► Le briquet Zippo pipe à gaz: fumeuse idée ?

Le mythique briquet américain existait déjà en version spéciale pour la pipe, fonctionnant à l'essence. Il existe maintenant aussi avec du gaz.

La maison Zippo, tout en conservant ses versions traditionnelles à essence, s'est lancée depuis quelques années dans l'aventure du butane. Sa version gaz s'est d'abord présentée avec flamme bleue type chalumeau, pour les fumeurs de cigares ou cigarettes. Puis, elle a proposé un Zippo avec flamme jaune classique, plus souple. Enfin, dernier né: la version spéciale pour pipe. 

Comme pour l'insert spécial pipe fonctionnant à l'essence, l'insert pipe avec gaz est ouvert latéralement afin de permettre d'allumer son fourneau en l'appliquant au dessus horizontalement.

Tous les inserts de la marque sont standards et entrent donc dans le corps du briquet. Avec cette version au butane, on peut donc garder son cher lighter américain et entendre le petit "gling" caractéristique à l'ouverture, sans pour autant parfumer l'environnement de l'odeur de l'essence qui dérange parfois l'entourage.

Mais cette version au gaz, séduisante sur le papier, présente à l'usage bien des inconvénients, voire des défauts.

À gauche, la version essence, à droite l'insert gaz

En premier lieu, elle contraint à une triple action: ouverture du capot, rotation de la molette, appui sur le bouton-poussoir libérant le gaz.

Ensuite, la molette est dure à tourner, mon pouce en a souffert...

Puis, une fois la flamme formée, il faut appuyer en continu sur le bouton-poussoir. Et cela, à l'inverse du Zippo à essence qui, une fois enflammé, reste allumé tant que l'on n'a pas refermé le capuchon.

Avec ce Zippo pipe avec insert à gaz, c'est à une véritable acrobatie digitale qu'il faut alors se livrer pour maintenir la flamme par pression permanente sur le bouton, en positionnant le briquet sur la pipe et en aspirant pour allumer ou rallumer son tabac.

Dernier point peu engageant: la flamme n'est pas très longue et ne peut d'ailleurs pas se régler. Une flamme au gaz qui, d'ailleurs, ne peut guère résister au vent, à l'inverse de celle à essence qui tient même dans un air tempétueux.

Attiré par l'idée, amoureux de l'objet, j'ai donc essayé de passer au gaz. Mais avec mon Zippo, je resterai finalement à l'essence. Ca empeste un peu à l'allumage, mais le charme et la simplicité l'emportent.