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C'est Dan Tobacco, une entreprise située dans la région de Hambourg, qui élabore ce St. Bernard — qui n'a strictement rien à voir avec son coreligionnaire le St. Bruno.
Très doucement et naturellement parfumé à l'ouverture de la boîte, le St. Bernard est non aromatisé. Les beaux flakes de teinte marron et jaune remplis verticalement et sans délitement dans le fourneau s'allument assez rapidement; il faut quand même s'y reprendre deux ou trois fois — ce qui est habituel pour embraser des flakes entiers.
Dès les premières bouffées, le virginie sombre se fait sentir, avec ses notes graves et terreuses, tandis qu'apparait sans attendre la pointe acidulée voire poivrée du périque. Hélas, ce caractère prend rapidement le dessus, piquant la bouche, n'offrant que peu de place à toute autre perception. Jusqu'à la fin, cette proéminence du périque ne laisse aucun répit. Cette dégustation a été faite dans une pipe Neerup à gros fourneau.
Autre essai, mais cette fois-ci dans une Savinelli de taille moyenne et en émiettant les flakes. Las, les mêmes causes produisent les mêmes effets : la puissance du périque emporte tout, comme dans un met trop pimenté.
Troisième tentative, dans une pipe Morel au fourneau étroit, avec un bourrage des flakes entiers à la verticale. Le premier tiers me surprend presque : j'arrive à percevoir un temps les sucres naturels du virginie, voire une légère senteur de cigare. Mais le piquant du périque reprend le dessus, surpassant haut la main son associé, jusqu'à l'éclipser.
Ce blend est, à mon goût, trop dosé en périque. Alors qu'il est souvent utilisé comme un simple condiment, ce type de tabac fermenté devient ici omniprésent. À l'inverse, dans cette même catégorie viginie/périque, des mélanges comme l'Escudo, le Chacom n°4, le Samuel Gawith St James Flake ou bien encore l'Orlik Golden Sliced font preuve d'un remarquable équilibre. Mais le St. Bernard m'irrite.
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