...
Exemple

18 novembre 2009

> COMMENT COLORER UNE PIPE EN ÉCUME

Autrefois, les pipes en écume de mer étaient traitées au blanc de baleine (en réalité, de la graisse de cachalot), ce qui permettait une coloration particulière de ces meerschaums.

En effet, qui n'a pas vu une vieille écume ayant pris une magnifique teinte marron tirant sur le rouge ? C'est ce qu'on appelle le culottage des écumes, à ne pas confondre avec le culottage des bruyères, terme alors employé pour définir la formation d'une couche de carbone à l'intérieur du fourneau de la pipe.

De nos jours, le blanc de baleine n'existe plus dans le commerce, car les cétacés sont des animaux protégés.

Mais les spécialistes et les passionnés d'écume n'ont pas baissé les bras. Relevant le défi, ils se sont aperçus qu'une autre matière, dont l'utilisation est parfaitement autorisée, remplaçait efficacement la graisse de cachalot. C'est l'huile de jojoba, utilisée en cosmétique et pour les massages. On extrait de cet arbuste l'huile contenue dans les graines, qui est en fait une sorte de cire liquide.


François, l'heureux propriétaire de la pipe en écume en photo ci-dessus nous a expliqué sa technique:

"Je l'ai trempée dans l'huile de jojoba chauffée au bain-marie pendant deux ou trois minutes. Il faut que l'huile pénètre l'écume dans les parties qui n'ont pas été cirées: intérieur du fourneau et intérieur de la tige. Sortie du bain, l'écume est sèche presque immédiatement. La coloration est plus lente sur le fourneau, ce qui est normal car cette partie est beaucoup plus épaisse que la tige".

Le résultat est là: en une centaine de fumages, la coloration est très visible, comme sur les écumes anciennes des collectionneurs !

François nous indique une adresse pour se fournir en huile bienfaitrice:


A vous de tenter l'expérience, d'autant plus que l'opération peut sans problème être réalisée sur vos écumes déjà fumées.


13 novembre 2009

> LE CHAMPIONNAT DU MONDE 2010


Comme nous vous l'avions annoncé en octobre, c'est le Français Alain Letulier qui a été élu Président du CIPC ( Comité International des Pipe Clubs).

Le nouveau "patron" du Comité a récemment publié un éditorial sur le site du CIPC, rappelant les objectifs de cette organisation et soulignant le contexte actuel.
Lire l'édito d' Alain Letulier >


Parmi les activités de cette association, figure chaque année le soutien actif aux compétitions internationales, s'appuyant sur les Pipe Clubs nationaux.

Ainsi, la Coupe du Monde 2010 des fumeurs de pipe se tiendra à Estoril, au Portugal, au mois d'octobre.

Ajouté le 17/02/2010: Le championnat du monde 2010 aura lieu les 9 et 10 octobre

11 novembre 2009

> UNE SOIREE ENTRE FUMEURS DE PIPE (vidéo)

Les fumeurs et collectionneurs de pipe, souvent mis en relation grâce au net (forums, réseaux sociaux...) aiment également se retrouver "pour de vrai" autour de leur passion commune.



10 novembre 2009

> A BERLIN: TABAK UND PULVER

Au sud de Berlin (qui est, soit dit en passant, huit fois plus grand que Paris), dans le quartier Steglitz, une belle boutique: "Tabak und Pulver". Il faut, pour s'y rendre, descendre à la station de métro Rathaus-Steglitz. Ne faites pas comme moi, qui ai marché pendant plus d'une heure en partant du Kurfürstendamm, au centre de la ville !

"Tabak und Pulver" est un endroit où, d'entrée, le goût de vivre se ressent: un lieu dédié aux alcools, aux cigares, aux tabacs et aux pipes. Mais on y vient également en ami pour boire un thé ou un café. Accueil chaleureux, liberté de circuler dans le magasin, de regarder longtemps et d'ouvrir les vitrines. Bref, aucune pression de la part du patron et du vendeur. C'est appréciable, tant il est vrai qu'un fumeur de pipe hédoniste aime la recherche de la perle rare en prenant le temps nécessaire.

L'offre pipière va des Vauen et des Peterson industrielles aux Kurt Balleby et aux Winslow faites à la main, auxquelles une vitrine est réservée. Les italiennes Castello et Ascorti ne sont pas en reste, de même que les Stanwell, les meerschaumpfeifen (les écumes, natürlich !)... La liste n'est pas exhaustive.

Le choix de tabac fait saliver. Un grand nombre de "blenders" internationaux sont représentés et la maison vend également les mélanges allemands de John Aylesbury, soit en boîte, soit en semi-vrac sous pochette plastique zippée.

Attention, le magasin ferme à 16 heures le samedi.

Adresse: Tabak und Pulver, Rheinstrasse 42, Berlin.


04 novembre 2009

UN ARTICLE SUR DAVID ENRIQUE

Nous reproduisons un article sur le pipier David Enrique, paru dans le quotidien "Vosges Matin" le 3 novembre 2009 ( merci de cliquer sur l'article pour l'agrandir).




Le site de "Vosges Matin" >

03 novembre 2009

LE SITE DES PIPES LACROIX


Comme nous vous l'avions annoncé en juin dernier, la maison Lacroix a été reprise par Gaël Coulon et un nouveau magasin s'est ouvert à Saint-Claude (lire l'article >).
Aujourd'hui, c'est une autre bonne nouvelle que nous vous annonçons en avant-première: l'ouverture du site Lacroix >
Bonne découverte et bonne pipe !

02 novembre 2009

> PATRICK FAIT DE LA RÉSISTANCE


Avant, il tenait un bar. Depuis 1992, Patrick est le propriétaire du Cadre Noir, à Epinal (Vosges): une boutique en plein centre-ville, en face du musée, dédiée à la presse, aux tabacs et aux pipes. 

Il est rare de rencontrer dans ce type d'établissement quelqu'un aussi passionné par l'objet de nos fantasmes. D'habitude, dans les "tabac-journaux", on fait de l'abattage: on vend des clopes et des tickets de loterie. Point. Et si on a du tabac à pipe, c'est de l'Amsterdamer et de l'Amphora, parfois un peu de Gris bien sec. Quant aux pipes, deux trois Saxo traînent sur un présentoir ou, pire encore, dans la vitrine, bien exposées aux rayons du soleil.

Chez Patrick Cornu, les pipes et ce qu'on met dedans sont des affaires sérieuses. Disons même qu'il fait de la résistance face à l'uniformisation de cette catégorie de commerce. Mais il faut dire que notre fin connaisseur fume la pipe depuis l'âge de 19 ans.

Avec passion, plus que raison, il offre un choix -remarquable pour une ville moyenne- de marques peu distribuées en France. En particulier, des italiennes qu'il sélectionne lui-même avec attention: Ser Jacopo, Il Ceppo, Ardor, l'Anatra, Savinelli...

Si vous insistez un tant soit peu, il vous ouvrira ses tiroirs aux trésors: quelques modèles anciens, récupérés dans le stock de son prédécesseur. Pour les nostalgiques des pipes populaires des années 1950 à 1980. J'y ai trouvé une Sommer en bruyère et une Jambo en écume tanzanienne calcinée.

Concernant le tabac, il s'efforce d'offrir la gamme la plus large possible, mais il est naturellement limité par les distributeurs français.

Lui-même est un amateur de mélanges anglais au latakia. Et, lorsque je lui ai rendu visite, il fumait une Random, d'un artisan américain assez fantasque qui a eu son heure de gloire sur les forums internet (et dont les pipes sont, paraît-il, excellentes). Car Patrick a vite compris que le net était un passage obligé pour les contacts amicaux entre fumeurs et pour ouvrir son horizon commercial. Voilà pourquoi, depuis longtemps, Patrick Cornu fait de la vente en ligne de pipes sur son site. Un site évidemment bien fourni en images.

Tél. 03 29 35 17 71

26 octobre 2009

> LE CHAMPION DE FRANCE 2009


Le Championnat de France 2009 des fumeurs de pipe s'est tenu ce dimanche 25 octobre à Metz.

C'est d'ailleurs le Pipe Club de cette ville qui l'organisait, sous l'égide du Pipe Club de France.

Et il se trouve que le champion n'est autre que le président du P.C. de France, Alain Pungercar, avec une durée de fumage de 2H 17' 15".
Alain a été suivi de très près par Mireille Guéneau, de Montluçon, qui a tenu 2H17' 12".

Au total, 43 compétiteurs étaient présents cette année.

> À PRAGUE AVEC MICHAL NOVAK

C'est par Facebook que j'ai fait la connaissance de Michal Novak. Comme quoi, ce réseau social n'est pas seulement un lieu où l'on perd son temps...

Sachant que j'allais passer quelques jours à Prague, Michal a proposé que nous nous retrouvions à mon hôtel. Poignée de main franche et sympathique, échanges en anglais. Le contact est direct et agréable. Il est venu avec un bel assortiment de ses productions.

Michal est photographe, mais également pipier depuis quelques années. Formé notamment par Jean-Paul Berrod (ancien patron de BC à Saint-Claude) et par l'italien Alberto Paronelli, il a surtout appris seul, à force de travail sur les ébauchons.

Actuellement, sa production est d'environ 60 pipes par an, en bruyère italienne ou marocaine, mais aussi en morta. Il en fumait d'ailleurs une en cette matière lors de notre rencontre. Toutes ses pipes sont prévues pour filtre 9 mm. Quant aux tuyaux, ils sont en acrylique.

Voulant acquérir une pipe Novak, le choix fut difficile entre toutes ces beautés. Mais le plaisir passe par ces moments où l'on prend chaque pipe dans ses mains, pour les palper, les peser, les caresser... J'ai finalement opté pour ce modèle courbe, au foyer légèrement ovale. Une belle bruyère légère, généreuse, prolongée d'une bague en argent et d'un tuyau acrylique, façon cumberland.

En cette fin octobre 2009, on peut encore fumer dans les bars, brasseries et restaurants tchèques. Profitons-en ! Ca ne va peut-être pas durer... Très agréable moment de convivialité avec Michal ( amateur de tabacs Mac Baren) autour d'un café et d'une bière Pilsner.

Et premier allumage pour moi de ma nouvelle pipe, qui plus est sous le regard de son créateur ! Cette bruyère est douce comme du velours. Ce qui, en République Tchèque, est une image qui a du sens...

Nous nous rendons ensuite dans les deux principaux magasins de pipes et de tabacs de la vieille ville, en commençant par Stanislaw, situé au 36 rue Dlouha. Une grosse pipe sert d'ailleurs d'enseigne.

D'après Michal, c'est la boutique où l'on est le mieux conseillé. Visiblement, il est un habitué des lieux, mais aucune de ses pipes n'y est en vente. Il est exact que la vendeuse sait vous guider dans le large choix de tabacs, notamment concernant les quelques mélanges estampillés Stanislaw. Mais je suis surtout attiré par les Samuel Gawith, dont certains sont également vendus ici en blague de 35 grammes. C'est le cas du Full Virginia Flake. Je découvre également les Rattray's et les mélanges Peterson, dont le nouveau 3 P's ( Peterson Perfect Plug).

Côté pipes, une large place est faite aux marques étrangères, dont les Vauen, Stanwell, Peterson et quelques italiennes.

Le magasin Baker Street, au 38 rue Celetna, également dans le Prague historique, est un vrai temple de la pipe. Chacom, Peterson, Stanwell, Design Berlin, de nombreuses Jirsa, des Karel Krska... et un large choix de boîtes de tabacs, dont les fameux Samuel Gawith. Bonne adresse également pour les amateurs de cigares.



Enfin, si vous passez par Brno, la seconde ville du pays, une belle boutique vous attend en centre-ville, au 8 de la rue Masarykova. Un étage entier est dédié aux tabacs et aux pipes ( marques internationales et productions tchèques, comme BPK, Jirsa et Krska).
Textes et photos: Nicolas / Pipe Gazette

16 octobre 2009

> UN ITALIEN TOUJOURS CHAMPION DU MONDE

La Coupe du Monde 2009 des fumeurs de pipe a eu lieu le dimanche 11 octobre à Debrecen en Hongrie.
Organisé par le CIPC ( Comité International des Pipe-Clubs), ce concours de lenteur a été remporté par l'italien Gianfranco Ruscalla, du Cerea Pipa Club de Turin.

Gianfranco a tenu allumée sa pipe, bourrée de trois grammes de tabac, pendant une durée de 3 H 09' 25''.

Il reste donc le champion du monde en titre !


A l'occasion de cette réunion, il a été procédé à l'élection du nouveau président du CIPC. Et c'est Alain Letulier, ancien président du Pipe-Club de France, qui a été choisi pour occuper ce poste international.

07 octobre 2009

LE JEU DES MILLE EUROS FAIT "DING DING" A SAINT-CLAUDE


Récemment, le "Jeu des 1000 euros" de la radio France-Inter s'installait à Saint-Claude, avec son célèbre métallophone égrenant les secondes. Trois éditions ont été enregistrées.

Lors de l'émission diffusée le vendredi 25 septembre 2009, ont été évoqués les principaux pipiers de la ville jurassienne.

Nous vous proposons de (ré) écouter cette émission en cliquant ci-dessous:


Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

04 octobre 2009

> PFYFFE LAADE: UN PARADIS SUISSE

C'est un lieu à faire pâlir d'envie les Français: Pfyffe Laade, à Bâle (Suisse), sur une petite place de la vieille ville. Un temple du tabac, de la pipe et du cigare.

La vitrine est alléchante: une série de Savinelli Autograph dont la légèreté et la flamme vous accélèrent immédiatement le rythme cardiaque.

Quand vous pénétrez dans cet espace dédié aux pétuneurs, vos yeux sont happés par un mur de pipes. Des Savinelli, des Peterson, des Stanwell...

Mais en vous approchant, vous découvrez avec émotion quelques magnifiques danoises "freehand": des Peder Jeppesen, des S. Bang... Pas à la portée de toutes les bourses, mais le regard -même insistant- n'est pas taxé !


Le palpitant n'a pas fini de fonctionner à haut régime, car de l'autre côté du magasin, les tabacs sont à l'honneur. D'abord les mélanges en boîtes, dont un bel assortiment de G.L. Pease, Cornell & Diehl et Samuel Gawith. De quoi faire des réserves pour les temps difficiles !


Mais ce n'est pas fini: des étagères entières sont réservées aux tabacs maison. Dans des bocaux, un total de 120 mélanges, des purs Virginia, Latakia, Burley et Perique. Et des compositions, naturelles ou aromatisées. A l'infini. Ou presque.

Ronny Wenk, le patron, est là pour vous guider, vous faire sentir le contenu de ces pots magiques.

"Vous êtes Français ? Désolé, je n'ai pas de Caporal ", me dit-il en souriant. Je lui réponds que ce n'est pas vraiment pour cela que j'ai passé la frontière !

Je repars avec 50 grammes de Virginie (référence n° 62) et quelques boîtes de mélanges de "marque": Gawith, Orlik, G.L. Pease. Il accepte les euros. Et ce sera tout pour cette fois, car je dépasse déjà la limite autorisée pour passer la douane sans encombre.

Aucun contrôle au retour, d'ailleurs. Si j'avais su...                    Nicolas




Pfyffe Laade, Rümelinsplatz 15, 4001 Basel (Suisse)

Tél: ++ 41 (0)61-263 91 41

03 octobre 2009

> LE CHAMPIONNAT DE FRANCE 2009 DES FUMEURS DE PIPE

Alain Pungercar (photo), président du Pipe Club de France, nous annonce que le Championnat de France des fumeurs de pipe 2009 se tiendra à Metz le 25 octobre.

Le top départ de ce concours de lenteur sera donné à 15H15, à l'Hôtel de Gournay, 9 rue du Grand Cerf, en plein centre-ville.

Le principe de ce type de concours est de tenir sa pipe allumée le plus longtemps possible. Chacun reçoit au départ une pipe, trois grammes de tabac, deux allumettes et un tasse-braise. On dispose de 5 minutes pour bourrer sa pipe. Sachez que les plus doués dépassent parfois les trois heures de fumage...


27 septembre 2009

> CONCOURS 2009 DU PIPE CLUB DE L'AIN


Voici les articles de "La Voix de l'Ain" et du "Progrès", relatant le concours de fumeurs du Pipe Club de l'Ain du 12 septembre dernier, suivis des impressions du secrétaire du club.




À propos du concours annuel 2009 par Patrick
SUBREVILLE, Secrétaire
du Pipe-Club de l'Ain
Le samedi 12 septembre 2009, le Parc Botanique de La Teyssonnière à Buellas accueille sous le soleil et dans la bonne humeur tous les amoureux de « la Bouffarde » terme populaire datant de 1821 pour désigner Dame Pipe ! En effet, le concours organisé par le Pipe Club de l’Ain a lieu dans ce cadre prestigieux. Jean-François AUPLAT, maître des lieux, Dame Christine, le Président Pierre BERNADAC et son épouse Annie, le bureau et les membres du Pipe Club se
font un plaisir de recevoir à l’Orangerie les Confrères et Consœurs arrivés d’Annecy, Grenoble, Pontarlier, Roanne et Saint Claude ainsi que de notre département.
Après l’apéritif offert par le Châtelain à l’Orangerie, un déjeuner convivial et bien composé réunit la majorité des participants et amis à l’Auberge Bressane de Buellas. Puis, à partir de 14 heures 30, les choses sérieuses commencent à l’Orangerie retrouvée là, où membres et sympathisants ont dès le matin préparé, installé et géré mille choses pour le bien-être de tous.
Dix neuf concurrents des deux sexes ont pris place ont pris place après leur inscription au cours de laquelle André DORST leur offrit deux plaquettes : l’une « L’Ain, mon luxe au
naturel » et l’autre, travail collectif proposant un bref portrait d’Edouard Herriot, grand fumeur devant l’Eternel et une étude plus élaborée sur Brême, ville allemande du tabac.
A quinze heures, le coup d’envoi est donné et place au « Kentucky Bird » mélange de Burley du Tennessee et de Virginie blond renforcé de pétales de roses. Ronsard aurait sans doute apprécié ! Lentement, inexorablement, les pipes s’éteignent, les cartons se lèvent et les résultats tombent. Le dernier fumeur en lice, Daniel PAGE, de Grenoble s’offre un score de 61 minutes et cinq secondes ! Saluons la participation et les résultats élogieux de nos trois concurrentes :
· Yvette JACQUET (Annecy) : cinquante trois minutes et quarante neuf secondes.
· Elisabeth MAYAR (Bourg) : quarante neuf minutes et vingt neuf secondes.
· Mauricette LAMBERT (Annecy) : quarante sept minutes et cinq secondes.
Toutes nos félicitations vont en particulier à Elisabeth, notre informaticienne maison, pour son remarquable score de baptême du feu.
Nos remerciements vont à Chantal LAJUS de « La Voix de
l’Ain » et à Jean-Pierre GONOD du « Progrès » pour leur visite ; ils sauront être avec talent les rapporteurs de cette manifestation.
De superbes lots furent proposés et offerts : des pipes et des blagues bien sûr, des tableaux, mais surtout des produits du terroir, volailles, charcuteries, grand choix de fromages, grands crus ! Merci aux généreux donateurs !
Comme en 2008, nous avons accueilli avec plaisir Monsieur et Madame Pascal PIAZZOLLA, et monsieur Michel WAILLE. Ils nous présentèrent de nobles bruyères et de belles écumes de mer. Merci pour leurs conseils et leur gentillesse.
Merci enfin à tous ceux qui ont fait le déplacement. Le beau temps nous console un peu de notre déception car nous espérions davantage de participants…
Soyons philosophes et pragmatiques : ce sera pour l’an prochain (en mai), NOM D’UNE PIPE !
Le Secrétaire,
Patrick SUBREVILLE
Lire également: l'annonce du concours >

22 septembre 2009

> LE PETIT NICOLAS... FUME !

22 septembre 2009

"Le petit Nicolas" sortira au cinéma le 30 septembre prochain, avec Valérie Lemercier, Kad Merad, Sandrine Kiberlain...

C'est l'occasion de nous replonger dans cette oeuvre culte des années 1960, écrite par René Goscinny et illustrée par Jean-Jacques Sempé.

Nous vous proposons de (re)lire le chapitre du "Petit Nicolas" intitulé "Je fume" (publié initialement aux Editions Denoël en 1960). Une bouffée de drôlerie et de tendresse, à déguster jusqu'au bout !

J’étais dans le jardin et je ne faisais rien, quand est venu Alceste et il m’a demandé ce que je faisais et je lui ai répondu : « Rien. »
Alors, Alceste m’a dit : « Viens avec moi, j’ai quelque chose à te montrer, on va rigoler. » Moi, j’ai tout de suite suivi Alceste, on s’amuse bien tous les deux. Alceste, je ne sais pas si je vous l’ai dit, c’est un copain qui est très gros et qui mange tout le temps. Mais là, il ne mangeait pas, il avait la main dans la poche et, pendant que nous marchions dans la rue, il regardait derrière lui comme pour voir si on ne nous suivait pas. « Qu’est-ce que tu veux me montrer, Alceste? » j ‘ai demandé. « Pas encore », il m’a dit.
Enfin, quand on a tourné le coin de la rue, Alceste a sorti de sa poche un gros cigare. «Regarde, il m’a dit, et c’est un vrai, pas en chocolat! »Ça, qu’il n’était pas en chocolat, il n’avait pas besoin de me le dire, si le cigare avait été en chocolat, Alceste ne me l’aurait pas montré, il l’aurait mangé.
Moi, j’étais un peu déçu, Alceste m’avait dit qu’on allait rigoler. « Et qu’est-ce qu’on va faire avec ce cigare? » j’ai demandé. « Cette question! m’a répondu Alceste, on va le fumer, pardi! » Je n’étais pas tellement sûr que ce soit une bonne idée de fumer le cigare, et puis, j’avais bien l’impression que ça ne plairait pas à maman et à papa, mais Alceste m’a demandé si mon papa et ma maman m’avaient défendu de fumer le cigare. J’ai réfléchi, et là, je dois dire que papa et maman m’ont défendu de faire des dessins sur les murs de ma chambre, de parler à table quand il y a des invités sans que je sois interrogé, de remplir la baignoire pour jouer avec mon bateau, de manger des gâteaux avant le dîner, de claquer les portes, de me mettre les doigts dans le nez et de dire des gros mots, mais, de fumer le cigare, ça, papa et maman ne me l’ont jamais défendu.
«Tu vois, m’a dit Alceste. De toute façon, pour qu’on n’ait pas d’histoires, nous allons nous cacher quelque part où nous pourrons fumer tranquillement. » Moi, j’ai proposé qu’on aille dans le terrain vague qui n’est pas loin de la maison. Papa, il n’y va jamais. Alceste a dit que c’était une bonne idée et nous allions déjà passer la palissade pour entrer dans le terrain tague, quand Alceste s’est frappé le front. «Tu as du feu? » il m’a demandé, je lui ai répondu que non. «Ben alors, a dit Alceste, comment on va faire pour le fumer, ce cigare? » J’ai proposé qu’on demande du feu à un monsieur dans la rue, je l’ai déjà vu faire à mon papa et c’est très amusant, parce que l’autre monsieur essaie toujours d’allumer son briquet et avec le vent il ne peut pas, alors il donne sa cigarette à papa et papa appuie sa cigarette contre celle du monsieur et la cigarette du monsieur est toute chiffonnée et le monsieur n’est pas tellement content. Mais Alceste m’a dit que j’étais tombé sur la tête et que jamais un monsieur ne voudrait nous donner du feu parce qu’on était trop petits. Dommage, ça m’aurait amusé de chiffonner la cigarette d’un monsieur avec notre gros cigare. « Et si on allait acheter des allumettes chez un marchand de tabac? » j ‘ai dit. « T’as des Sous? » m’a demandé Alceste. Moi j’ai dit qu’on pourrait se cotiser comme à la fin de l’année, à l’école, pour acheter un cadeau à la maîtresse. Alceste s’est fâché, il a dit que lui il mettait le cigare, qu’il était juste que je paie les allumettes. «Tu l’as payé, le cigare? »j’ai demandé. « Non, m’a dit Alceste, je l’ai trouvé dans le tiroir du bureau de mon papa, et, comme mon papa ne fume pas le cigare, ça ne va pas le priver et il ne verra jamais que le cigare n’est plus là. — Si t’as pas payé le cigare, il n’y a pas de raison que je pale les allumettes », j’ai dit. Finalement, j’ai accepte d’acheter les allumettes, à condition qu’Alceste vienne avec moi dans le bureau de tabac, j ‘avais un peu peur d’y aller seul.
Nous sommes entrés dans le bureau de tabac et la dame nous a demandé : « Qu’est-ce que vous vouiez, mes lapins? — Des allumettes » j’ai dit. «C’est pour nos papas », a dit Alceste, mais ça, ce n’était pas malin, parce que la dame s’est méfiée et elle a dit que nous ne devions pas jouer avec des allumettes, qu’elle ne voulait pas nous en vendre et que nous étions des petits garnements. Moi, j’aimais mieux avant, quand Alceste et moi on était des lapins.
Nous sommes sortis du bureau de tabac et nous étions bien embêtés. C’est difficile de fumer le cigare, quand on est petit! «Moi j ‘ai un cousin qui est boy-scout, m’a dit Alceste. Il paraît qu’on lui a appris à faire du feu en frottant des bouts de bois. Si on était boy-scouts, on saurait comment faire pour fumer le cigare. » Je ne savais pas qu’on apprenait ces choses-là, chez les boy-scouts, mais il ne faut pas croire tout ce que raconte Alceste. Moi, je n’ai jamais vu de boy-scout fumer le cigare.
«J’en ai assez de ton cigare, j’ai dit à Alceste, je rentre chez moi. — Oui, a dit Alceste, d’ailleurs je commence à avoir faim et je ne veux pas être en retard pour le goûter, il y a du baba. » Et, tout d’un coup, on a vu par terre, sur le trottoir, une boîte d’allumettes! Vite, on l’a ramassée et on a vu qu’il restait une allumette dedans. Alceste était tellement nerveux qu’il en a oublié son baba. Et pour qu’Alceste oublie un baba, il faut qu’il soit drôlement nerveux! « Allons vite dans le terrain vague! » a crié Alceste.
Nous avons couru et nous avons passé la palissade, là où il manque une planche. Il est chouette le terrain vague, nous y allons souvent, pour jouer. Il y a de tout, là-bas : de l’herbe, de la boue, des pavés, des vieilles caisses, des boîtes de conserve, des chats et surtout, surtout, une auto! C’est une vieille auto, bien sûr, elle n’a plus de roues, ni de moteur, ni de portes, mais nous, on s’amuse bien là-dedans, on fait vrom, vrom et on joue aussi à l’autobus, ding, ding, fin de section, complet. C’est terrible!
«Nous allons fumer dans l’auto », a dit Alceste. Nous y sommes entrés et, quand nous nous sommes assis, les ressorts dans les fauteuils ont fait un drôle de bruit, comme le fauteuil de pépé, chez mémé, que mémé ne veut pas faire arranger parce qu’il lui rappelle pépé.
Alceste a mordu le bout du cigare et il l’a crache. Il m’a dit qu’il avait vu faire ça dans un film de bandits. Et puis, on a fait bien attention de ne pas gâcher l’allumette et tout s’est bien passé. Alceste, comme le cigare était à lui, c’était lui qui commençait, aspirait en faisant des tas de bruit et il y avait beaucoup de fumée. Le premier coup, ça l’a surpris, Alceste, ça l’a fait tousser et il m’a passé le cigare. J’ai aspiré, moi aussi, et, je dois dire que je n’ai pas trouvé ça tellement bon et ça m’a fait tousser, aussi. « Tu ne sais pas, m’a dit Alceste, regarde! La fumée par le nez! » Et Alceste a pris le cigare et il a essayé de faire passer la fumée par son nez, et ça, ça l’a rudement fait tousser. Moi, j’ai essayé à mon tour et j’ai mieux réussi, mais la fumée m’a fait piquer les yeux. On rigolait bien.
On était là à se passer le cigare, quand Alceste m’a dit : « Ça me fait tout chose, je n’ai plus faim. » Il était vert, Alceste, et puis, tout d’un coup, il a été drôlement malade. Le cigare, on l’a jeté, moi, j’avais la tête qui me tournait et j’avais un peu envie de pleurer. « Je rentre chez ma maman », a dit Alceste et il est parti en se tenant le ventre. Je crois qu’il ne mangera pas de baba ce soir.
Je suis rentré à la maison, aussi. Ça n’allait pas très fort. Papa était assis dans le salon en fumant sa pipe, maman tricotait et moi j’ai été malade. Maman était très inquiète, elle m’a demandé ce que j’avais, je lui ai dit que c’était la fumée, mais je n’ai pas pu continuer à lui expliquer le coup du cigare, parce que j’ai encore été malade. « Tu vois, a dit maman à papa, je t’ai toujours dit que cette pipe empestait! » Et, à la maison, depuis que j'ai fumé le cigare, papa n’a plus le droit de fumer la pipe.

17 septembre 2009

> DÉCÈS DE BILL ASHTON-TAYLOR


Né en 1945, le pipier anglais Bill Ashton-Taylor nous a quittés ce 16 septembre 2009.
Bill (William) Ashton-Taylor avait d'abord travaillé chez Dunhill . On a d'ailleurs écrit çà et là qu'il y aurait inventé les fameux tuyaux en cumberland, ce que lui-même n'a jamais revendiqué.
En 1983, Bill avait lancé sa propre fabrication, sa propre marque: Ashton. Bill allait lui-même choisir la bruyère en Italie, préférant celle de Calabre pour les pipes lisses et celle de Toscane pour les sablées.

Dans des formes classiques anglaises, les pipes Ashton subissent un traitement à l'huile (oil curing), qui élimine la résine et autres impuretés, ce qui leur donne une appréciable douceur dès les premiers fumages.
Autre spécificité des Ashton: chacune de ses pipes est équipée d'un tuyau fait à la main, avec une matière exclusive: l'Ashtonite, inventée par Bill, un mélange unique de vulcanite et de plexiglas, et également de vulcanite et de Brindle. Brindle est la matière qui équivaut au cumberland. On trouve par conséquent des tuyaux de couleur unie noire et des tuyaux aux teintes mélangées.
Les avantages de l'Ashtonite: un meilleur vieillissement que pour l'ébonite et une tenue entre les dents plus agréable qu'avec l'acrylique. Une sorte de compromis idéal.
On appréciait particulièrement ses sablages profonds qui, souvent, rappelaient ceux des vieilles Dunhill.
Son nom avait également été attribué à une gamme de tabacs à pipe.
Souhaitons que la marque subsiste et que son savoir-faire se perpétue, grâce aux quelques employés qui l'entouraient et en particulier grâce à James Craig, son collègue et ami, avec lequel il a travaillé ces deux dernières années. Bill a transmis à James ses procédés de fabrication et quelques recettes, dont celle du traitement à l'huile.

Crédit photos: Triloc et Smoking Pipes

14 septembre 2009

> LUCIEN GEORGES, PIPIER CORSE



Au pays de la bruyère, Lucien Jassois Georges ( L.J.Georges) est pipier à Bastia, en Haute-Corse. C'est en allant au magasin l'Oriental à Paris que j'avais vu son nom, car la maîtresse des lieux, Rakel, vendait quelques unes de ses pipes. J'avais été intéressé par son travail, sans pour autant aller plus loin dans mes recherches sur les origines de cet artisan.
Puis, il y a quelque temps, pour répondre à une question posée sur le forum "Pipes et Tabacs" à propos des pipiers corses, je suis tombé sur le site internet de Lucien Georges, un site bien fait mais uniquement en anglais.
Ayant immédiatement pris contact avec Lucien, il a volontiers répondu à mes questions. Au passage, il nous révèle une information très intéressante: il n'y aurait plus de coupeur de bruyère en Corse !



-Depuis combien de temps exercez-vous cette activité ?

Je suis pipier depuis 1975 avec des antécédents de fabricant d’ébauchons de 1964 à 1975 à raison de 5 à 600 000 ébauchons par an !!!

Cette activité ayant une origine familiale centenaire.
                       
-Et à présent, allez-vous vous-même chercher votre bruyère sur pied ? 

Je ne vais pas couper moi-même ma bruyère, mais je connais les meilleurs points d’extraction pour avoir prospecté les forêts de bruyère de la Corse entière dans les moindres recoins. Ceci dit, je suis capable d’extraire des souches, de scier des ébauchons comme il se doit, et à l’occasion de fabriquer de belles pipes.


-Y a-t-il encore des extracteurs et ébaucheurs en Corse, comme Antonio Salvaï ?

En ce qui concerne Antonio Salvaï, il a stoppé son activité depuis 2 ans environ pour prendre une retraite bien méritée.

Il était très probablement le dernier coupeur d’ébauchons par excellence, et surtout, le dernier fabricant d’ébauchons corses.Ceci devrait obliger bon nombre de fabricants à stopper une publicité mensongère prétendant que leur fabrication est basée, tout ou partie, sur un approvisionnement en bruyère corse.En effet, de 1975 jusqu’à la cessation d’activité de Salvaï, il faut se poser la question de savoir comment pendant cette période un seul scieur pouvait approvisionner plus de la moitié des fabricants de pipes de la planète. 
                                                                                         
 -Et Charles Cassetari ?

En ce qui concerne Charles Cassetari, il n'a jamais été coupeur d'ébauchons (à moins qu'il le soit devenu). Son père était coupeur jusque dans les années 70, puis a fermé définitivement sa fabrique à ce moment là.

-Fabriquez-vous encore ?

Oui, je fabrique encore des pipes dans toutes les qualités, mais surtout des "straight grain".

-Quel est le style des pipes L.J.Georges ?

Le style L.J.GEORGES consiste à transformer les plus beaux ébauchons en très belles pipes. Ceci devrait être le credo de tous les fabricants. 
                                                                           
-Quelle est votre clientèle, votre site internet étant en anglais ?

J’ai vendu et vends toujours des pipes dans plusieurs magasins réputés, surtout à l’étranger.
                                                       
-Alors, pour nous, où trouver vos pipes ?

On trouve un choix complet de pipes LJG en s’adressant directement à moi afin d’éviter certains excès. 
                         
-Etes-vous fumeur ?

Je fume la pipe rarement et préfère les tabacs aromatisés.

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