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Exemple

16 octobre 2019

► Un tabac brésilien pour pipe: le Finamore Regular




Les Brésiliens fument-ils la pipe ? Même s'il existe des clubs, plusieurs fabricants de tabac et quelques pipiers  en particulier l'excellent artisan Gustavo Cunha, qui crée sous le nom de Martelo Pipes, il ne semble pas que la pratique soit très répandue. Cependant, dans un pays de plus de 200 millions d'habitants, même si un faible pourcentage de fumeurs s'adonnent à la bouffarde, ce n'est pas négligeable. Pourtant, trouver du tabac pour pipe directement en magasin à Rio est une gageure, les Brésiliens ayant le droit d'acheter du tabac sur internet. Après plusieurs déconvenues, on a finalement mis la main sur un paquet de Finamore Regular, à la Tabacaria Africana.



À l'ouverture de la pochette, un net parfum de liqueur monte aux narines. C'est clairement un tabac aromatisé. Les brins ne sont cependant pas collants ni humides. La fumée, bien qu'un peu acide, n'est pas trop marquée par les arômes ajoutés. Sa perception alterne entre la saveur de noisette du burley et une touche chocolatée, sans doute celle du black cavendish, tabac fermenté auquel est ajoutée une sauce sucrée. 

Le Finamore Regular est un bon mélange pour les amateurs brésiliens de tabacs sucrés, légèrement aromatisé, pas agressif ni écœurant, doux et odoriférant sans excès. Il est comparable au Borkum Riff Original et, dans une moindre mesure, à l'Amphora Original.

L'entreprise qui le fabrique, Tabacos Finamore, est basée à Juiz de Fora, à un peu moins de 200 km au nord de Rio. On y fabrique plusieurs mélanges pour la pipe, dont le Regular, le Neutro, le Tradicional, le Chocolate Alpino, le Menta, l'Alemão, le Café, l'Irlandez etc. 

Il existe au Brésil d'autres fabricants de tabacs pour pipe, parmi lesquels TabacosBR (mélanges Sinergia), Mói Brasil, Condado Tabacos et Ferreira Tabacos.


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6 commentaires :

Nicolas. a dit…

Bonjour,

je suis toujours un peu partagé et tiraillé en lisant ces chroniques sur ces tabacs étrangers, souvent rares mais toujours inaccessibles. Je me dis parfois que c'est une perversion que de vouloir nous faire découvrir par la lecture une texture, une volute, un goût que le commun des français n'approchera jamais. Fumer la pipe est une expérience sensorielle mais là, il nous faut appréhender ces tabacs par l'intellect...
Après beaucoup de frustrations, descriptions après descriptions, j'ai décidé (difficilement) de m'en faire une raison: je suis condamné à fantasmer ces tabacs exotiques. Mais n'ai je pas découvert la Provence avec Giono?

Amicalement.
Nicolas.

D.P. a dit…

Faut dire que si on limite aux tabacs vendus en France, ça sera vite fait. Amsterdamer, Clan ou Amphora ?

D.P. a dit…

Ça permet aussi de voir qu’il existe un ailleurs.

La Hyène a dit…

Je suis comme Nicolas très partagé car d'une part mettre en exergue des tabacs qui sont inaccessibles ressemble un peu au supplice de Tantale mais d'autre part, savoir qu'ils existent, permet de rêver un peu.....Tous à Rio pour la Toussaint!!!!!

Guy a dit…

Partagé aussi ,mais je suis intéressé de voir qu'il y a en fait un monde à découvrir. Si d'aventures je vais à Rio, de Janeiro !

Théodog a dit…

Les Brésiliens ne sont pas trop gênés par la chimie. Les Danois non plus.