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Exemple

30 janvier 2010

> STALINE FUME UNE "PIPE DU NORD" !

Mercredi 3 février sort le film "Une exécution ordinaire" de Marc Dugain, dans lequel André Dussolier joue le rôle du dictateur Staline, fumeur de pipes Dunhill qu'il ne nettoyait -paraît-il- jamais...

Pour les besoins du rôle, le comédien a acheté une pipe courbe estampillée "La Pipe du Nord" (donc pas une Dunhill !) et s'est fait donner une petite leçon de fumage par Pierre Voisin. Ancien fumeur de cigarette, André Dussolier a, de bonne grâce, suivi les conseils du professionnel.

Voici la bande-annonce du film.

26 janvier 2010

> INTERVIEW DE GERARD LACROIX




En juin dernier, Pipe>Gazette (Lire >) vous annonçait que le magasin et la marque Lacroix étaient repris par Gaël Coulon. Gérard Lacroix (photo) avait en effet fermé sa boutique du centre de Saint-Claude.


Gaël a donc ouvert un nouveau lieu de vente, puis lancé un site internet.
A la suite de plusieurs commentaires et informations contradictoires faisant apparaître une situation plus complexe qu'il n'y paraît, nous avons contacté Gérard Lacroix, qui reste le gérant de la société, afin qu'il nous donne son point de vue sur cette cession.


-La marque Lacroix a-t-elle été vendue à Gaël Coulon ?

Non, c'est la boutique, le stock de la boutique et le mobilier qui allait avec. Gaël Coulon a également droit à l'appellation Lacroix pour le magasin, les catalogues et le site internet.

-Vous ne vendez plus vous-même de pipes Lacroix ?

Non, seulement ma femme qui a conservé un magasin d'artisanat ( 6, place de l'Abbaye) jusqu'à son départ à la retraite dans une ou quelques années et, donc, Gaël Coulon ( 1, rue du Château).

-Etes-vous toujours propriétaire de la société ?

Pas moi tout seul, c'est une affaire familiale depuis trois générations. C'est la SARL Pipes Lacroix, qui dispose encore d'un stock important ( 10, rue Christin).

-Gaël Coulon pourra-t-il dans l'avenir acquérir cette société ?
Il faudra bien que j'arrête un jour. Eventuellement, on pourra alors envisager la cession de la marque.
-Allez-vous vous-même lancé un site internet comme certains l'ont écrit ?

Non sûrement pas. De même que je ne ferai plus les foires-expositions; j'ai donné tous mes contacts à Gaël, les listings clientèle et professionnels.

22 janvier 2010

UN NOUVEL" IMMORTEL" FUMEUR DE PIPE

Le philosophe Jean-Luc Marion, né en 1946, vient d'entrer à l'Académie française. Il succède au cardinal Lustiger.

En photo dans le journal "Le Monde" daté de ce 22 janvier 2010, il tient en main un pipe courbe.

Catholique, Jean-Luc Marion "est loin d'être un homme austère", écrit le quotidien. " Cet amateur de Blondin et de Courbet (...) aime séduire et brouiller les pistes, avec son noeud papillon savamment noué et dénoué, sa pipe toujours fumante, son physique à la Truffaut".

Photo Thibault Stipal pour "Le Monde"



18 janvier 2010

BRASSENS CHANTANT, PIPE AU BEC

Cet enregistrement date des années 1960: Georges Brassens y interprète sa chanson "Les Funérailles d'antan", avec sa pipe en bouche en permanence.

Il s'agissait d'une pipe Asbestos, en amiante. Attention, danger !


17 janvier 2010

NOUVEAU SITE DES PIPES CHACOM

17 janvier 2010


Nous vous annonçons la mise en ligne du nouveau site internet des pipes Chacom:


http://www.pipechacom.com/

09 janvier 2010

> UNE PIPE ROUGE DE LARRY ROUSH


Il est l'un des artisans les plus cotés aux USA et dans le monde. Selon José Manuel Lopes, dans son livre "Pipes: Artisans and Trademarks", Roush a commencé au début des années 1990, avec l'aide de son compatriote Mike Butera, puis s'est interrompu, avant de reprendre à plein temps en 2001.

Vivant à Perrysburg (Ohio), il vend directement sur son site internet des pipes faites à partir de bruyère essentiellement italienne, occasionnellement algérienne ou grecque. Ses réalisations ont pour caractéristique de constituer des pièces imposantes et des interprétations personnelles de formes classiques.

"Je ne demande pas au bloc de bruyère ce que je veux, c'est le bloc qui me le dit. C'est le grain qui détermine la forme, pas le calibre", écrit Larry sur son site.

On remarque la qualité de ses sablages, qui saute aux yeux.

"Mon secret à propos des sablages, c'est... le temps", déclare-t-il.

Lawrence Roush, dit Larry, n'a rien d'un pipier comme les autres. Et surtout pas consensuel. On aime, on déteste ou l'on est perplexe.

Perplexe, je l'étais. D'abord, je dois l'avouer, par les prix élevés des pipes Roush. Ensuite, je craignais le volume, le poids. J'ai longtemps hésité à me lancer. Puis, tout émoustillé à l'idée de voir de mes propres yeux, dans mes propres mains, le fruit étonnant d'un travail si soigneux, je me suis décidé à ne pas rater la prochaine occasion. J'en ai ensuite manqué quelques unes, car elles partent vite, ces pipes Roush !

Et puis, clic, ça y était enfin. J'avais franchi le pas, avec une poker sablée rouge qui me chatouillait les pupilles... Larry m'avait rassuré sur la question du poids: 65 grammes. C'est acceptable. C'est même peu compte tenu de la quantité de bois et de l'épaisseur des parois.

Voici donc cette pipe unique: bruyère italienne rustiquée puis sablée, teintée en rouge, montée d'un tuyau en cumberland, tige surmontée d'une bague en argent, le tout taillé à la main. Le tenon est réalisé en Delrin (ou polyoxyméthylène), une matière plastique très résistante, qui garde néanmoins une certaine souplesse.

Je ne suis pas d'accord avec l'appellation de cette pipe, que Larry qualifie de "pot". Pour moi, c'est une poker, tout simplement. Mais peu importe.

Larry Roush a deux objectifs annoncés lorsqu'il fait une pipe: beauté et "fumabilité".

Cette pipe répond-elle aux exigences énoncées par son créateur lui-même ?

La beauté est une valeur subjective. Vieux débat. Certaines pipes de Larry me surprennent par leurs formes, inspirées de modèles classiques mais s'en libérant nettement. Ce ne peut être un reproche en soi, car il est dans la logique d'un artiste d'innover, de personnaliser des créations, de mettre sa patte. Mais disons que je comprends certaines remarques parfois négatives faites à propos de l'audace de ce pipier. ll surprend volontairement et ne peut donc être entièrement fédérateur.

Ayant donc connu ces sentiments mêlés, me faisant pencher tantôt vers le doute, tantôt vers la fascination, je m'étais promis de saisir l'occasion d'en acheter une. Pour voir, juger sur pièce. Et évidemment, avec une forme qui m'attire.

Cette poker profondément sablée me faisait de l'oeil sur la photo. Elle me plaît également en main. Oui, c'est une grosse pipe, oui c'est un objet qui ne passe pas inaperçu. Mais ce côté imposant me semble contrebalancé par une ligne sûre, sans rupture. Bref, elle n'est pas maigre, mais bien proportionnée !

Quant à sa "fumabilité", critère relativement objectif, elle s'avère parfaite. Le perçage large permet un tirage sans anicroche. Et le goût rendu est immédiatement plaisant, spécialement avec un virginie en flake, ceci malgré la présence d'un pré-culottage.

Un bel objet artistique et un bon outil de fumage. Tant qu'à faire, autant avoir les deux en un.

Nicolas

> A LARRY ROUSH PIPE


He is one of the best craftsmen in the USA and in the world. According to Jose Manuel Lopes, in his book " Pipes: Artisans and Trademarks" , Roush started at the beginning of the 1990's, with help of his compatriot Mike Butera. Then he stopped, before beginning again full-time in 2001.


Living in Perrysburg (Ohio), he directly sells on his website some pipes mostly made with italian briar, occasionally algerian or greek. His work have as a characteristic to constitute imposing pieces and personal interpretations of traditional shapes.

Larry says : "I don't tell the briar block what I want, the block tells me. It is the grain that determines the shape not the template". One can notice the quality of his sandblasting, which is very visible. " My secret about sandblasting, it's… time", he declares.

Lawrence Roush, known as Larry, is not a pipemaker like the others. And especially not consensual. One likes, one hates, or one is perplexed.

Perplexed, I was. Firstly, I've to say , by the high prices of the Roush pipes. Then, I feared volume, weight. I hesitated for a long time to launch me. Then, very exited by the idea to see with my own eyes, in my own hands, the surprising fruit of a so careful work, I decided not to miss the next opportunity. Then of course, I missed some, because those Roush pipes leave quickly !

And, click, it was finally the good one ! I had crossed the step, with a sandblasted red poker which tickled my eyes… Larry tranquillized me about the question of the weight: 65 grams. It's acceptable. It's even light, taking into account the quantity of wood and the thickness of the walls.
Here thus this single pipe: rusticated then sandblasted italian briar, red tinted , with a cumberland stem , surmounted by a silver ring , the whole cut with the hand. The tenon is made of Delrin, a very resistant plastic, which nevertheless keeps a certain flexibility.

I don't agree with the name of this pipe, that Larry calls "pot". For me, it's quite simply a poker. But it doesn't matter.

Larry Roush has two announced objectives when he makes a pipe: beauty and smokability.

Does this pipe fully answer to the requirements stated by its creator himself ?

The beauty is a subjective value. Old debate. Some Larry's pipes surprise me by their form, inspired of traditional models, while clearly releasing. It cannot be a reproach, because it's a logical way for an artist to innovate, to personalize creations, to put his touch. But let us say that I understand some negative remarks made in connection with the audacity of some Larry's pipes. He voluntarily surprises and cannot receive everyone's approval.

Thus, having known these mixed feelings, making me be sometimes in the doubt, sometimes fascinated, I promised myself to buy one as soon as possible. To see, judge on part. And obviously, with a form which attracts me.

This deeply sandbladed poker attracted me immediately on the picture. And I like it in my hands too ! Yes, this is a large pipe, yes this is an object which can't be unperceived. But this imposing side seems to me counterbalanced by a sure line, without any rupture. In short, it's not thin at all, but it is well proportioned !

About its smokability, relatively objective criterion, it's perfect. Broad drilling allows a very easy smoking. And the taste is immediately pleasant, especially with Virginia flakes, in spite of the coating inside the bowl.

A beautiful artistic work and a good tool for smoking. Having both qualities is so pleasant !

Nicolas

07 janvier 2010

UN REPORTAGE TV SUR DAVID ENRIQUE

7 janvier 2010

Diffusé sur Images Plus, une chaîne de télévision locale de la région d'Epinal, voici un reportage sur le pipier David Enrique, installé dans les Vosges.


03 janvier 2010

> LES PIPES VICTOR


Saviez-vous que l'explorateur Paul-Emile Victor avait un père pipier à Saint-Claude ?


Eric-Henri Victor possédait les Etablissements Victor, qui ont ensuite déménagé à Lons-le-Saunier, en 1919. A l'activité pipière, il ajouta la fabrication de stylos.

Le fiston, appelé Paul-Emile, avait la bougeotte et ne se voyait pas passer sa vie dans la poussière de bois.

Il écrivait d'ailleurs en 1933:

"Ma vie, c'est le pôle Nord, le pôle Sud, la Polynésie. Je ne vais pas m'assoupir , m'endormir dans un fauteuil roulant, pivotant et basculant, enfermé dans un cagibi de verre, au ronronnement des ébauchoirs, des perceuses, des tours et des polisseuses?"

Pourtant, toute sa vie durant, l'homme des pôles est resté fidèle à la pipe, en tant que fumeur. Une pipe qu'il arborait en toutes circonstances et qui dut être une précieuse compagne lors de ses longues expéditions dans des contrées glacées. Une pipe Victor ?



> PIPES MELAN: FRITURE SUR LA LIGNE

Permettez-moi de revenir à titre personnel sur une affaire récente, non pas pour relancer une quelconque polémique, mais pour mettre une fois pour toutes les points sur les "i" et pour que l'on ne parte pas dans des délires interprétatifs mal intentionnés ou relevant de la sempiternelle théorie du complot.

Dans un précédent article au sujet des pipes Melan, j'avais mis en avant le fait que la "Ligne Elémentaire" lancée par Thierry était faite à partir de têtes achetées chez Gérard Lacroix à Saint-Claude, ce qui avait déclenché des réactions très vives du principal intéressé et de quelques commentateurs anonymes plus ou moins inspirés. Pourquoi une telle nervosité ? Pourquoi ensuite tant de friture sur la ligne "Fait Main" ?

Quand j'ai rendu visite à Trever Talbert en 2004 à Herbignac, il m'a montré très aimablement la réserve de têtes de pipes qu'il tenait de ses prédécesseurs Paul Martel et Patrice Sébilo et qu'il utilisait pour sa Ligne Bretagne. Lorsque j'achète une Lacroix, Gaël Coulon ne me la vend pas pour une pipe entièrement faite à la main.

Je me suis étonné de cette attitude violente de Thierry, que je portais en estime depuis plusieurs années malgré les critiques fréquentes que j'entendais à propos de son travail en privé, alors que beaucoup louaient son oeuvre sur les forums.

Me demandant finalement si je n'avais pas mis le doigt sur un plaie douloureuse, j'ai poussé le regard un peu plus loin. Ainsi, observant avec attention le site internet des pipes Melan, j'ai découvert que, dans sa catégorie des "fait main", étaient affichés -au moins- deux modèles dont le caractère entièrement manuel de la fabrication m'apparaissait suspect: un modèle "prince" ( dont je suis le propriétaire depuis plusieurs mois) et une pipe de forme "panel" (photos ci-dessous).


Plusieurs pipiers consultés m'ont répondu que mes doutes étaient fondés: ces deux pipes, parfaitement équilibrées, constituaient des modèles standards dont il existe des centaines d'exemplaires dans les usines sanclaudiennes. Thierry aurait-il réalisé des répliques exactes, parfaites, au millimètre près, de ces têtes classiques ?

Alors que nombre d'autres modèles annoncés comme faits à la main par Melan sur son site montrent des irrégularités, des ruptures de ligne (photo ci-dessous), il aurait donc su réaliser des formes classiques idéales. Pas crédible, dans le parcours de ce pipier qui apprend encore (et c'est normal), d'autant plus que les modèles les plus traditionnels sont parmi les plus difficiles à créer.


A mon questionnement, aucune réponse de Thierry, ce qui constitue d'ailleurs un mépris le plus total envers un client qui lui a acheté trois pipes en trois ans. Quand je demande à Larry Roush la provenance de la bruyère de la pipe que je viens de lui payer, il me répond immédiatement qu'elle est italienne. Quand Pierre Voisin fait la pipe du groupe Pipes et Tabacs en 2008, il dit clairement qu'il choisit des têtes déjà tournées. Or, chez Thierry, c'est le silence.

Ou plutôt, si, une forme de réponse (ou d'aveu): il fait disparaître de son site l'appellation "Fait Main" pour rebaptiser la gamme "Ligne Melan". Et de s'expliquer en ces termes:

"Lorsque j'ai commencé mes créations, je n'ai pas pensé avoir besoin de me justifier par photos sur mon travail, comme je n'ai pas de preuve MOI, je préfère changer le nom de la ligne, afin de mieux pouvoir vous prouver à l'avenir qu'elles sont bien faites main".

Incompréhensible. Comment se tirer une balle dans le pied en trois leçons...

Au chapitre de la maladresse, Thierry a même envoyé son frère Sébastien sur les forums internet, pour qu'il prenne sa défense. Hélas, Maître Sébastien a bien mal plaidé: il a affirmé que Thierry n'avait jamais travaillé avec des têtes pré-tournées. Puis, devant l'énormité de cette erreur, il a expliqué qu'il avait dit cela longtemps avant, que ça avait changé... Il y a de quoi sourire, car chacun sait que Melan fabrique, depuis longtemps, des pipes de concours ou des pipes de l'année de clubs de fumeurs. Et que ces pipes, toutes identiques, sont faites en série par des industriels à qui il les achète, ce qui est d'ailleurs son droit le plus strict. Chacun sait également que, comme tout pipier débutant, il a commencé uniquement avec des pipes déjà tournées. Ce qui est logique.

Incohérence, approximation ou piètre tentative de brouiller les pistes.

Au passage, pour que tout soit bien clair et que l'on interprète pas mes propos de façon spécieuse, jamais je n'ai dit que Thierry Melan ne savait pas fabriquer des pipes entièrement à la main. Je l'ai en revanche accusé d'avoir trompé sa clientèle sur quelques modèles, ce qui constitue une faute grave. D'autre part, jamais je n'ai dit que des pipes faites à la machine étaient à bannir. J'ajoute même que mieux vaut une belle pré-tournée qu'une médiocre fait main. Ma Melan de forme prince est d'ailleurs une très bonne fumeuse. Le seul ennui, c'est la confusion des genres.

Le problème est simple, net et précis depuis le début: Thierry Melan a manifestement revendiqué l'entière paternité de plusieurs pipes, alors qu'il n'avait fait que les adopter et les habiller. Soyez rassuré, il est peu probable qu'il récidive. Pour moi, l'affaire est close. Vous avez le droit de ne pas être d'accord avec moi et de le dire.

Nicolas