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Exemple

26 janvier 2009

> JPP CIGARES: LE LOUP BLANC DE LA LOUVIÈRE


Jean-Pierre Petyt, à La Louvière, près de Mons (Belgique), tient un magasin de référence en matière de pipes, de tabacs et de cigares. C'est un homme d'une extrême courtoisie et très compétent. Ca devient rare. Et cela méritait bien une visite au 87, rue Sylvain Guyaux.

Plein d'humour, le maître des lieux ne s'arrête jamais de parler de sa passion. Au moins douze heures de travail par jour, six jours sur sept, sans lassitude... et cela depuis plus de 25 ans, lorsqu'il a acquis ce qui n'était qu'un modeste "drugstore" dont il a fait un point central du P.T.B , le Paysage Tabagique Belge. Au moins ! De l'extérieur, la boutique ne paye pas de mine...Apparences trompeuses !
Connu comme le loup blanc bien au-delà de sa région, le Hainaut, Jean-Pierre présente dans sa boutique environ 1200 pipes et une offre maximale en matière de tabacs et de cigares, conservés dans une pièce spéciale, à bonne température et bon taux d'humidité.
Pas étonnant alors que les Belges autant que les Français fassent le déplacement pour venir passer un moment chez Jean-Pierre et faire quelques réserves...
"JPP", pour les intimes, a créé récemment un confortable salon-fumoir derrière le magasin. Mais chut ! Nous entrons-là dans un espace privé, dans lequel on ne peut pénétrer qu'en montrant patte blanche. De même, mieux vaut être insistant pour que Jean-Pierre aille nous chercher des trésors plus ou moins oubliés dans sa réserve secrète, quelque part au premier étage...
Une question égoïste nous taraude: "Quid de l'avenir" ? Car dans un an été demi, Monsieur Petyt aura droit à sa pension de retraite, d'ailleurs bien méritée. Nous jouera-t-il le mauvais tour de se retirer pour cultiver son jardin et tondre sa pelouse, ou continuera-t-il à vendre ce que la nature a fait de meilleur: des feuilles de tabac, des broussins de bruyère et des blocs d'écume ?
Jean-Pierre, ne filez pas à pas de loup ! Restez pour longtemps le loup blanc de la Louvière. N.S. (photos Jacques et Arthur).

Sur le site
JPP CIGARES , la liste des tabacs disponibles et un assortiment de pipes parmi celles que propose le magasin, ainsi que les coordonnées.

Lire également: interview de Christophe Plétinckx >
Lire également: Johan D'Hondt à Tournai >


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EN BREF...


-Belle image à Epinal: Patrick Cornu, du magasin "Le Cadre Noir", a retrouvé un ancien stock de plus de 15O pipes de diverses marques: Myon, Flamidor, Ropp, SF, Abdulla, Shok, Albertson, Hilson, Caravelle, Kant,­ Falcon.....et une Sommer sablée.
Il y en a pour tous les goûts, des gainées de cuir, des tuyaux en corne, des sablées, des lisses, des porcelaines, des foyers écumes... (cliquer sur la photo pour l'agrandir).

Pour contacter Patrick: 03.29.35.17.71 ou cadre.noir@free.fr


-Rappel: Le Pipe-Club de Lille organise son concours annuel samedi 7 février. A cette occasion, et pour les trente ans du club, une pipe spécialement gravée a été produite par Butz-Choquin. Renseignements et inscriptions : Pipe Club de Lille -Tél. 03 20 921 025 - 06 80 625 555 / e-mail: jeanmax.strilka@wanadoo.fr .


-Plus tard: Le Festival Georges Simenon se tiendra aux Sables d'Olonne (Vendée) du 13 au 21 juin 2009. Ce sera la 11° édition de ce rendez-vous dédié au plus célèbre écrivain fumeur de pipe, créateur du plus fameux commissaire-pipeur... Contact: festsimenonsable@aol.com .

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18 janvier 2009

> BERGERAC: ENTRE CYRANO ET NICOT



Cyrano ne fumait pas la pipe. Dommage, car son nez lui aurait permis d'en apprécier tous les parfums... Le vrai Cyrano, Savinien de Cyrano de Bergerac, n'était d'ailleurs pas bergeracois. Cela n'empêche pas cette ville de Dordogne d'exposer dans ses rues deux statues de l'illustre personnage d'Edmond Rostand. Mais ce n'est pas ce nez qui nous intéresse. C'est l'herbe que parfois l'on prisait grâce à ce roc, à ce pic, à ce cap... à cette péninsule !
A Bergerac, et plus largement dans le sud-ouest de la France, c'est l'histoire d'une activité agricole toujours existante, même si les campagnes anti-nicotine ont réduit considérablement la culture de "l'Herbe à Nicot" ces dernières années.
Néanmoins, il subsiste dans cette région, autrefois appelée la Guyenne, des producteurs qui, contre vents hygiénistes et marées moralisatrices, cultivent le tabac: Burley, Virginie et Brun. Ce dernier était la variété traditionnelle française, qui a d'ailleurs donné le nom de Bergerac à un fameux mélange pour pipe. C'est dans cette ville périgourdine qu'est basé l'Institut du Tabac, un centre de recherche sur la plante et ses centaines de variétés.
D'autre part, dans le Vieux Bergerac, la Maison Peyrarède (du 17° siècle) abrite le Musée d'Anthropologie du Tabac. Bernard Clergeot, son conservateur, fumeur de pipe occasionnel, tient à ce que le tabac soit présenté sous tous ses aspects: historiques, culturels, sociologiques et médicinaux... Car c'est pour soigner les migraines de Catherine de Médicis, la Reine Mère, que Jean Nicot aurait introduit ces feuilles à la Cour de France en 1560, à son retour de Lisbonne où il occupait le poste d'ambassadeur. Très vite, le tabac fut très prisé parmi les grands du Royaume.
"C'est l'histoire officielle, selon Bernard Clergeot. On oublie que le tabac, découvert aux Amériques par Christophe Colomb à la fin du 15° siècle, était fumé dans les ports. On a également oublié qu'André Thevet, aumônier de la Reine, semble avoir précédé Nicot en cultivant du tabac dans le jardin des Cordeliers à Angoulême dès 1556".
L'histoire de cette herbe de tous les maux fut ensuite faite tantôt d'adoration, tantôt d'interdiction. Au fil des époques, la panacée devint poison et le remède pire que le mal.
Le Musée de Bergerac n'en fait pas l'apologie. Mais il ouvre un grand livre d'Histoire de cette plante du genre Nicotiana et des hommes qui, des Indiens d'Amériques aux Européens d'aujourd'hui, ont aimé ou rejeté ce végétal.
Sur plusieurs étages de cet hôtel particulier, une collection exceptionnelle d'objets du fumeur est présentée: râpes ouvragées, tabatières travaillées, pots à tabac décorés, calumets complètement sioux, pipes sculptées, outils et machines (dont un exemplaire de la machine à sculpter inventée par Jean Dalloz en 1863), tableaux et gravures... La majorité des pièces exposées sont des legs.
Bernard Clergeot, qui s'est battu pour que ce lieu devienne une référence, a bon espoir d'élargir encore la collection en récupérant les trésors de l'ancien Musée de la Seïta de Paris. Des trésors enfouis quelque part dans des cartons. Pour l'instant. N.S.
(Tous les objets présentés ici sont visibles au Musée de Bergerac. Tél: 05.53.63.04.13.)

QUESTIONS A ROBERT POLESE, président de "Tabac Garonne Adour"
-Combien reste-t-il de producteurs de tabac dans la région ?
Pour les cinq départements que regroupe notre coopérative, environ 500. Nous couvrons la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées. C'est pour les agriculteurs une activité de complément, qui demande beaucoup de main-d'oeuvre, mais qui est d'un rapport non négligeable.
-Une activité en baisse ?
Pour nous, non. Mais nos voisins de la Dordogne sont plus touchés. Reste à savoir ce qui se passera avec la nouvelle PAC ( Politique Agricole Commune) en 2010. Car pour l'instant, nos producteurs de tabac vivent aux 2/3 grâce aux primes.
-Quels sont les plants de tabac que vous cultivez ?
De trois types: Virginie, Burley et les tabacs bruns, essentiellement de variétés ITB 1000 ( de l'Institut du Tabac de Bergerac) et Malawi.
-Vous regroupez des petits producteurs. Pourquoi ne pas vous-mêmes faire de la vente de produits finis ?
Mais c'est ce que nous faisons ! Avec le 16-37, un tabac blonc à rouler, mélange de Burley et de Virginie. Il est distribué par Altadis, mais c'est un mélange de tabacs produits dans le Sud-Ouest, sans arôme ajouté et avec une parfaite traçabilité.
-Pourquoi cette appellation 16-37 ?
Parce que c'est en 1637 qu'à Clairac, dans le Lot-et-Garonne, on a procédé pour la première fois en France à la culture en quantité de cette graine venue des Antilles.
-Comptez-vous faire un tabac à pipe ?
Nous lancerons bientôt un 16-37 brun, que l'on pourra rouler ou fumer dans sa pipe.
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EN BREF...
-La vente des pipes en terre et autres objets collectionnés par Maurice Raphaël aura lieu samedi 31 janvier chez Maître Damien LECLERE au 5, rue Vincent Courdouan 13006 Marseille. Téléphone : 04 91 50 00 00.
-Le prochain pipe-show de Lohmar (près de Cologne en Allemagne) se tiendra le samedi 28 mars 2009 de 10h à 17 heures.
Infos: http://www.pfeifen-messe.de/pageID_3947341.html
-Les dernières pipes Jean Lacroix sont disponibles à petit prix chez Pascal Piazzola. Détails en cliquant ici.
Pour joindre la rédaction par mail: pipegazette@hotmail.fr

04 janvier 2009

> L'HISTOIRE PARKER


La marque Parker fut créée en 1922 en Angleterre par Dunhill, qui trouvait là une façon de commercialiser les pipes ne méritant pas de porter le fameux point blanc, signe de distinction des meilleures bruyères, travaillées avec grand soin.
Cela ne signifie pas que les pipes "rejetées" par Dunhill n'étaient pas de bonnes fumeuses, mais elles ne correspondaient pas intégralement aux exigences édictées par Sir Alfred... Non seulement des défauts mineurs les disqualifiaient pour pouvoir arborer la marque prestigieuse, mais les Parker ne subissaient pas un processus aussi rigoureux de fabrication.

En 1935, Dunhill achetait la marque Hardcastle, avec l'objectif de la marier avec Parker pour former une nouvelle entité.

Il fallut attendre l'année 1967 pour que le groupe Parker-Hardcastle soit une réalité juridique. A partir de ce moment, la différence entre Parker et Dunhill se fit de plus en plus évidente, les productions de plus en plus indépendantes.

Aujourd'hui, on peut constater que le mouvement est inverse: il faut avoir l'oeil pour différencier les deux gammes. Rien ne ressemble plus à une Dunhill qu'une Parker: forme, sablage, teinte, style du marquage... Le prix, en revanche, est un élément distinctif très visible: une Parker affiche une valeur marchande souvent trois ou quatre fois moindre que sa soeur ponctuée de blanc. Reste à savoir si cette différence se justifie rationnellement. Vieux et vaste débat ! N.S. (source: Pipedia)

EXPERIENCE PARKERIENNE, par Jean-Luc
Nous savons bien que Parker a été créé par Dunhill, dans un premier temps, pour écouler ses chutes. Peu après, cette marque a développé sa propre production. Et, bien évidemment, quand nous achetons une Parker, c'est le coeur plein d'espoir, souhaitant avoir trouvé la super bonne affaire; une Dunhill sans le point blanc, mais avec toutes les qualités de ces dernières.

J'ai gagné une Parker sur Ebay ( photo ci-dessus) ! D'abord je dois dire que l'expression; "gagner une enchère sur Ebay" me dérange. Pour moi en effet, le terme "gagner" est toujours positif, or combien de fois ne "gagnons"-nous pas des choses sur Ebay que l'on aurait mieux fait de perdre ?!?

Mais cette fois, j'ai vraiment gagné ! J'ai lu récemment un texte très intéressant à propos des rejets Dunhill. Il disait qu'au plus tard la pipe était rejetée de la production dunhillienne, au plus elle serait imprégnée de la qualité Dunhill. Evidemment, pour un "rejet de valeur", combien y a-t-il d'autres produits de moindre intérêt ? Bref, je ne prétends pas avoir fait l'affaire du siècle, mais quand même...

J'ai cédé à cette pipe en premier lieu pour son sablage pas piqué des vers. Il paraît que la bruyère algérienne utilisée à l'époque par Dunhill était caractérisée par ces sablages profonds. Ensuite, je suis retombé sur des photos de la Dunhill de Guillaume (de Fumeurs de Pipe. NDLR), ressemblant furieusement à ma Parker, ou l'inverse (avec un net avantage pour le sablage de la mienne;-) ) Et donc ça m'a intrigué et encouragé.

J'ai donc "remporté" l'enchère, et quelques jours plus tard, je reçevais l'objet en question. Première impression: très bonne, très très bonne ! Sablage vraiment spectaculaire, légèreté incroyable de la tête, tout respire le bon, le très bon. Seul bémol, mais de taille; un jour sérieux au raccord tige-tuyau. Et ça, ça me gâche tout le plaisir ! Alors pas d'hésitation; lime, papier de verre et patience... résultat: génial !!! (j'ai envie de l'écrire en majuscules, mais je sais que certains n'aiment pas;-) )

Ce qui m'étonne aussi et me ravit, c'est justement ce tuyau. J'ai "gagné" récemment deux Dunhill neuves des années septante (soixante dix), dont l'une possède un tuyau presqu'identique à celui de la Parker: même "consistance", même travail de la lentille, même tenue en bouche. Jusqu'au goût très particulier en bouche, lorsque je tire à vide sur ces trois pipes.

Finalement, l'épreuve du premier fumage, avec du Odyssey. Comme vous l'aurez peut-être deviné: e-x-c-e-l-l-e-n-t !!! D'ailleurs, si ça n'avait pas été le cas, la déception m'aurait ôté toute envie d'écrire cette longue bafouille.

Alors voilà, je ne prétends pas posséder une Dunhill sans point blanc, mais je ne vous cache pas que, secrètement... (témoignage publié sur le forum Pipes et Tabacs).
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EN BREF...

-DERNIERE MINUTE: Vers 1 heure du matin, dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 janvier, France 3, diffusera le documentaire "Brel, Brassens, Ferré: trois hommes sur la photo". Il s'agit de la fameuse rencontre très enfumée entre les trois artistes, en 1969. Cette interview exceptionnelle avait été initiée et menée par François-René Cristiani et photographiée par Jean-Pierre Leloir.

-Comme annoncé dans un précédent numéro, il existe bien un stock d'anciennes pipes Amiel à Amsterdam, chez Pijpenkabinet. Mais précision importante: elles ne sont pas estampillées Amiel. Aucune inscription sur la bruyère.

-Monsieur Hulot, alias Jacques Tati, célèbre pour sa fantaisie et sa pipe dans "Les vacances de Monsieur Hulot", aura bientôt un espace qui lui sera dédié, à Sainte-Sévère dans l'Indre. C'est le village où il avait tourné "Jour de fête" en 1947. Ouverture prévue au printemps prochain.



-Les "fèves pipières" de Patrick Cornu sont arrivées: vendues au prix de 18 euros le coffret: http://fdpipes.free.fr/


-Il reste encore quelques pipes (BC) du Championnat de France 2008 qui s'est déroulé le 9 novembre à Dijon. Prix unitaire : 30 euros. Renseignements auprès de Bruno Cheneby au 06 07 12 83 86.
-La rédaction de PIPE GAZETTE vous souhaite une BONNE ANNEE 2009 ! Que l'art de fumer la pipe avec modération et raison vous apporte du bonheur !







21 décembre 2008

> ALI BABA EN HAUTE-SAVOIE


 

Pascal Piazzolla, français d'origine italienne, cousin d'un célèbre chanteur argentin, employé à Saint-Claude, a quitté le Jura en claquant la porte pour les Alpes il y a trente ans, après avoir oeuvré chez la plupart des pipiers de la ville, notamment en tant que commercial.
Il est maintenant en attente d'un repreneur.


C'est dans cette Haute-Savoie prématurément et fortement enneigée que nous lui avons rendu visite: à Aviernoz, village au dessus d'Annecy, Thérèse et Pascal ont en leur possession une véritable caverne d'Ali Baba. De quoi rendre fou tout amateur de bruyère ! Les deux se complètent parfaitement: Pascal fabrique et répare les pipes et Thérèse s'occupe du polissage et du lustrage.
A bras ouverts, ce couple accueille les visiteurs dans ce véritable musée-atelier qui jouxte leur habitation et qui renferme des centaines de milliers de pièces: des têtes de pipe ( la gamme allant des ordinaires aux superbes flammées), des tuyaux, des viroles... un stock provenant en partie de l'ancien pipier de Saint-Claude, Jean Chretin. Sans parler des machines, des tours et des outils.
Sur deux étages, un véritable supermarché de la pipe, qui ravira les fumeurs et les pipiers professionnels ou amateurs qui pourront venir chercher ici leur matière première, ce qu'ils font d'ailleurs.

 
Pascal ne cache pas qu'il souhaite vendre. Car après plus de quarante ans passés dans les ateliers et sur les routes, il voudrait, peu à peu, céder son matériel, y compris le petit musée qu'il a constitué au fil des décennies. Alors, à qui le tour ?
Mais ne rêvons pas. Qui voudrait aujourd'hui se lancer dans cette activité avec un matériel et une matière aussi importants ? Il est plus vraissemblable que la vente se fera par pièces et non dans une seule transaction. Le problème est sans doute plus épineux pour la partie musée. Il faut trouver le collectionneur, l'association ou la collectivité locale qui désire investir pour la mémoire et pour la sauvegarde de ce patrimoine pipier.

JEAN LACROIX: LES DERS DES DERS

Pascal et Thérèse sont des voyageurs: une partie de l'année, ils n'hésitent pas à parcourir la France et les pays voisins à bord de leur camionnette pour aller rencontrer les patrons de civettes et de bureaux de tabacs et leur vendre directement des pipes Piazzolla.
Longtemps, Pascal a été le représentant de Jean Lacroix, un excellent pipier de Saint-Claude, disparu l'an dernier. De ce stock de Lacroix, il ne reste que quelques pipes neuves, âgées de plus de trente : des bruyères bien sèches et d'une remarquable douceur dès le premier fumage, nous pouvons en témoigner. Et c'est chez Pascal qu'on les trouve... sans doute pas pour longtemps.

Ci-dessus: peut-être les toutes dernières Jean Lacroix

Pascal Piazzolla, 16 A chemin entre deux nants, 74570 AVIERNOZ portable: 06 07 41 79 18

Fabrication, vente, réparations toutes marques. www.piazzolla-pascal.com/
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EN BREF...

-Dernière minute:
Le Lleida Pipa Club (Catalogne, Espagne) organise la première compétition internationale en Andorre pour le 2 mai 2009. Le concours sera individuel et par équipes (clubs). La pipe de la compétition sera réalisée par Vilma Armellini. Vous pouvez voir plus d'informations sur le site du LLPC :www.lleidapipaclub.com .

-Damien Weis arrête. Le jeune pipier prometteur, employé chez Butz-Choquin, quitte le monde de la pipe pour se lancer dans une toute autre activité professionnelle.

-Le pipier lituanien Sergei Senatorov offre 30% de réduction pour les fêtes de fin d'année. Son site: http://www.senatorov.lv/ . Lui écrire à senatorovpipe@rambler.ru.

-"Epipephanie"...Patrick Cornu, du Cadre Noir à Epinal, propose des fèves en forme de pipes ! Site: cnoir.free.fr/ . Téléphone: 03.29.35.17.71 .
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La rédaction de PIPE GAZETTE vous souhaite de joyeuses fêtes !
Pour nous contacter: pipegazette@hotmail.fr






14 décembre 2008

> DU TABAC CHEZ OBAMA: IWANRIES À CHICAGO

Chigaco, la ville du blues, du nouveau président américain et du Cook County est un haut lieu des amateurs de pipes et de tabacs. C'est en effet sur les bords du Lac Michigan que se tient chaque année début mai le plus grand "pipe show" du monde. Le prochain aura lieu les 2 et 3 mai 2009: 300 exposants, 15 dollars l'entrée. (Renseignements en anglais auprès de fpburla@aol.com).
C'est également dans cette ville de l'Illinois qu'existe, depuis 1857, un établissement de référence dans ce domaine: Iwanries.
Cette maison est le royaume des pipes, tabacs, cigares et accesoires, dans une ambiance cosy que nous fait découvrir Alain Tenibor, qui était en quelque sorte l'envoyé spécial de PIPE GAZETTE sur place. Dans un pays devenu hygiéniste (ce qui nous est arrivé en Europe par ricochet), il est réconfortant de savoir que subsistent des espaces où les fumeurs modérés et passionnés peuvent venir chercher les objets et les fruits de leur passion.

MA VISITE CHEZ IWANRIES, par Alain Tenibor (à droite sur la photo)Situé en étage, vous percevez l'odeur du bon tabac en sortant de l'ascenseur. Couloir, moquette épaisse, boiseries, tableaux de fumeurs de pipes ou de cigares, avant de pénétrer dans le grand espace de vente.Trois jeunes vendeurs vous saluent et vous laissent circuler tranquillement entre les différents comptoirs.
Le choix des tabacs exposés est important et cependant certains demandés étaient dans une autre pièce, notamment leur propre production fournie dans de jolies pochettes alu étanches.
Le choix des pipes est impressionnant, des armoires, des tiroirs, si j'ai bien compris plus de mille pipes en stock.
Le patron, chalheureux et patient, me conseille. J'étais venu pour une pipe maison, je suis reparti en plus avec une Sasieni 4 dot en "promotion de Noël" et une pochette d'IRC virginia flake offerte. Je suis passé devant le salon fumeur, où chacun peut venir comme il veut fumer et lire éventuellement un journal, enfoncé dans un grand fauteuil. Si vous allez à Chicago il faut passer chez IwanRies, de plus l'Art Institute est tout près s'il vous reste du temps !


Ci-dessus: L'équipe d'Iwanries en 1927
Iwanries, 19 S. Wabash Ave.2nd Floor, Chicago, IL 60603, tél. (800)621-1457 . Site internet: www.iwanries.com/ (NDLR. Malheureusement, la maison répond difficilement aux emails).
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EN BREF...
- Le blues pour Mike: cessation d'activité définitive du site Briarblues de l'américain Mike Glukler. Beaucoup d'amateurs appréciaient ses estates à petit prix.
-Une grande vente aux enchères de pipes et d'objets divers du collectionneur Maurice Raphaël (décédé en 2007) aura lieu le samedi 31 janvier 2009 à Marseille, à l'Etude Leclere, située 5 Rue Vincent Cordouan en plein centre de la ville. (Tél:04 91 50 00). Maurice Raphaël était un grand spécialiste de la pipe en terre.
-Sébastien, le frère du piper Thierry Melan rouvre son blog "Le Fumoir". Sébastien est un amateur de tabacs à pipe et de cigares.
-Plus de morta ? Le pipier américain Trever Talbert, installé en Bretagne, annonce qu'il arrive au bout de son stock de chêne fossilisé, extrait des marais de Brière. D'autres artisans utilisent ce morta: les allemands Tom Richard et Reiner Thilo et, plus récemment, l'italien Paolo Becker.
-Un nouveau numéro de Boutique Pipe vient de paraître: Chacom, le Musée de Saint-Claude, les tabacs Pöschl et les collections de pipes sont au sommaire. Ce magazine est vendu par abonnement. Contact: 04 90 14 61 41.

07 décembre 2008

> BIENVENUE CHEZ LES GONES !


Chez les Nicolas, on ne fait pas dans le cep de vigne, mais dans la souche de bruyère. Quatre générations, une passion et un seul nom :
-Jean NICOLAS (I) fonde la maison en 1885. Il ouvre sa première boutique sous le péristyle de l’Opéra et y vend les premières pipes de la marque NICOLAS.
-Jean NICOLAS (II) lui succède en 1922.
-Jean NICOLAS (III) prend la suite en 1950.
-Jean NICOLAS (IV) rejoint son père à 16 ans, en 1960; il décide de remonter l’atelier de l’arrière-grand-père et utilise ses outils pour ses premières créations…



D'abord situé sous les arcades de l'Opéra, puis dans le passage de l'Argue, le magasin a trouvé son adresse actuelle en 1987. Sa vitrine est déjà une belle promesse: bruyère, terre et écume s'y côtoient en harmonie. Jean est un vrai fumeur de pipe. Ca se sent dès que l'on entre dans la grande et généreuse boutique et dans l'atelier qui la jouxte. Des parfums de Caporal ou de Semois.

Cet homme chaleureux vous accueille en prenant le temps.

Le temps de vous expliquer sa passion, de vous montrer les réparations qu'il réalise. Il est notamment le réparateur officiel de Dunhill pour toute la France et d'autres pays européens et par conséquent autorisé à marquer les tuyaux du fameux point blanc. Selon des témoignages que nous avons recueillis, son travail sur ces dignes anglaises est particulièrement soigné.
Le temps de vous ouvrir vitrines et tiroirs emplis de pipes de Saint-Claude, mais aussi d'italiennes, de danoises, d'anglaises, d'irlandaises... et même de lyonnaises !

Oui, car Jean Nicolas est maître-pipier, selon l'expression consacrée dans le Jura voisin, et il fabrique lui-même des modèles de formes très classiques. Ses bruyères sont douces comme la soie. Chez les canuts, cela s'impose.


Le temps de conseiller: car étant tombé dans la bruyère quand il était petit, il aime communiquer sa passion et donner quelques conseils.

"
Beaucoup de jeunes viennent me voir pour se mettre à fumer la pipe. Je leur apporte les conseils nécessaires pour bien débuter. C'est essentiel, car une mauvaise expérience conduit souvent à l'abandon. Acheter une première pipe, même à 30 euros, c'est une démarche importante", explique notre hôte qui affirme avoir 15°/°de femmes dans sa clientèle.
Jean dispose depuis cette année d'un site internet: www.pipes-jeannicolas.com/ . C'est une belle vitrine de ses activités, mais il ne propose pas pour l'instant de vente en ligne. Il faut dire qu'entre son travail au magasin et à l'atelier, il a peu de temps à donner à son ordinateur. Et une fois rentré à la maison, ce sont les "gones" qui priment !

PS: concernant les écumes, nous lui avons demandé s'il les fabriquait. Jean Nicolas est un homme honnête et il nous répond: "Je ne fabrique pas la tête en écume, j'achète des pipes ébauchées que je "retravaille" montage, tuyau, cirage (blanc de baleine et cire vierge d'abeille), polissage..."

Jean Nicolas à Lyon: 5 rue Gasparin, à deux pas de la place Bellecour. Tél: 04 78 38 09 27. Fermé dimanche et lundi.


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EN BREF...
-Avis aux amateurs de vieilles bruyères algériennes: le "Smokiana Pipeshop" d'Amsterdam en Hollande (Prinsengracht 4881017 KH) dispose encore d'un stock de pipes Amiel neuves, fabriquées en Algérie avant l'indépendance.
-Le Club des fumeurs de pipe de Montréal (Canada) est "rallumé" ! Il présente même un site internet: www.montrealpipeclub.com/ .
-Le Championnat de France 2008 à Dijon a vu la victoire d'Alain PUNGERCAR ( Confrérie Sarre et Albe) : il a maintenu sa bouffarde allumée pendant 1H44 ! Voici la liste des autres concurrents arrivés en tête:
2°) Claude BROCARD, Morez 01:43:38
3°) Robert HENSLER, Uster (CH) 01:41:21
4°) Mireille GUENEAU, Montluçon 01:32:54
5°) Stéphane PIANET, Morez 01:27:38
6°) Fiorenzo CERIALI, Rome (It.) 01:25:5
7°) Gilles MICHEL, Morez 01:21:31
8°) Pierre LAMBERT, Annecy 01:21:14
9°) Alain LETULIER, Club Bitterois 01:16:23
10°) Marcello SALVI, Rome (It.) 01:13:05
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Pour joindre la rédaction: pipegazette@hotmail.fr

28 novembre 2008

> DES HOMMES PRÉFÈRENT LES BRUNS

Qu'appelle-t-on tabacs bruns ? Fabriqués à partir de plants de Kentucky ou de Paraguay, ces tabacs ont pour caractéristique d'être torréfiés, ce qui leur confère cette couleur sombre et ce goût typique assez puissant. On ne trouve guère ce genre de tabac qu'en France et en Belgique ainsi que, dans une moindre mesure, en Suisse.
Exemples de ce type: la gamme des scaferlatis Caporal (dont le fameux Gris en cube), connus en France depuis le Second Empire, et les Semois, dont la culture commença au milieu du 19° siècle en Belgique.
Interrogés par la revue professionnelle "Boutique Pipes", des fumeurs ont tour à tour parlé, à propos du Gris, de tabac "râpeux, qui vous assèche les muqueuses", "rustre qui vous renvoie vers une idée du naturel" et "apprécié à la manière d'un vin qui a du caractère". Jamais d'indifférence, mais de la passion, positive ou négative.
Souvent délaissés par les nouveaux fumeurs de pipe, associés à une image vieillotte, ils méritent qu'on les redécouvre. Car, loin des clichés qu'on aime en tirer, ce sont des mélanges qui exigent une attention particulière, un fumage en douceur, pour en découvrir toutes les subtilités. A condition, tout de même, d'aimer les tabacs assez corsés, que certains apparentent au cigare.


Un conseil: pour découvrir cet univers de tabacs authentiques, choisissez d'abord le Bergerac. Conditionné en paquet sous vide de 40 grammes, il conserve un taux d'humidité satisfaisant, alors que le Gris, le Bleu et le Vert, dans leur emballage en papier, vous seront vendus trop secs une fois sur deux. 
Si vous optez pour ces derniers, en cube, exigez de votre buraliste qu'ils soient souples sous les doigts et non cassant. Autrement dit,lorsque vous exercez une pression avec le pouce et l'index sur votre cube, vous ne devez pas sentir de craquement des brins, mais une vraie souplesse, signe de fraîcheur.


A PROPOS DU BRUN...


Le journaliste Pierre Sabbagh dans son Guide de la Pipe écrivait en 1973:


Aujourd'hui, je n'en change plus, je suis fidèle au "gros cul"... Parfois des amis me proposent de goûter leur mélange. Je dois avouer que je suis devenu très méfiant, pour ne pas dire maniaque , sur ce chapitre-là: je renifle, je tâte, et très souvent je refuse poliment; surtout s'il colle aux doigts. De même, s'il a une odeur désagréable, je n'en veux pas. Le Gris n'a pas d'odeur désagréable: il sent le tabac, tout simplement.


Les bruns, par Sylvain, jeune fumeur de 2008:

Je suis un amateur de bruns.
Ces tabacs sont souvent délaissés, voire boudés par de nombreux fumeurs.
Et pour cause, ce sont des tabacs assez forts, qui ne dégagent pas un arôme particulièrement riche, mais plutôt une saveur franche et unique. Ils sont loin d’avoir un coté fruité, ou sucré, quant à la douceur…
Pourtant, je trouve à chaque brun un goût particulier, quelque chose à lui, voire même plus de différence de l’un à l’autre que certains blends de Dunhill ou Mc Barren.
C’est évidemment une question de goût personnel, mais je m’autorise ce plaidoyer pour inciter ceux qui ont été déçus par ces tabacs à réessayer, et à en goûter des différents.
Le Semois peut être un bon début, mais il ne faut pas s’arrêter à celui-ci, et ne pas hésiter à en goûter d’autre, tel que le Supérieur, ou le Brouteux, et surtout le fameux Gris de nos grands pères.

Si j’ai réussi à vous faire envie, à vos bouffardes !

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INFOS EN BREF...
-Un nouveau président: Alain Pungercar, membre de la Confrérie Sarre et Albe (Sarreguemines), a été élu président du Pipe Club de France, en remplacement d'Alain Letulier.
-La Civette ( 157 rue Saint-Honoré à Paris, 1° arr.) organise jusqu'au 24 décembre une exposition-vente exceptionnelle de pipes au premier étage du magasin. Sont représentées les marques BC, Chacom, Davidoff, Dunhill, Savinelli, Big Ben, Hilson, Porsche, et Peterson.(Renseignements: 01 42 96 04 99).
-La maison Courrieu a fermé ses portes à Saint Tropez, mais les deux boutiques de Cogolin sont toujours ouvertes.
-Lacroix également va baisser le rideau: le magasin du centre-ville de Saint-Claude devrait fermer définitivement courant 2009.
-Emily et Trever Talbert, pipiers américains installés en Loire- Atlantique, ouvrent une boutique en ligne, proposant des produits dérivés: t-shirts, casquettes, mugs etc...: www.cafepress.com/talbert .
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Contact rédaction: pipegazette@hotmail.fr

VUES

16 novembre 2008

> L'ECUME DES (BONS) JOURS

Les pipes en "écume de mer" ou "meerschaum" sont minérales: en silicate de magnésium (appelé parfois magnésite ou sépiolite), extrait du sol dans la région d'Eskisehir en Turquie.Cette matière a été utilisée à partir du 18° siècle par les Autrichiens, qui en ont fait de véritables oeuvres d'art. Les Anglais et les Français l'ont également travaillée. Aujourd'hui, les pipiers turcs sont -en principe- les seuls autorisés à utiliser cette matière pour fabriquer des pipes.
L'Ecume de mer est légère, poreuse, agréable à fumer, mais relativement fragile: elle se griffe facilement.
Elle prend une jolie teinte marron, parfois rouge, après de nombreux fumages, souvent de façon irrégulière. Il est à noter que le "blanc de baleine" (en fait ,graisse de cachalot), autrefois utilisé pour les traiter, favorisait la coloration. De nos jours, les écumes sont passées à la cire d'abeille et mettent beaucoup de temps à changer de teinte.

Les écumes se prêtent fréquemment au travail de sculpture. Les grands classiques: des reines, des sultans, des cavaliers, des animaux mythologiques... Il faut prendre en compte la friabilité de la matière quand on fume une écume sculptée: attention, fragile ! Le nez de Cléôpatre pourrait, en cas de choc, ne plus être aussi beau qu'à l'origine...


Ci-dessous: une tête de sultan ( Photo Altinok)


QUELQUES CONSEILS: Pas besoin de culottage particulier pour votre meerschaum: vous pouvez la remplir et la fumer entièrement dès le début. Il n'y aucune risque de brûler sa pipe en écume, contrairement à la bruyère et aux autres bois. Au contraire, il est déconseillé de laisser une "culotte", une croûte s'installer dans le fourneau des pipes en écume.

Surtout pendant les cinquante premiers fumages, il est recommandé de tenir son écume avec des mains particulièrement propres, pour éviter les taches et les empreintes disgracieuses. On peut pousser le chic jusqu'à porter un gant de fil, comme on le faisait au 19° siècle !

Quant aux tuyaux des pipes en écume, traditionnellement en ambre véritable, ils sont le plus souvent maintenant en acrylique. Comme pour les autres pipes, soyez attentifs à la finesse de ce tuyau dans la partie qui sera tenue en bouche: un trop grande épaisseur se montrera inconfortable entre les dents.

Attention, si l'on achète une pipe de cette matière, il faut être certain qu'il s'agit bien d'écume véritable ( "block meerschaum" ou "genuine meerschaum") et non pas de l'écume reconstituée, assemblée avec de la colle: cette dernières est lourde et infecte à fumer.
Pour votre achat, évitez le bazar d'Istanbul: les pipes qui vous sont proposées sont la plupart du temps mal finies, mal montées. Il est essentiel, par exemple, que le raccord tige-tuyau soit de bonne facture, si possible avec un tenon et une mortaise en nylon. La meilleure façon de les acheter est encore de le faire sur internet ( Sinan Altinok, Altinay, Fikri Baki) ou dans les civettes et magasins spécialisés en France et en Belgique (dans lesquels on trouve essentiellement des pipes de marque Jademir. N.S.

Une authentique pipe Bauer, faite en Autriche (Photo La Pipe du Nord)

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INFOS EN BREF...
-Le Pipe Club de Lille fêtera ses 30 ans, lors d'un grand concours organisé à Armentières (Nord) le samedi 7 février 2009. Pour l'occasion, une pipe BC spécialement gravée sera créée. Pour se renseigner, contacter: jeanmax.strilka@wanadoo.fr

-La célèbre marque irlandaise Peterson a ouvert son nouveau site:
www.peterson.ie

-Un "fumeur de l'année" bientôt intronisé à Saint-Claude ? On murmure que des contacts sont bien avancés avec un fumeur célèbre pour sa pipe et sa "grande gueule".

-Jean-Louis Foulquier, 65 ans, intronisé à Saint-Claude en 1996, a été "remercié" par France-Inter, où il a animé de nombreuses émissions sur la chanson française. Il avait par ailleurs créé le festival des Francofolies à La Rochelle.

-L'artisan Pierre Morel est sur le point de terminer les pipes 2009 du groupe "Pipes et Tabacs".

-Le turc Fikri Baki a fabriqué cette année les pipes en écume du groupe "Fumeurs de pipe".

-Un nouveau forum francophone est né sur la toile:
http://le-tasse-braises.1fr1.net/
-Depuis le 1° novembre à Monaco, il est interdit de fumer dans tous les lieux publics, cafés, restaurants, entreprises. La Principauté aligne sa législation sur celle de la France.
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27 août 2008

> UNE BUTZ-CHOQUIN DE BELLE FACTURE

Une belle BC, achetée à Pierre Voisin: jolie flamme (un point de mastic toutefois sous le fourneau), montage spigot et marquage "Butz-Choquin, Maître Pipier, Santa Fe". Santa Fe, c'est le nom de la série, pas la ville de production... De l'autre côté de la tige: "FAIT MAIN SAINT-CLAUDE".

Je suppose, et Pierre était d'accord avec moi, qu'il s'agit d'un modèle qui date de quelques années. Selon certaines sources, qui m'ont été indiquées par Jip, membre de Pipes et Tabacs, cette série aurait été façonnée par Alain Albuisson. Un débat passionné a eu lieu au sein du groupe pour savoir si cette pipe avait bien été faite entièrement à la main et à propos du petit point de mastic présent sous le fourneau. Un petit rebouchage ne me dérange pas plus que cela sur une pipe à prix moyen. Disons que je ne fais pas de "fixation" à ce sujet.

En revanche, ce serait intolérable sur une pipe classée dans une catégorie "high grade", à plusieurs centaines d'euros !

D'autre part, on accuse souvent les pipes françaises d'être mastiquées: c'est également le cas de certaines Peterson et de certaines Savinelli. Ca n'excuse rien, mais ça peut éviter les excitations un peu trop systématiquement anti-sanclaudiennes.

Le tuyau est en acrylique, mais taillé fin comme de l'ébonite. La lentille se montre un peu volumineuse, mais ça ne me gêne pas outre mesure.
Le fait est qu'elle se montre agréable en bouche et plaisante à fumer dès le début, d'autant plus qu'elle n'est pas préculottée.

Voilà typiquement le genre de fourneau généreux à remplir d'un tabac brun, du genre Semois ou Caporal.


Voici l'histoire de BC, telle que présentée sur le site de Dhondt :

Jean-Baptiste Choquin possédait à Metz un commerce de marchand de tabac. Ce commerce était assez important puisqu'il avait quelques ouvriers qui travaillaient pour lui. Parmi ceux-ci, on retrouve un certain Gustave Butz qui était son premier ouvrier et qui devint son gendre en épousant sa fille Marie en 1858. C'est en 1858 que Jean-Baptiste Choquin créa, en collaboration avec Gustave Butz, la pipe Choquin. C'était une pipe courbée, avec foyer à fond plat, dont le tuyau était prolongé par une partie en os d'albatros. Le montage de cette pipe était assuré par des viroles en argent. Gustave Butz fonda en 1858, toujours à Metz, un établissement pour la fabrication de la pipe Choquin qui prit le nom de Butz-Choquin. En 1951, la société Berrod-Regad a acheté la marque butz-choquin dont elle assurait déja la fabrication depuis de nombreuses années. Partie de Metz, la pipe Butz-Choquin se retrouve donc à Saint-Claude, capitale mondiale de la pipe en bruyère, sous le groupe Berrod-Regad. Elle ne pouvait pas tomber dans de meilleures mains. En effet, le groupe Berrod-Regad a redonné ses lettres de noblesse à cette marque. Il va reconstruire totalement le réseau des représentants pour finalement s'ouvrir au marché d'exportation en 1960 et reçevoir l'Oscar de l'exportation, ainsi que la coupe d'or du bon goût français. En quelques années, la collection de pipes est passé de dix à septante (70..pour les français) séries. C'est donc grâce à la société Berrod-Regad que 135 ans après, la pipe Butz-Choquin est encore connue, et cela, non seulement en France mais aussi à travers le monde. En 2002, la famille Berrod, désirant pérenniser l'activité de manufacture des pipes sur Saint-Claude, à cédé l'entreprise à Fabien Guichon, natif de la région, qui continuera à produire les Butz-Choquin au cours du XXI ième siècle.source : http://www.butzchoquin.com/


Au début de l'année 2006, la maison Butz-Choquin a été reprise par Ewa. Denis Blanc est donc devenu le patron de l'ensemble.

04 juillet 2008

> UN AMOUR D'AMORELLI

Salvatore Amorelli fabrique des pipes depuis le début des années 1980, à Caltanisseta, en Sicile ( Italie), avec des bruyères du cru.

On le connaît notamment parce qu'il a offert une pipe extraordinaire (dite "Pastorale") au pape Jean-Paul II en 1993 et une autre (en forme de saxophone) au Président américain Bill Clinton en 1996. C'est Monica qui a dû être contente...

Bref, je me méfiais un peu de cette publicité, disons de cette notoriété et cette image acquises grâce à des personnalités auxquelles ont a fait des cadeaux et qui ont posé pour la photo.

Mais voilà: en visite chez Rakel, au magasin A l'Oriental à Paris, je tombe sur quelques pipes Amorelli, que Salvatore était venu lui-même lui vendre.

Rakel m'en met plusieurs entre les mains, je sélectionne une pipe courbe, une belle forme billiard, flammée. Nous discutons, des clients entrent dans la petite boutique et pendant de longues minutes, je caresse cette bruyère que je trouve très douce au toucher, presque veloutée... elle me plaît. Je la regarde de près, même à la loupe, en sortant dans la Cour du Palais Royal pour bénéficier d'une belle lumière naturelle. Décidément, cette pipe est parfaite. D'un grand classissisme, d'un bois sans défaut, clair, aux parois assez importantes. Le tuyau en acrylique semble bien travaillé, le bec peu épais. Elle est pour moi.

Je rentre dans le magasin, Rakel me fait un prix intéressant (ce sont les soldes). Le bonheur. J'ai trouvé en ce beau jour d'été, de ces journées sans excès de chaleur, une sorte de billiard parfaite. Et j'ai découvert le travail d'un pipier que je ne regardais que de loin, à tort.

Vous remarquerez la barrette, symbole d'Amorelli. Elle rappelle le sigle de Castello. Sauf qu'ici, avec Amorelli, elle se situe à cheval entre la tige et le tuyau. D'autre part, elle est en or 18 carats (bon, ce genre d'élément m'est égal, je ne suis pas très... comment dit-on... ah oui, bling-bling !).

Cette pipe est excellente dès le premier fumage. Quel plaisir de culotter une pipe vierge dont le bois n'apporte aucune agressivité ! Petit défaut constaté: le perçage ne débouche pas exactement au milieu du fourneau, il est peu excentré; ce qui n'a pas de conséquence sur le tirage ni sur la combustion.

23 juin 2008

JE VOUS DIS QUE C'EST UNE KAYWOODIE

Le nom Kaywoodie vient du "K" de Kaufman (les co-fondateurs en 1919) et de "wood", qui signifie bois.

Plusieurs fois rachetée, déplacée, l'entreprise existe toujours; elle est actuellement basée non loin de New-York, à Peekskill.

Kaywoodie, c'est la pipe populaire et industrielle américaine par excellence, même s'il existe une petite production de "handmade".

Celle que je viens de recevoir fait partie de la série "Elite", avec tuyau acrylique.

La finesse d'exécution de ce tuyau n'est pas vraiment au rendez-vous: bec un peu épais et mauvais alignement. Mais elle fume très bien et son goût se montre très plaisant. Pour quelques dizaines de dollars.

Réclame datant de 1949

20 juin 2008

> SOIREE DU GROUPE: CHAUDE FIN DE SAISON !


C'est sans doute parce que nous passions à l'été que la dernière soirée du groupe à Paris a été si chaleureuse: autour d'un buffet et avec quelques beaux objets, nous avons eu la chance de nous retrouver nombreux chez Pierre.

Quelques coups de chapeau particuliers: à Valérie, qui a subi "l'épreuve du feu" et à Philippe, nouveau venu dans le groupe. A Pierre pour son accueil. Et je n'oublie pas Patrice et Alain qui ont, eux également, subi l'épreuve du feu, celui des bougies à souffler. Et à Arthur, venu de Bruxelles, les bras chargés de tabacs. Et à Yvon, qui nous a téléphoné du Québec... Bon, je m'arrête, car que mon chapeau va s'user et il pourrait m'être utile pour la prochaine fois.

Pour les détails de cette soirée, vous pouvez aller sur le groupe, par simple inscription. Il n'est pas besoin de préciser que ce "club virtuel" est totalement gratuit, sans cotisation, que les soirées que nous organisons de temps en temps sont mises au point et animées par des passionnés qui aiment juste se retrouver pour partager et échanger. Chacun apporte soit du liquide ( à boire, pas d'argent!), soit du solide. Quant à l'herbe à Nicot, les boîtes et bonnes blagues sont généreusement ouvertes.

Voulez-vous que je vous dise quelque chose ? La cordialité de "Pipes et Tabacs" dépasse mes espérances. Certes, il y a, très rarement, quelques échauffements dans certains échanges sur le net, mais c'est la vie. Ni plus ni moins.

14 juin 2008

> LE "CAÏD" A 130 ANS

Une série spéciale limitée fabriquée pour l'anniversaire

L'une des plus anciennes boutiques parisiennes de pipe fête cette année ses 130 ans d'existence.

Naguère situé boulevard Saint-Michel, le magasin "Au Caïd" se trouve depuis 2002 toujours dans le Quartier Latin, mais au 12, rue de la Sorbonne.
"Au Caïd" fut successivement tenu par Monsieur Hiltz, Madame et Mademoiselle Schmitt et appartient maintenant à la famille Grenard (Chacom). C'est d'ailleurs Marion Grenard qui, dans les premières années de la reprise, a tenu le magasin. Mais ayant quitté la région parisienne pour le Var, elle a passé la gérance à Didier, qui non seulement gère, mais répare et - de temps en temps- fabrique.
Ces 130 ans du magasin ont été l'occasion d'un cocktail, qui a permis de réunir les clients et amis de la maison... sans parler des passants, des curieux qui attirés par les lumières, le vin du Jura et la fumée, sont venus se renseigner sur l'art de fumer la pipe.
C'est un bonheur de savoir qu'existe encore, et avec un beau dynamisme, ce magasin qui a su garder, malgré ce changement d'adresse, un petit air d'antan grâce au fait qu'ont été transportés les vitrines, les présentoirs et les armoires en bois.

Ci-dessus, au premier plan: Didier, l'actuel gérant de la boutique
Pierre et Nicolas, montrant une pipe fabriquée par Didier, du "Caïd"