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Exemple

31 mai 2010

> UNE INTERVIEW DE CHRIS ASKWITH


Depuis ses débuts en 2007, Chris Askwith sort en douceur du classicisme britannique. Par son style et les matières qu'il utilise, ce jeune pipier installé à Plymouth fait souffler un vent nouveau sur la pipe anglaise. J'ai acheté une pipe Askwith en morta (image ci-dessus) directement sur le site web de Chris. Un objet parfait techniquement et un très beau travail artisanal.


QUESTIONS AU PIPIER CHRIS ASKWITH

-Nicolas : Comment avez-vous commencé à fumer la pipe ?
Chris : J’étais à l’origine un fumeur de cigare, mais la pipe m'a toujours intéressé. J'ai acheté ma première pipe sur Ebay, c'était une estate. J'ai trouvé sur internet des conseils pour la nettoyer et je me suis acheté du tabac. Le premier fumage ne fut pas formidable mais j’ai persisté et je ne suis jamais revenu en arrière.

-Quand vous avez commencé à fabriquer en 2007, pourquoi avez-vous décidé de faire également des pipes avec d’autres bois que la bruyère ?

J'ai toujours eu un grand amour pour le bois. J'aime expérimenter différents matériaux et quand j'ai découvert qu’il y avait d'autres bois employés pour la pipe, j'ai voulu les essayer. Je n’ai jamais vraiment eu envie de travailler avec des bois comme le merisier ou le noyer, car ils n’ont pas la réputation d’être aussi résistants que les trois bois principaux que sont la bruyère, l’olivier et le morta. J'ai donc décidé de me concentrer sur ces derniers.

-Pensez-vous que l'olivier résiste au feu autant que la bruyère ?

Je fume une pipe en olivier depuis plusieurs années maintenant et je la trouve aussi résistante que la bruyère.

-D’où vient le morta que vous utilisez (chêne semi-fossilisé) ?

Mon morta vient des marais de tourbe du Norfolk, à l'est de l'Angleterre. On le trouve quand les fermiers labourent leurs champs. Je choisis le bois moi-même dans une grande réserve. Cette année, j'ai dû observer plus de mille morceaux de morta pour n’en retenir que cinquante, et ces pièces donneront probablement moins de cent pipes.

-Le morta est-il difficile à travailler ?

Le morta est très dur, il émousse mes outils de coupe, massacre les abrasifs et le papier de verre, les blocs sont souvent fendus ou présentent des défauts beaucoup plus importants que sur la bruyère. De plus, le morta dégage une certaine odeur et devient très chaud quand on le ponce. Donc, oui, c'est une matière très difficile à travailler !

-Que serait, selon vous, une bonne pipe ?

Une combinaison de différents facteurs : un bon matériau, bien traité et préparé, et également une bonne technique de réalisation. J'aime un perçage large et j’essaie de faire ce perçage aussi fluide que possible.

-En quelle matière sont vos tuyaux ?
J'emploie l'ébonite depuis maintenant deux ou trois ans. J’ai d'abord utilisé l'acrylique car il était plus facile de s’en procurer et meilleur marché. Maintenant, j'emploie l'ébonite, le cumberland dans diverses couleurs, mais aussi la corne de vache et de buffle.

-Y a-t-il un pipier que vous admirez en particulier ?

J'admire de nombreux pipiers et j’adore regarder le travail des autres. Mon pipier préféré change presque quotidiennement, mais mes favoris incluent Trever Talbert, Rad Davis, Todd Johnson, Tom Eltang et beaucoup d'autres. En fait, j'adore les pipes !
Le site des pipes Askwith >>
VUES

8 commentaires :

pipephil a dit…

Interview intéressante, mais...
on aimerais en savoir plus sur les conditions dans lesquelles ces propos ont été recueillis :
qui a procédé à l'interview ?
s'est elle déroulée face à face ou par messages interposés ?
qui l'a traduite ?
Ensuite il y a des points qui auraient pu être abordés et qui font aussi l'originalité d'Askwith :
le superbe logo à la rose, par exemple, qui mérite au moins une mention au moment où beaucoup de pipiers contemporains ne marquent plus leurs tuyaux.
http://www.pipephil.eu/logo-a3.html#askwith
Sans compter le double marquage des pipes de Chris....
pipephil

pipephil a dit…

le lien écrit correctement
http://www.pipephil.eu/logos/logo-a3.html#askwith

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

on aimerais en savoir plus sur les conditions dans lesquelles ces propos ont été recueillis :
qui a procédé à l'interview ?

Ben, c'est marqué.

S'est elle déroulée face à face ou par messages interposés ?

Par mail.

qui l'a traduite ?

Moi :)

Jean a dit…

Intéressant interview. Et belle pipe . Le morta est de plus en plus utilisé.

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Nicolas, j'attire ton intention sur le commentaire ci dessus daté du 6 juin. Ce dernier est insultant vis à vis de Pipephil et son site encyclopédique !

À part ça, très jolie pipe, comment se fume le morta ?

Nicolas a dit…

Effectivement, merci. Ca m'avait échappé. Je le supprime.

Quant au morta, c'est très agréable avec du latakia.

Nicolas

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

Je trouve le morta relativement neutre avec les tabacs bruns, mais excellent avec les virginie et les latakia. Pour les aromatiques, je ne peux pas me prononcer n'étant pas friand de ce type de mélange.

La matière est belle, un peu plus lourde que la bruyère. Plusieurs pipiers se sont mis à l'utiliser: en plus de Talbert et d'Askwith, on peut citer Davorin, Moretti et Radice.