Les prix publics conseillés sont les suivants (pour les finitions présentées de haut en bas): lisse clair 270,60 € / lisse orangée 193,60 € / lisse noire 152,90 € / lisse teinte moyenne 136,40 € / sablée noire 127,60 €.
Une énième ressuscée d'un pseudo style danois mal compris, mal digéré, décliné à l'envi par une industrie pipière moribonde, faute de n'avoir conservé son style propre qui fît sa grandeur au siècle passé et dont elle recherche chez les autres les disjecta membra de son lustre d'antan.
Un design mou, des courbes déjà vues à moult reprises au septentrion ... Après les pipes colorées et les bruyères occultées par la peinture pour soit disant faire jeune, voici l'ère du design Ikea, international, passe-partout et sans âme. Décidemment le marché intérieur de la pipe est bien mort pour les sanclaudiens. Espérons qu'ils arriveront à fourguer leurs bouffardes de style mondialisé à l'international ... Pas certain, lorsque l'on compare avec la production américaine.
Au plan marketing, j'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre cette approche. Alors que Peterson, Dunhill, les italiens comme Savinelli, (voir feu Stanwell où qu'il se trouve aujourd'hui), cultivent un style spécifique immédiatement reconnaissable entre tous et capitalisent sur leur histoire et leur image de marque, (que l'on aime ou que l'on déteste), la (micro)-industrie pipière française s'évertue à s'abstraire des règles du marché mondial. Peut-être trouvent-ils meilleur compte à n'être que des sous-traitants d'autrui ? Pourtant le savoir-faire, les compétences ne manquent pas, malgré les nombreux départ en retraite et fermetures subséquentes.
Je me souviens d'un propos que j'estimais alors provocateur d'Erwin van Hove considérant la France au niveau de l'Afrique du Sud. Deux pipiers : Pierre Morel et David Enrique. Et bien, nous y sommes ! Pourtant lorsque je regarde mes pipes industrielles françaises achetées il y a 30 ou 40 ans, elles n'ont (à niveau de gamme égal constant) rien à envier aux Peterson et autres marques précitées. Simplement, ces nouvelles pipes n'ont pas d'âme, rien qui n'évoque chez moi le plaisir d'utiliser au quotidien un bel objet et encore l'envie d'acheter. Plutôt que de fabriquer pour Rattray's dans un style pseudo celtique voulant concurrencer Peterson, pourquoi ne pas rouvrir le catalogue de Comoy's (of London) dans les années 40-50, quitte à créer une nouvelle marque avec les mêmes standards de fabrication, de niveau de prix et un design sublime, dans un style pur. Une Bullmoose qui n'est ni une Bullcap, ni une Haïti ... Bref, tout l'inverse de ce que nous voyons aujourd'hui dans le croisement contre nature d'une Belge et d'une Egg avec une curieuse tige conique ...
Mais être est-ce moi qui suis devenu un vieux con et qui commence à apprécier de plus en plus les Dunhill ? Pourtant, là aussi, ce n'est que de l'industriel ...
Et bien pour ma part, je pense que la pipe française doit rester une pipe classique, bien faite, sans tralala, sans angle, sans arrête. Je suis d'accord avec vous : ressusciter les Comoys.
De toute manière, il y a longtemps que Chacom et BC se désintéressent totalement du marché français, qui certes réduit est devenu au fil des ans beaucoup plus connaisseur et amateur de belles pipes. En atteste, l'engouement pour les derniers artisans restants (Morel, Beaud Enrique, Mélan) que ce soit sur du haut de gamme handmade ou des ébauches industriellement prétournées à St Claude, mais parfaitement montées et finies.
Je trouve cela très regrettable car le niveau de qualité atteint sur de la sous-traitance comme Rattray's (faites intégralement par Chacom) est très correcte pour le prix. On ne retrouve plus les sempiternels masticages, les sandpits génants ou les perçages aléatoires (donnant des pipes glougloutantes) d'un passé pas si lointain (Albuisson, par ailleurs excellent pipier, qui perçait à 2,5 mm. Evidemment, il ne fumait pas !).
Il n'y a aucun doute sur le fait que St Claude sache faire des pipes et même d'excellentes lorsqu'elle le souhaite (ma trentaine d'anciennes Lacroix, Genod, BC, Piazzolla, ... sévèrement sélectionnées à l'époque fûment comme au premier jour). Simplement, les formes classiques (néogènes, bulldogs, rhodésiennes, dublin, auteur, poker, ...) ont quasimment toutes disparues des catalogues BC et Chacom au profit d'improbables pipes laquées, avec des tuyaux acryliques de couleurs criardes ou des formes peu séduisantes alors qu'historiquement les plus belles formes des pipes anglaises (Dunhill, Parker, Les Wood Ferndown, Charatan, Upshall, Millville ...) viennent pour la plupart de ... St Claude !
De même concernant la qualité de la bruyère. Vu le niveau de prix pratiqué par les deux usines françaises aujourd'hui (entre 150 et 400 euros, si j'ai bien lu), on pourrait s'attendre à ne plus jamais trouver de sandpits ou de mastic comme c'est depuis longtemps le cas pour les italiennes, les allemandes ou les danoises. Même Peterson qui est loin d'être une référence en la matière (bruyère grecque souvent infâme en bouche) arrive à faire mieux avec des formes beaucoup plus agréables et valorisantes comme les gammes Sherlock Holmes ou Silver Cap et à des prix notablement plus bas pour peu que l'on fouille correctement le net (UK-Italie). Environ 100-120 £ pour une Sherlock Holmes neuve contre 305 euros en France (distribution Chacom) et 186 euros à Dublin !
Après tout, c'est un choix d'industriel, mais qui n'est pas celui du consommateur que je suis ... Dommage pour la pipe française !
J'ai toujours tendance à penser, peut-être bêtement, que des responsables d'entreprise savent pourquoi ils font tel ou tel choix. Ils doivent connaître leur marché, en principe. Cela étant dit, chacun a le droit de ne pas aimer leur production. Mais dire qu'ils vont dans le mur, je ne sais pas. Depuis le temps qu'on l'affirme...
A titre personnel, je pense comme Charly que l'image de la pipe française, c'est de la forme classique. N'en font-elles plus, les fabriques sanclaudiennes ? Je n'en suis pas sûr. Je pense même que c'est leur principale activité. Les pipes de l'année ne sauraient faire oublier la production courante.
Toujours à titre personnel, je ne suis pas amateur des tuyaux en acrylique faits par ordinateur de certaines pipes jurassiennes, que je trouve parfois trop épais. Mais cela ne concerne qu'une partie de la production de Saint-Claude. Je ne suis pas attiré non plus par des pipes en couleur Vauen ni par des productions standardisées de Big Ben. Pourtant, ces entreprises à vocation internationale semblent tenir le choc dans un marché en contraction.
Il faut donc faire la part des choses entre un sentiment et des inclinations personnelles et une réalité économique.
La Pipe de l'Année 2016 de chez Butz-Choquin ne me fait pas rêver. Forme pataude et grossière; bois quelconque ou peint. Rien de transcendant. Je ne sais pas à combien d'exemplaire cette PdA sera produite mais je vois mal les amateurs de belles pipes se les arracher. Ils feraient bien de regarder les PdA de leur voisin Chacom chez Butz-Choquin; à part le millésime 2014, les dernières avaient au moins une forme réussie.
Concernant le fait d'apprécier ou non un design d'un pipe, je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il s'agit d'une question éminement subjective. Personnellement, j'aime beaucoup les pipes danoises (une vingtaine de Stanwell d'avant débacle !) et une vingtaine d'artisanales haut de gamme) et je trouve, mais cela n'engage que moi que pour nombre des pipes de l'année BC et Chacom des années 2005 à 2015, ces formes sont du déjà vu, alors que tel n'est pas le cas pour les modèles créés par Pierre Morel, Albuisson, ... antérieurs et dont j'ai plusieurs exemplaires dans ma rotation.
Par ailleurs, je ne pense pas du tout que les dirigeants de Chacom et BC aillent dans le mur ou ne connaissent pas leur marché. Ils ont simplement fait un choix délibéré qui est de vendre à l'export de la masse en pipe bas de gamme vendue 40-60 $ en boutique, sous marque tierce, en sous-traitance, des pipes de qualité supérieure vendues 140 $ en boutique et leur propre production dont les prix publics varient de 50 à 450 $ et d'une qualité variable, allant de médiocre (Prima, Dr Boston, EWA, ...) à satisfaisante (grade A ou AA, gamme Supermate, Flammée, ... chez BC, Royale, Auteuil chez Chacom). A cela s'ajoute les très lucratifs accords de distribution exclusive Peterson pour Chacom (pipe et tabac), Dunhill et Savinelli (pipes) pour BC en France. Arriver à vendre plus de 300 euros une pipe Peterson en France que j'ai pu acquérir pour l'équivalent de 132 euros en boutique à Birmingham relève d'un sens du commerce qui au contraire, mérite d'être salué !
Clairement, le marché français de la pipe est sacrifié que ce soit pour les tabacs en raison des lobbys hygiénistes qui sévissent en France ou de la pipe car on ne retrouve plus cette diversité de formes que l'on trouvait dans les années 80 du siècle passé, pour des pipes industrielles (hors PdA) qui une fois triées (en écartant celles avec des défauts) étaient le plus souvent d'excellentes fumeuses, robustes et agréables pour un prix plus que compétitif. Aujourd'hui, hormis la traditionnelle Néogène, j'ai l'impression que Chacom s'est plus ou moins spécialisée dans les pipes courbes (appelons les communément des "Bent") et BC dans des formes plus ou moins "sui generis" qui ne correspondent à aucun shape traditionnellement identifié. Tant mieux si ces pipes trouvent leur public et permettent à ces usines de vivre, mais personnellement ce n'est pas ma tasse de thé. A la recherche de formes élégantes pour un prix contenu (150-200 €) pour une pipe de voyage, j'ai eu beau fouiller le site de Chacom et de BC, je n'ai trouvé aucune Bing, Lovat ou Canadienne digne de ce nom, une Rhodésienne Bullmoose (n°1025) en deux finitions chez BC et une bulldog (n°80 chez Chacom et 1393 chez BC), aucune pipe Auteur (ou Auteur panellée, pourtant un classique des formes de St Claude). Sur tout le catalogue, je trouve cela un peu maigre ...
Lors d'un séjour à Paris, je suis allé faire un tour au Caïd et chez Pierre Voisin voir s'ils avaient des vieux fonds de tiroirs et je n'ai guère été plus emballé par ce que j'ai vu (sandpits, failles, mastic ...). Finalement, on m'a offert une petite Magma de Pierre Morel valant moins de 100 euros qui s'avère une merveille au regard du prix payé. Pour ce qui est des formes classiques, j'attends un prochain voyage outre Manche en novembre pour faire le plein de Charatan et de Les Wood Ferndown entre 50 et 130 £, ce qui est un comble pour un français fumant depuis tant d'années des bruyères jurassiennes.
Que dire de plus... Je partage complètement l'avis que les pipes de saint Claude ont du charme lorsqu'elles se déclinent dans des formes plus classique. Je continue à éprouver beaucoup de plaisir à fumer dans mes anciennes et nouvelles BC, Genod . Néanmoins les nouvelles Chacom sont particulièrement réussies,
Les pipes de l'année n'ont pas pour moi d'attraits particuliers. Le choix d'une pipe passe par bien d'autres éléments. À titre personnel je n'aime pas les pipes colorées, cela ne m'empêche pas d'avoir des amis fumeurs ( et amies) qui éprouvent beaucoup d'attraits pour ce type de pipes.
Pourquoi devrais je imposer mon point de vue? La pipe de l'année est un peu le prêt à porter de la mode vestimentaire.une sorte de signature d'un artisan. Elle me paraît indispensable pour faire parler du maître pipier et de ses productions.
Tout à fait d'accord avec toi Jack, les goûts des fumeurs de pipe sont aussi divers que les pipes et heureusement pour les pipiers ! Je ne sais plus où j'ai lu que le premier modèle de pipe française vendu en Allemagne était une pipe colorée et que les français refusaient les sablées, leur préférant les lisses tartinées de mastic !
Fantasme ou réalité sanclaudienne, j'avoue ne pas comprendre lorsque je regarde les sublimes virgin sabblées AA ou lisses AAA produites par Pierre Morel ... De même, je deviens rouge cramoisi de fureur avec la fumée de mon Artisan's blend quotidien sortant des naseaux, voir des oreilles, face à la pipe en plastique créée par Vauen sur une imprimante 3D. Dire que des amis (non fumeurs) voulaient m'en offrir une ! Heureusement que le prix demandé les a arrêté.
D'accord avec toi Jacques , la nouvelle Vauen n'est pas une pipe. Néanmoins Vauen produit également d'excellentes pipes. Pourquoi créer un tel modèle ? Je me demande qui peut acheter ce modèle de pipe. Jack
Je ne peux pas mettre un lien cliquable, car je suis à l'étranger et pas équipé d'un vrai ordi, mais voici une information donné par le journal Le Progrès sur les dificultés de Berrod-Regad, qui possède la marque Biutz-Choquin:
Voici un commentaire de Denis Blanc : http://www.leprogres.fr/jura/2015/09/23/morosite-a-l-export-les-pipes-berrod-regad-en-redressement-judiciaire. Recopiez le lien car mon Ipad est aussi rétif que moi aux codes Html.
Manifestement, Denis Blanc n'a toujours rien compris à la désafection des fumeurs de pipes français pour ses pipes au design approximatif, quant au marché international, sa versatilité n'est pas une nouveauté. Pendant ce temps-là Peterson, avenc tout ce qu'on lui reproche (à torts ou à raison), continue à vendre. Idem pour Dunhill, Parker, Charatan, Upshall, Ashton, Rattray's, Invicta, Blakemar ... Idem pour les italiennes en moyenne et haut de gamme.
Butz capable de concurrencer Dunhill et Castello ? Pour le prix c'est assez facile à augmenter, pour la qualité, je demande à voir ... Mais si de fait, ça changeait, ce serait bien. Le problème, c'est qu'aujourd'hui le haut de gamme de Butz est plus cher que les pipes artisanales de Pierre Morel, Thierry Mélan et Sébastien Beaud !
A rapprocher de ceci, quelques années plus tôt lors de la faillite d'EWA : http://www.voixdujura.fr/un-meme-patron-pour-pipes-ewa-et-berrod-butz-choquin-et-condat.html
Désolé, mais les liens cliquables ne passent pas via une tablette.
Je ne sors ni d'HEC ni de l'EDHEC, et mes réflexions ne sont que celles d'un fumeur consommateur un peu averti.
Il me semble qu'il faudrait créer deux gammes clairement identifiées:
Une gamme peu chère, à moins de 100 € au détail, des formes classiques avec bruyère correcte ou sablage simple, mais bien réalisée.
Et une gamme plus haute, 300 € et plus, avec une bruyère au grain noble (flammée, cross grain, oeils-de-perdrix, grain mêlé...) sans aucun sandpit, ou superbement sablée.
Il faut revoir les perçages, adopter le "standard" international de 4mm. Tailler les tuyaux plus finement au niveau du bec. Ouvrir le bac en V. Faire des lentilles fines. Ne pas réaliser que des tuyaux acryliqu, proposer de beaux cumberlands pour le haut de gamme. Pour les deux gammes, un contrôle qualité sévère.
Enfin, et c'est davantage mon domaine, le faire savoir: communiquer sur les réseaux sociaux. Réaliser ou faire réaliser un film de promotion. Toucher directement le consommateur et le faire rêver, ce qui hélas n'est plus le cas.
Si seulement MM. Blanc et Grenard pouvaient te lire et en tirer les enseignements utiles à la survie de l'industrie pipière sanclaudienne ! Je souscris totalement à ton analyse Nicolas. D'autant que Butz-Choquin ou Chacom-Comoy's disposent d'un catalogue de formes extraordinaire et d'un réel savoir-faire.
Si une segmentation par gamme ne suffit pas à reconquérir le marché européen en raison de la piètre image de qualité des pipes françaises, peut-être faudrait-il envisager de créer une nouvelle marque à consonnance anglaise, avec des pipes hautement sélectionnées, sans sandpits, ni mastic et en privilégiant la diversité des finitions : sablée, rustiquée, laquées (comme les Dunhill Dress ou Chestnut), cirées, virgin (smooth et tanshell) ?
Je suis persuadé qu'il existe une place entre Dunhill et Parker. Les "White spot" sont de notoriété publique surcôtées, notamment au regard de sa gamme seconde Hardcastle-Parker, qui sont d'une excellente qualité, sans défauts, mais uniquement en gamme laquée ou sablée. Pourquoi l'entreprise française qui à l'origine fabriquait ces pipes en sous traitance, ne pourrait-elles pas travailler à son propre profit ? Un accord de distribution entre BC et Dunhill l'interdit peut-être? Un accord, ça se rompt.
Idem, observer ce que fait la concurrence. Peterson vend ? Pourquoi ne pas ressortir des formes qui sont à la base du succès de Peterson, comme les Bulldog et Rodhesian ? Cela ne se vendra peut-être peu en France, mais se vendra très facilement dans les pays anglo-saxons, RFA et nordiques. Cf. Le succès de Rattray's aux USA avec la gamme Bulls et Dogs fabriquée en sous-traitance par Chacom.
Idem, pourquoi continuer à distribuer des pipes uniquement via le canal des bureaux de tabacs, qui dans 98,99 % des cas n'ont strictement rien à faire de la vente de tabac à pipe ou de pipes, non rentables. Il serait peut-être temps d'utiliser d'autres modes de distribution comme des boutiques spécifiques ou des corners dans les grands magasins à Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Chicago, NYC, LA, ... pour le haut de gamme et un ou plusieurs sites web de vente pour les pipes plus courantes.
Personnellement, MM Blanc et Grenard, j'aurais grand plaisir à dépenser mon budget pipe annuel (environ 1.500 €) auprès de marques françaises plutôt qu'anglaises ou italiennes, à condition que les pipes produites soient de bonne qualité avec un design plaisant. Or, tel n'est pas le cas lorsque j'observe les productions de vos entreprises depuis une bonne vingtaine d'années.
Vous êtes-vous demandé ce que ressentait un potentiel client lambda en entrant dans une boutique de pipes ?
Personnellement, à la vue d'une pipe française (BC, Chacom, Courrieu), d'une Peterson ou d'une Stanwell récente dans une vitrine, je me demande toujours où est le "loup" et si je ne vais pas me faire "plumer comme le perdreau de l'année".
Avec les marques anglaises (Upshall, Millville, Dunhill, Charatan, Northern briars, Parker-Hardcastle, Blakemar briars, Invicta, ...) il m'arrive très rarement d'avoir de mauvaises surprises. Idem avec les marques italiennes (Savinelli, l'Anatra, Il Ceppo, Brebbia, Ser Jacopo, Mastro de Paja, Castello, ...). Enfin, bien que j'aime plus ou moins le design et le filtre 9 mm, les Vauen, Hilson et Big Ben sont plutôt de bonne, qualité et constante. Pour Stanwell, certaines pipes récentes (sous-traitées aujourd'hui), m'ont déçues.
Si la confiance ne se décrète pas, une mauvaise image vous suivra malheureusement longtemps. Les pipiers industriels français subissent aujourd'hui ce qu'ont subis les constructeurs automobiles. Pendant très longtemps, les marques hexagonales ont pris leurs clients pour des "truffes". Claquez la portière d'une Renault Mégane ou d'une Clio en plastique qui s'enfonce sous la pression d'un seul doigt et faites la même chose avec une Polo ou une Golf ... Je ne parle même pas de la comparaison sur du haut de gamme (Audi, Mercedes, BMW). Pour s'en sortir, un constructeur comme PSA a été obligé de séparer la gamme premium de Citroën en créant la marque DS.
La similitude entre la pipe et l'automobile française est pour moi évidente. Autrefois, des produits de bonne qualité (Peugeot) et/ou innovants (Citroën) à des prix honnêtes, une forte notoriété et un attachement de la clientèle française largement surestimé par les fabricants. Puis, une très nette baisse de qualité, une concurrence étrangère accrue et une perte de marché corrélative très difficile à regagner. Deux options, faire du low cost (Dacia) ou changer d'image (DS). Dans les deux cas, il faut évoluer et se différencier pour survivre.
Bonjour a tous et bonne annee 2016 avec l une des milesimées Butz Choquin ou CHACOM. Peu importe,ce qu il faut c est promouvoir l éffort des fabriquants Fançais pour qu ils demeurent.pour ma part j ai choisi une butz pour le genie d une" pipe droite" avec la sensualité de toutes ces courbes sans pour autant lui donner l aspect d une fleur .qui pourrait penser devant l asymétrie de ces lignes retomber sur une bouffarde aussi équilibrée et si agréable a tenir( de la main gauche de préférence).Oui!la question est bien là,je la pose à ses détracteurs.l avez vous eu en main ? et l avez vous vue en réalité plutot qu en photo.et là croyez moi,ça change tout.seul bémol :une lentille un peu trop grosse. j aime aussi les pipes venues de l étranger .pour ceux qui ne sont que pro-dunhill dont la réputation n est plus a faire ni a détruire je demande de réfléchir sur l origine du style et sur la provenance de fabrication.sans parler d un prix "quelque peu surfait AMICALEMENT C.SED
Le patriotisme économique en période de crise est certes une bonne chose, mais elle à aussi ses limites. Si 90 % des formes de pipes sont originaires de St Claude, cela ne justifie pas d'acheter n'importe quoi (20 à 30 % plus cher que la concurrence étrangère), au motif qu'elles sont frappées d'une cocarde tricolore et du logo entreprise du patrimoine vivant.
Personnellement, j'ai grand plaisir à fumer mes vieilles Butz, Lacroix, Genod, Piazzolla, Masson, Albuisson, Morel père (43 sanclaudiennes en tout), mais je n'éprouve aucun émoi particulier en regardant les productions industrielles actuelles. C'est dommage pour eux, mais c'est ainsi. Heureusement, Pierre Morel et Sébastien Beaud continuent à fabriquer de belles pipes.
Quant aux italiennes et britanniques, elles n'ont strictement rien à craindre de leurs concurrentes françaises, sauf à ce que Chacom et BC se mettent à produire des pipes du niveau de Castello, Mastro de Paja, Northern briars, Ashton ou Upshall. Ce qui n'est pas près d'arriver !
Quant aux Dunhill que tu sembles critiquer, Sedillot, combien en as-tu ? En as-tu déja fumées ? A la différence des françaises, avec une Dunhill on est très (très) rarement déçu. La qualité est constante (pas de faille, sandpit ou mastic), des formes et des finitions parfaites, des lentilles concaves fines et confortables en bouche, une fabrication et un tirage excellent. Idem pour une Parker ou une Hardcastle du même groupe qui valent le quart du prix d'une Dunhill group 3.
Les prix sont certes plus élevés, mais serait-ils si différents si l'industrie pipière française appliquaient les mêmes standards qualitatifs ?
J'en doute fort, surtout lorsque je compare cette BC française à 270 € avec la Charatan Belvedere à 170 £ (230 €), soldée 110 £ (150 €) et finalement négociée à 100 £ (135 €) que je viens de trouver chez Smoke-Kings à Leeds.
24 commentaires :
Sont-elles équipées 9 mm ?
Jean
Oui, toutes les BC le sont actuellement, avec tuyau acrylique.
Une énième ressuscée d'un pseudo style danois mal compris, mal digéré, décliné à l'envi par une industrie pipière moribonde, faute de n'avoir conservé son style propre qui fît sa grandeur au siècle passé et dont elle recherche chez les autres les disjecta membra de son lustre d'antan.
Un design mou, des courbes déjà vues à moult reprises au septentrion ... Après les pipes colorées et les bruyères occultées par la peinture pour soit disant faire jeune, voici l'ère du design Ikea, international, passe-partout et sans âme. Décidemment le marché intérieur de la pipe est bien mort pour les sanclaudiens. Espérons qu'ils arriveront à fourguer leurs bouffardes de style mondialisé à l'international ... Pas certain, lorsque l'on compare avec la production américaine.
Au plan marketing, j'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre cette approche. Alors que Peterson, Dunhill, les italiens comme Savinelli, (voir feu Stanwell où qu'il se trouve aujourd'hui), cultivent un style spécifique immédiatement reconnaissable entre tous et capitalisent sur leur histoire et leur image de marque, (que l'on aime ou que l'on déteste), la (micro)-industrie pipière française s'évertue à s'abstraire des règles du marché mondial. Peut-être trouvent-ils meilleur compte à n'être que des sous-traitants d'autrui ? Pourtant le savoir-faire, les compétences ne manquent pas, malgré les nombreux départ en retraite et fermetures subséquentes.
Je me souviens d'un propos que j'estimais alors provocateur d'Erwin van Hove considérant la France au niveau de l'Afrique du Sud. Deux pipiers : Pierre Morel et David Enrique. Et bien, nous y sommes ! Pourtant lorsque je regarde mes pipes industrielles françaises achetées il y a 30 ou 40 ans, elles n'ont (à niveau de gamme égal constant) rien à envier aux Peterson et autres marques précitées. Simplement, ces nouvelles pipes n'ont pas d'âme, rien qui n'évoque chez moi le plaisir d'utiliser au quotidien un bel objet et encore l'envie d'acheter. Plutôt que de fabriquer pour Rattray's dans un style pseudo celtique voulant concurrencer Peterson, pourquoi ne pas rouvrir le catalogue de Comoy's (of London) dans les années 40-50, quitte à créer une nouvelle marque avec les mêmes standards de fabrication, de niveau de prix et un design sublime, dans un style pur. Une Bullmoose qui n'est ni une Bullcap, ni une Haïti ... Bref, tout l'inverse de ce que nous voyons aujourd'hui dans le croisement contre nature d'une Belge et d'une Egg avec une curieuse tige conique ...
Mais être est-ce moi qui suis devenu un vieux con et qui commence à apprécier de plus en plus les Dunhill ? Pourtant, là aussi, ce n'est que de l'industriel ...
Et bien pour ma part, je pense que la pipe française doit rester une pipe classique, bien faite, sans tralala, sans angle, sans arrête. Je suis d'accord avec vous : ressusciter les Comoys.
De toute manière, il y a longtemps que Chacom et BC se désintéressent totalement du marché français, qui certes réduit est devenu au fil des ans beaucoup plus connaisseur et amateur de belles pipes. En atteste, l'engouement pour les derniers artisans restants (Morel, Beaud Enrique, Mélan) que ce soit sur du haut de gamme handmade ou des ébauches industriellement prétournées à St Claude, mais parfaitement montées et finies.
Je trouve cela très regrettable car le niveau de qualité atteint sur de la sous-traitance comme Rattray's (faites intégralement par Chacom) est très correcte pour le prix. On ne retrouve plus les sempiternels masticages, les sandpits génants ou les perçages aléatoires (donnant des pipes glougloutantes) d'un passé pas si lointain (Albuisson, par ailleurs excellent pipier, qui perçait à 2,5 mm. Evidemment, il ne fumait pas !).
Il n'y a aucun doute sur le fait que St Claude sache faire des pipes et même d'excellentes lorsqu'elle le souhaite (ma trentaine d'anciennes Lacroix, Genod, BC, Piazzolla, ... sévèrement sélectionnées à l'époque fûment comme au premier jour). Simplement, les formes classiques (néogènes, bulldogs, rhodésiennes, dublin, auteur, poker, ...) ont quasimment toutes disparues des catalogues BC et Chacom au profit d'improbables pipes laquées, avec des tuyaux acryliques de couleurs criardes ou des formes peu séduisantes alors qu'historiquement les plus belles formes des pipes anglaises (Dunhill, Parker, Les Wood Ferndown, Charatan, Upshall, Millville ...) viennent pour la plupart de ... St Claude !
De même concernant la qualité de la bruyère. Vu le niveau de prix pratiqué par les deux usines françaises aujourd'hui (entre 150 et 400 euros, si j'ai bien lu), on pourrait s'attendre à ne plus jamais trouver de sandpits ou de mastic comme c'est depuis longtemps le cas pour les italiennes, les allemandes ou les danoises. Même Peterson qui est loin d'être une référence en la matière (bruyère grecque souvent infâme en bouche) arrive à faire mieux avec des formes beaucoup plus agréables et valorisantes comme les gammes Sherlock Holmes ou Silver Cap et à des prix notablement plus bas pour peu que l'on fouille correctement le net (UK-Italie). Environ 100-120 £ pour une Sherlock Holmes neuve contre 305 euros en France (distribution Chacom) et 186 euros à Dublin !
Après tout, c'est un choix d'industriel, mais qui n'est pas celui du consommateur que je suis ... Dommage pour la pipe française !
Bonjour.
J'ai toujours tendance à penser, peut-être bêtement, que des responsables d'entreprise savent pourquoi ils font tel ou tel choix. Ils doivent connaître leur marché, en principe. Cela étant dit, chacun a le droit de ne pas aimer leur production. Mais dire qu'ils vont dans le mur, je ne sais pas. Depuis le temps qu'on l'affirme...
A titre personnel, je pense comme Charly que l'image de la pipe française, c'est de la forme classique. N'en font-elles plus, les fabriques sanclaudiennes ? Je n'en suis pas sûr. Je pense même que c'est leur principale activité. Les pipes de l'année ne sauraient faire oublier la production courante.
Toujours à titre personnel, je ne suis pas amateur des tuyaux en acrylique faits par ordinateur de certaines pipes jurassiennes, que je trouve parfois trop épais. Mais cela ne concerne qu'une partie de la production de Saint-Claude. Je ne suis pas attiré non plus par des pipes en couleur Vauen ni par des productions standardisées de Big Ben. Pourtant, ces entreprises à vocation internationale semblent tenir le choc dans un marché en contraction.
Il faut donc faire la part des choses entre un sentiment et des inclinations personnelles et une réalité économique.
La Pipe de l'Année 2016 de chez Butz-Choquin ne me fait pas rêver.
Forme pataude et grossière; bois quelconque ou peint.
Rien de transcendant.
Je ne sais pas à combien d'exemplaire cette PdA sera produite mais je vois mal les amateurs de belles pipes se les arracher.
Ils feraient bien de regarder les PdA de leur voisin Chacom chez Butz-Choquin; à part le millésime 2014, les dernières avaient au moins une forme réussie.
Bonsoir,
Concernant le fait d'apprécier ou non un design d'un pipe, je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il s'agit d'une question éminement subjective. Personnellement, j'aime beaucoup les pipes danoises (une vingtaine de Stanwell d'avant débacle !) et une vingtaine d'artisanales haut de gamme) et je trouve, mais cela n'engage que moi que pour nombre des pipes de l'année BC et Chacom des années 2005 à 2015, ces formes sont du déjà vu, alors que tel n'est pas le cas pour les modèles créés par Pierre Morel, Albuisson, ... antérieurs et dont j'ai plusieurs exemplaires dans ma rotation.
Par ailleurs, je ne pense pas du tout que les dirigeants de Chacom et BC aillent dans le mur ou ne connaissent pas leur marché. Ils ont simplement fait un choix délibéré qui est de vendre à l'export de la masse en pipe bas de gamme vendue 40-60 $ en boutique, sous marque tierce, en sous-traitance, des pipes de qualité supérieure vendues 140 $ en boutique et leur propre production dont les prix publics varient de 50 à 450 $ et d'une qualité variable, allant de médiocre (Prima, Dr Boston, EWA, ...) à satisfaisante (grade A ou AA, gamme Supermate, Flammée, ... chez BC, Royale, Auteuil chez Chacom). A cela s'ajoute les très lucratifs accords de distribution exclusive Peterson pour Chacom (pipe et tabac), Dunhill et Savinelli (pipes) pour BC en France. Arriver à vendre plus de 300 euros une pipe Peterson en France que j'ai pu acquérir pour l'équivalent de 132 euros en boutique à Birmingham relève d'un sens du commerce qui au contraire, mérite d'être salué !
Clairement, le marché français de la pipe est sacrifié que ce soit pour les tabacs en raison des lobbys hygiénistes qui sévissent en France ou de la pipe car on ne retrouve plus cette diversité de formes que l'on trouvait dans les années 80 du siècle passé, pour des pipes industrielles (hors PdA) qui une fois triées (en écartant celles avec des défauts) étaient le plus souvent d'excellentes fumeuses, robustes et agréables pour un prix plus que compétitif. Aujourd'hui, hormis la traditionnelle Néogène, j'ai l'impression que Chacom s'est plus ou moins spécialisée dans les pipes courbes (appelons les communément des "Bent") et BC dans des formes plus ou moins "sui generis" qui ne correspondent à aucun shape traditionnellement identifié. Tant mieux si ces pipes trouvent leur public et permettent à ces usines de vivre, mais personnellement ce n'est pas ma tasse de thé. A la recherche de formes élégantes pour un prix contenu (150-200 €) pour une pipe de voyage, j'ai eu beau fouiller le site de Chacom et de BC, je n'ai trouvé aucune Bing, Lovat ou Canadienne digne de ce nom, une Rhodésienne Bullmoose (n°1025) en deux finitions chez BC et une bulldog (n°80 chez Chacom et 1393 chez BC), aucune pipe Auteur (ou Auteur panellée, pourtant un classique des formes de St Claude). Sur tout le catalogue, je trouve cela un peu maigre ...
Lors d'un séjour à Paris, je suis allé faire un tour au Caïd et chez Pierre Voisin voir s'ils avaient des vieux fonds de tiroirs et je n'ai guère été plus emballé par ce que j'ai vu (sandpits, failles, mastic ...). Finalement, on m'a offert une petite Magma de Pierre Morel valant moins de 100 euros qui s'avère une merveille au regard du prix payé. Pour ce qui est des formes classiques, j'attends un prochain voyage outre Manche en novembre pour faire le plein de Charatan et de Les Wood Ferndown entre 50 et 130 £, ce qui est un comble pour un français fumant depuis tant d'années des bruyères jurassiennes.
Bien cordialement à vous.
Jacques
Pour ma part j'ai beaucoup aimé la Chacom 2015.
Que dire de plus... Je partage complètement l'avis que les pipes de saint Claude ont du charme lorsqu'elles se déclinent dans des formes plus classique.
Je continue à éprouver beaucoup de plaisir à fumer dans mes anciennes et nouvelles BC, Genod . Néanmoins les nouvelles Chacom sont particulièrement réussies,
Les pipes de l'année n'ont pas pour moi d'attraits particuliers. Le choix d'une pipe passe par bien d'autres éléments.
À titre personnel je n'aime pas les pipes colorées, cela ne m'empêche pas d'avoir des amis fumeurs ( et amies) qui éprouvent beaucoup d'attraits pour ce type de pipes.
Pourquoi devrais je imposer mon point de vue? La pipe de l'année est un peu le prêt à porter de la mode vestimentaire.une sorte de signature d'un artisan. Elle me paraît indispensable pour faire parler du maître pipier et de ses productions.
Jack
Bonjour à tous,
Tout à fait d'accord avec toi Jack, les goûts des fumeurs de pipe sont aussi divers que les pipes et heureusement pour les pipiers ! Je ne sais plus où j'ai lu que le premier modèle de pipe française vendu en Allemagne était une pipe colorée et que les français refusaient les sablées, leur préférant les lisses tartinées de mastic !
Fantasme ou réalité sanclaudienne, j'avoue ne pas comprendre lorsque je regarde les sublimes virgin sabblées AA ou lisses AAA produites par Pierre Morel ... De même, je deviens rouge cramoisi de fureur avec la fumée de mon Artisan's blend quotidien sortant des naseaux, voir des oreilles, face à la pipe en plastique créée par Vauen sur une imprimante 3D. Dire que des amis (non fumeurs) voulaient m'en offrir une ! Heureusement que le prix demandé les a arrêté.
Bonne journée.
Jacques
D'accord avec toi Jacques , la nouvelle Vauen n'est pas une pipe. Néanmoins Vauen produit également d'excellentes pipes.
Pourquoi créer un tel modèle ?
Je me demande qui peut acheter ce modèle de pipe.
Jack
Je partage l'avis critique de Jacques.
Ces pipes ne semblent rien avoir de transcendant sauf le prix!
On dirait des os de veau!
Les finitions semblent celles d'un débutant, surtout pour la sablée et les bois sont assez quelconques, bref rien de bien excitant!
Les pipes de Pierre Morel à ce prix ont l'avantage d'être uniques, de haute qualité et esthétiquement plus attrayantes!
Mais il en faut pour tout les goûts ;-)!
Je ne peux pas mettre un lien cliquable, car je suis à l'étranger et pas équipé d'un vrai ordi, mais voici une information donné par le journal Le Progrès sur les dificultés de Berrod-Regad, qui possède la marque Biutz-Choquin:
http://www.leprogres.fr/jura/2015/09/23/morosite-a-l-export-les-pipes-berrod-regad-en-redressement-judiciaire
copier-coller le lien svp
Butz-Choquin, pardon pour la coquille.
Voici un commentaire de Denis Blanc : http://www.leprogres.fr/jura/2015/09/23/morosite-a-l-export-les-pipes-berrod-regad-en-redressement-judiciaire. Recopiez le lien car mon Ipad est aussi rétif que moi aux codes Html.
Manifestement, Denis Blanc n'a toujours rien compris à la désafection des fumeurs de pipes français pour ses pipes au design approximatif, quant au marché international, sa versatilité n'est pas une nouveauté. Pendant ce temps-là Peterson, avenc tout ce qu'on lui reproche (à torts ou à raison), continue à vendre. Idem pour Dunhill, Parker, Charatan, Upshall, Ashton, Rattray's, Invicta, Blakemar ... Idem pour les italiennes en moyenne et haut de gamme.
Butz capable de concurrencer Dunhill et Castello ? Pour le prix c'est assez facile à augmenter, pour la qualité, je demande à voir ... Mais si de fait, ça changeait, ce serait bien. Le problème, c'est qu'aujourd'hui le haut de gamme de Butz est plus cher que les pipes artisanales de Pierre Morel, Thierry Mélan et Sébastien Beaud !
A rapprocher de ceci, quelques années plus tôt lors de la faillite d'EWA : http://www.voixdujura.fr/un-meme-patron-pour-pipes-ewa-et-berrod-butz-choquin-et-condat.html
Désolé, mais les liens cliquables ne passent pas via une tablette.
Je ne sors ni d'HEC ni de l'EDHEC, et mes réflexions ne sont que celles d'un fumeur consommateur un peu averti.
Il me semble qu'il faudrait créer deux gammes clairement identifiées:
Une gamme peu chère, à moins de 100 € au détail, des formes classiques avec bruyère correcte ou sablage simple, mais bien réalisée.
Et une gamme plus haute, 300 € et plus, avec une bruyère au grain noble (flammée, cross grain, oeils-de-perdrix, grain mêlé...) sans aucun sandpit, ou superbement sablée.
Il faut revoir les perçages, adopter le "standard" international de 4mm. Tailler les tuyaux plus finement au niveau du bec. Ouvrir le bac en V. Faire des lentilles fines. Ne pas réaliser que des tuyaux acryliqu, proposer de beaux cumberlands pour le haut de gamme. Pour les deux gammes, un contrôle qualité sévère.
Enfin, et c'est davantage mon domaine, le faire savoir: communiquer sur les réseaux sociaux. Réaliser ou faire réaliser un film de promotion. Toucher directement le consommateur et le faire rêver, ce qui hélas n'est plus le cas.
Quelques coquilles depuis ma tablette, pardon.
Si seulement MM. Blanc et Grenard pouvaient te lire et en tirer les enseignements utiles à la survie de l'industrie pipière sanclaudienne ! Je souscris totalement à ton analyse Nicolas. D'autant que Butz-Choquin ou Chacom-Comoy's disposent d'un catalogue de formes extraordinaire et d'un réel savoir-faire.
Si une segmentation par gamme ne suffit pas à reconquérir le marché européen en raison de la piètre image de qualité des pipes françaises, peut-être faudrait-il envisager de créer une nouvelle marque à consonnance anglaise, avec des pipes hautement sélectionnées, sans sandpits, ni mastic et en privilégiant la diversité des finitions : sablée, rustiquée, laquées (comme les Dunhill Dress ou Chestnut), cirées, virgin (smooth et tanshell) ?
Je suis persuadé qu'il existe une place entre Dunhill et Parker. Les "White spot" sont de notoriété publique surcôtées, notamment au regard de sa gamme seconde Hardcastle-Parker, qui sont d'une excellente qualité, sans défauts, mais uniquement en gamme laquée ou sablée. Pourquoi l'entreprise française qui à l'origine fabriquait ces pipes en sous traitance, ne pourrait-elles pas travailler à son propre profit ? Un accord de distribution entre BC et Dunhill l'interdit peut-être? Un accord, ça se rompt.
Idem, observer ce que fait la concurrence. Peterson vend ? Pourquoi ne pas ressortir des formes qui sont à la base du succès de Peterson, comme les Bulldog et Rodhesian ? Cela ne se vendra peut-être peu en France, mais se vendra très facilement dans les pays anglo-saxons, RFA et nordiques. Cf. Le succès de Rattray's aux USA avec la gamme Bulls et Dogs fabriquée en sous-traitance par Chacom.
Idem, pourquoi continuer à distribuer des pipes uniquement via le canal des bureaux de tabacs, qui dans 98,99 % des cas n'ont strictement rien à faire de la vente de tabac à pipe ou de pipes, non rentables. Il serait peut-être temps d'utiliser d'autres modes de distribution comme des boutiques spécifiques ou des corners dans les grands magasins à Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Chicago, NYC, LA, ... pour le haut de gamme et un ou plusieurs sites web de vente pour les pipes plus courantes.
Personnellement, MM Blanc et Grenard, j'aurais grand plaisir à dépenser mon budget pipe annuel (environ 1.500 €) auprès de marques françaises plutôt qu'anglaises ou italiennes, à condition que les pipes produites soient de bonne qualité avec un design plaisant. Or, tel n'est pas le cas lorsque j'observe les productions de vos entreprises depuis une bonne vingtaine d'années.
Vous êtes-vous demandé ce que ressentait un potentiel client lambda en entrant dans une boutique de pipes ?
Personnellement, à la vue d'une pipe française (BC, Chacom, Courrieu), d'une Peterson ou d'une Stanwell récente dans une vitrine, je me demande toujours où est le "loup" et si je ne vais pas me faire "plumer comme le perdreau de l'année".
Avec les marques anglaises (Upshall, Millville, Dunhill, Charatan, Northern briars, Parker-Hardcastle, Blakemar briars, Invicta, ...) il m'arrive très rarement d'avoir de mauvaises surprises. Idem avec les marques italiennes (Savinelli, l'Anatra, Il Ceppo, Brebbia, Ser Jacopo, Mastro de Paja, Castello, ...). Enfin, bien que j'aime plus ou moins le design et le filtre 9 mm, les Vauen, Hilson et Big Ben sont plutôt de bonne, qualité et constante. Pour Stanwell, certaines pipes récentes (sous-traitées aujourd'hui), m'ont déçues.
(Suite ...)
Si la confiance ne se décrète pas, une mauvaise image vous suivra malheureusement longtemps. Les pipiers industriels français subissent aujourd'hui ce qu'ont subis les constructeurs automobiles. Pendant très longtemps, les marques hexagonales ont pris leurs clients pour des "truffes". Claquez la portière d'une Renault Mégane ou d'une Clio en plastique qui s'enfonce sous la pression d'un seul doigt et faites la même chose avec une Polo ou une Golf ... Je ne parle même pas de la comparaison sur du haut de gamme (Audi, Mercedes, BMW). Pour s'en sortir, un constructeur comme PSA a été obligé de séparer la gamme premium de Citroën en créant la marque DS.
La similitude entre la pipe et l'automobile française est pour moi évidente. Autrefois, des produits de bonne qualité (Peugeot) et/ou innovants (Citroën) à des prix honnêtes, une forte notoriété et un attachement de la clientèle française largement surestimé par les fabricants. Puis, une très nette baisse de qualité, une concurrence étrangère accrue et une perte de marché corrélative très difficile à regagner. Deux options, faire du low cost (Dacia) ou changer d'image (DS). Dans les deux cas, il faut évoluer et se différencier pour survivre.
Espérons qu'il ne sera pas trop tard pour BC.
Vraiment un style sans allant,fadasse limite du puéril.Est ce encore une grande Maison?
Bonjour a tous et bonne annee 2016
avec l une des milesimées Butz Choquin ou CHACOM.
Peu importe,ce qu il faut c est promouvoir l éffort des fabriquants Fançais pour qu ils demeurent.pour ma part j ai choisi une butz pour le genie d une" pipe droite" avec la sensualité de toutes ces courbes sans pour autant lui donner l aspect d une fleur .qui pourrait penser devant l asymétrie de ces lignes retomber sur une bouffarde aussi équilibrée
et si agréable a tenir( de la main gauche de préférence).Oui!la question est bien là,je la pose à ses détracteurs.l avez vous eu en main ? et l avez vous vue en réalité plutot qu
en photo.et là croyez moi,ça change tout.seul bémol :une lentille un peu trop grosse.
j aime aussi les pipes venues de l étranger .pour ceux qui ne sont que pro-dunhill dont la réputation n est plus a faire ni a détruire je demande de réfléchir sur l origine du style
et sur la provenance de fabrication.sans parler d un prix "quelque peu surfait
AMICALEMENT
C.SED
Bonjour Sedillot et meilleurs voeux à tous,
Le patriotisme économique en période de crise est certes une bonne chose, mais elle à aussi ses limites. Si 90 % des formes de pipes sont originaires de St Claude, cela ne justifie pas d'acheter n'importe quoi (20 à 30 % plus cher que la concurrence étrangère), au motif qu'elles sont frappées d'une cocarde tricolore et du logo entreprise du patrimoine vivant.
Personnellement, j'ai grand plaisir à fumer mes vieilles Butz, Lacroix, Genod, Piazzolla, Masson, Albuisson, Morel père (43 sanclaudiennes en tout), mais je n'éprouve aucun émoi particulier en regardant les productions industrielles actuelles. C'est dommage pour eux, mais c'est ainsi. Heureusement, Pierre Morel et Sébastien Beaud continuent à fabriquer de belles pipes.
Quant aux italiennes et britanniques, elles n'ont strictement rien à craindre de leurs concurrentes françaises, sauf à ce que Chacom et BC se mettent à produire des pipes du niveau de Castello, Mastro de Paja, Northern briars, Ashton ou Upshall. Ce qui n'est pas près d'arriver !
Quant aux Dunhill que tu sembles critiquer, Sedillot, combien en as-tu ? En as-tu déja fumées ? A la différence des françaises, avec une Dunhill on est très (très) rarement déçu. La qualité est constante (pas de faille, sandpit ou mastic), des formes et des finitions parfaites, des lentilles concaves fines et confortables en bouche, une fabrication et un tirage excellent. Idem pour une Parker ou une Hardcastle du même groupe qui valent le quart du prix d'une Dunhill group 3.
Les prix sont certes plus élevés, mais serait-ils si différents si l'industrie pipière française appliquaient les mêmes standards qualitatifs ?
J'en doute fort, surtout lorsque je compare cette BC française à 270 € avec la Charatan Belvedere à 170 £ (230 €), soldée 110 £ (150 €) et finalement négociée à 100 £ (135 €) que je viens de trouver chez Smoke-Kings à Leeds.
Bonne pipe !
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