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Exemple

02 mai 2020

► Entretien avec Antoine Poncelet, planteur de tabac de la Semois

21 commentaires :

Frédéric H a dit…

Merci pour cette intéressante interview ; j'ai la chance d'habiter à proximité de la vallée de la Semois et de son bon tabac :-)

Matt a dit…

Merci, Antoine Poncelet et Nicolas, pour cet entretien enrichissant.
Dans les années 1980, on parlait déjà des derniers planteurs et l'aventure aurait pu s'arrêter si André Robinet n'avait pas réussi à motiver de nouveaux planteurs, déjà à cette époque. Il suffit parfois d'un homme pour que la tradition perdure, et quelle tradition que celle de ce tabac des brumes ! Bon courage à tous les planteurs !

Voici deux liens de vidéos sur ces années 1980 qui auraient pu être les dernières pour la culture du tabac dans la vallée de la Semois. Vous remarquerez que la variété de tabac Semois n'est pas très haute, étant proche des anciens tabacs des Amérindiens. Vous verrez aussi ces fameuses brumes de la Semois :

https://www.sonuma.be/archive/le-tabac-de-la-semois

https://www.sonuma.be/archive/souvenirs-de-bois-et-d_ardoise-du-05011980

Nicolas de Pipe Gazette a dit…


Les deux liens signalés par Matt, en version cliquable:

https://www.sonuma.be/archive/le-tabac-de-la-semois

https://www.sonuma.be/archive/souvenirs-de-bois-et-d_ardoise-du-05011980

Emilien Joffroy a dit…

Passionnante interview, où j'ai appris plein de choses sur le Semois. Merci.

Yves a dit…

Excellente interview. J’ai appris qu’il n’y a pas que du Semois dans le Semois... mais aussi du Wervick.

Jacques V. a dit…

Félicitations à Antoine Poncelet pour son investissement dans le bon tabac belge que les petits français adorent.

Bertrand Semois a dit…

J’ai écouté deux fois l’interview. M. Poncelet est un monsieur compétent, passionné et sympathique. Je compte bien lui rendre visite à des temps meilleurs... En attendant je me régale avec les tabacs des trois mousquetaires: Couvert, Manil et Martin. Ce qui est bien c’est qu’avec les mêmes ingrédients de base, ils font des mélanges légèrement différents.

Matt a dit…

J'ai également écouté deux fois l'interview. Le passage sur l'origine de la variété est très intéressante. Bien sûr, il existe forcément plusieurs variétés de kentucky. Mais pourquoi est-ce si difficile encore aujourd'hui de déterminer cette variété ? Est-ce seulement parce que la variété a évolué depuis 165 ans au gré des conditions climatiques et de la sélection effectuée ? Ne serait-ce pas dû également au fait que Joseph Pierret a, peut-être, sans le savoir, sauvé une variété de tabac qui aurait depuis disparu du sol américain ? Le mystère reste entier, encore épaissi par les brumes de la Semois...

Une chose est sûre, c'est non seulement une tradition que les planteurs perpétuent, mais c'est aussi une variété unique de tabac qu'ils sauvegardent, grâce aussi à ces ateliers du tabac. Vous pouvez regarder la page facebook de L'Atelier, notamment la publication à la date du 15 septembre 2019 de superbes photos de ces ateliers.

https://www.facebook.com/latelierasbl/

Rodoc a dit…

Intéressant ! c'est un fait.

Charly a dit…

Chouette interview. On a le plaisir d'en savoir davantage sur ces tabacs à protéger absolument.

Jean-Claude Zawich a dit…

Je me rappelle de l'interview de JPP dans laquelle il fustigeait les "faux Semois" faits avec du Wervik. Apparemment les "vrais Semois" en contiennent aussi...

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

En effet, Jean-Claude. Mais les "faux semois" évoqués par JPP ne contiennent pas un brin de semois.

Interview que vous pouvez réécouter ici:

https://podcasts.apple.com/fr/podcast/jean-pierre-petyt-parle-des-semois/id1509487433?i=1000472297862

ou là:

http://www.pipegazette.com/2014/01/les-tabacs-de-la-semois-vus-par-jean.html

Théodog a dit…

Tous les ignorants qui professent des contrevérités sur les forums et les réseaux sans aucun doute sur leur savoir pourront en prendre de la graine.

Alain a dit…

Je ne sais pas trop qui sont ces ignorants, mais bref... Super entretien avec Antoine Poncelet. Longue vie au Semois ! Et bravo aux planteurs en herbe...

Gérard a dit…

Y en a marre d'entendre tes pérégrinations Théodog, le propos
que tu tiens sur ce fil est hors-sujet. Cette interview est
passionnante, merci.

Matt a dit…

Les travaux de plantation viennent d'être effectués dans le cadre de l'atelier du tabac. Je me permets de reproduire un extrait de la publication du 30 mai visible sur la page facebook de l'Atelier (lien ci-dessus) :

"Par ailleurs, cette année, se sont jointes au groupe deux personnes qui œuvrent à la reconnaissance du tabac de la Semois comme patrimoine immatériel! Quelle chance!"

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

Antoine Poncelet nous fait suivre la culture du semois étape par étape:
https://www.facebook.com/groups/3538473282853601/

Nicolas de Pipe Gazette a dit…


Un reportage tv sur la récolte 2020:
https://www.matele.be/apprenez-a-perpetuer-le-geste-des-planteurs-de-tabac-de-la-semois?jwsource=twi

MARTIN Etienne a dit…

Bonjour à tous.
Le tabac de semois comme le décrivait Jean Pol Couvert dans son récit pour la route du tabac est une histoire de vie, ce n'est pas un rêve de 3 ans!!!

Je suis Martin Etienne, planteur et fabriquant de tatac de la Semois à BOHAN
petit fils de la célèbre MAISON Joseph MARTIN A BoHAN depuis 1886.

Je me permets d'intervenir afin de rectifier quelques informations erronées de la part D'ANTOINE PONCELET.

Antoine est un jeune planteur depuis 3 ans, il est cependant un doux rêveur, qui s'approprie l’excellent travail, la qualité d'un produit depuis de nombreuses années de culture qui ne lui correspond pas.
Antoine réalise des ateliers , très bien, pour profiter d'une main d’œuvre gratuite réalise une plantation de 150 pieds de tabac par participant pour leur propre consommation, précise t-il dans son commentaire,
non pas sur les terres d'andré Robinet mais bien sur les terres appartenant à la maison Martin.
Nous restons les seuls planteurs à BOHAN.

Incompréhension d'Antoine, il se prend pour le dieu, il se prétend être le seul producteur pour les 2 producteurs M. COUVERT ET MARTIN.

Quelques participants avec 150 plants pour assurer une production de 2 fabriquants.

Nous sommes sur 2 choses différentes, d'une part la très belle motivation de ces participants qui ne vendent pas leur propre récolte, puisque c'est pour leur propre consommation, félicitation à eux, et d'autre part l'approvisionnement des 2 producteurs MARTIN ET COUVERT.
Quand à manil, lui même en manque de tabac semois a osé marqué dans les journaux qu'il achetait son tabac chez MARTIN, il n'en est rien.

Il faut arrêter de dire n'importe quoi.
Antoine se permet de dire que nous utilisons des produits phyto,
Antoine travaille avec de l'engrais de chili, la pire saloperie pour le tabac.
Nous avons retrouver des terres plus dures que du béton après son passage sur nos terres.
Notre culture à Bohan est sans produits phyto.

La première année de plantation, Antoine avait l'impression de planter des sapins de NOEL.
A la demande de M Robinet, j'ai renettoyé seul, à 3 reprises la culture.
Antoine très peu présent cette première année à quand même demandé sa part à ces deux associé.
C'est bien Andre ROBINET qui a assuré la formation.

Par cette réaction je souhaiterai que l'on arrête de tout mélanger,que l'on arrête d'associer notre très belle culture, avec la qualité que nous travaillons , ce qui demande beaucoup heures de travail au quotidien, pour satisfaire notre clientèle avec ANTOINE PONCELET, AVEC BOUILLON, AVEC MANIL.(le site de manil est composé de nos cultures, de notre hangar, de nos tabacs, de notre réputation, et de notre travail).

Désolé antoine quand tu auras appris cette merveilleuse culture tu pourras esperé vendre ta production avec une qualité qui nous correspond.

Voilà ce qui est dit.

Nous n’achetons pas de tabac à ANTOINE
Le tabac produit par Antoine est acre et de très mauvaise qualité,
Antoine plante actuellement à Petit Fays chez lui.


A vous fumeurs de très bons tabacs semois, a vous connaisseurs ,à vous épicuriens prenez garde à toutes ces publicités mensongères.

Bien à vous

Jack a dit…

Heureux d’avoir des nouvelles de cette très belle maison qu’est le tabac Joseph Martin. Il est un peu pour moi la Madeleine de Proust . En effet il m’a permis voici plusieurs années de rencontrer un torréfacteur magnifique Xavier Martin qui n’a pas hésité lors de mon achat de tabac le vieux bohan( grosse coupe) de me montrer la manière dont le tabac était torréfié. ( souvent avec du tabac de plusieurs années d’âge.

Néanmoins,Je voulais marqué mon étonnement ( et ma tristesse venant d’une maison aussi belle que la vôtre )sur les propos que vous tenez au sujet de monsieur Antoine Poncelet .

Pour avoir suivi sa formation, Je peux témoigner qu’aucun produit autres que l’huile de bras n’a été utilisé( excepté pour labourer le terrain)


J’ai donc eu l’occasion de travailler, (apprendre, la transmission d’un savoir faire vieux de plus de 100 ans.) «  dans le tabac. Les plantations se trouvaient à Bohan sur un terrain prêté très généreusement par Xavier Martin ( que je remercie) .
Je peux témoigner que le terrain était sans « booster « particulier

J’ai donc appris a semer, planter, nettoyer, couper ,mettre au séchoir, en manoques, sous la conduite d’ Antoine Poncelet, un homme compétent et patient avec l’apprenti que je suis.

Monsieur Poncelet m’ a appris le travail uniquement naturel et à la force « du poignet «  et étonnant un tabac qui peut pousser sans arrosage malgré la canicule.

Plutôt que de dénigrer vos collègues et de propager de fausses rumeurs ( qui n’existent pas dans le reportage) vous devriez être fier que des jeunes de la région reprennent le «  flambeau « il y a de la place pour tout le monde dans cette belle vallée de la Semois.
Jack

Christine Martin a dit…

En souvenir de mon arrière-grand-père Jules Martin, fondateur de la maison Martin à Bohan, de mon grand-père, Joseph Martin, de mon papa, Jules Martin et de mon oncle Albert qui ont perpétué la tradition, je vous fais part de ma tristesse à la lecture de certains propos polémiques qui s’apparentent à une « guerre de clochers » aussi inutile que stérile.
Je voudrais revenir ici sur les origines de la culture du tabac dans cette région. Situés au fond de vallées étroites et tortueuses, les villages de la Semois ne disposaient que de très peu de terres labourables et de prairies, ce qui ne permettaient pas à cette population de vivre des cultures traditionnelles de l’Ardenne. Aussi, l’apparition d’une culture intensive capable d’occuper toute la famille ouvrait des perspectives inespérées. La Semois connaît alors un essor économique sensationnel, mais de courte durée. Après une crise passagère vers 1936, le véritable déclin se manifesta réellement à partir de 1952.
On ne peut que se réjouir de voir des jeunes prendre l’initiative de faire découvrir une culture, une tradition et un savoir-faire qui sans cela risqueraient de totalement disparaître.
Il est cependant dommage de lire de la part d’un des derniers planteurs-fabricants qu’il déplore qu’un jeune « s’approprie l’excellent travail, la qualité d'un produit depuis de nombreuses années de culture qui ne lui correspond pas. »
Ne devrait-il pas au contraire se féliciter de voir des initiatives qui participent à la reconnaissance d’une culture de qualité et qui mettent en valeur un travail et une « industrie » en voie de disparition ?
La culture du tabac de la Semois est-elle devenue un monopole, une chasse gardée? Elle ne l’était pas en tout cas au milieu du XIXe siècle quand Joseph Pierret, instituteur à Alle, introduisit ses plants de tabac venus d’Amérique auprès de ses concitoyens.
Christine Martin