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Exemple

08 décembre 2013

> 40 BOÎTES DE TABAC À PIPE DANS SA VALISE

C'est contrainte et forcée -elle a longtemps fait la sourde oreille- que la France appliquera cette règle. Deux kilos de tabac pour pipe (c'est-à-dire 40 boîtes ou blagues de 50 grammes), ou 2000 cigarettes (dix cartouches), ou bien 1000 cigares ou cigarillos: voilà ce que chaque individu pourra transporter lorsqu'il rentrera de Belgique, du Luxembourg, d'Allemagne, d'Espagne... Autrement dit, cela correspond à dix kilos de tabac à pipe ou à rouler dans une voiture avec cinq passagers.
A cela, au fond, rien de surprenant. L'Europe pousse à la liberté de circulation des Hommes et des marchandises, et il n'est pas illogique -compte tenu du système ainsi mis en place- que la vente de tabac subisse un traitement plus libéral au sein de l'Union. Ou alors, on décide de rétablir les frontières et les barrières douanières.
Le problème actuel est à chercher du côté de la fiscalité: tant que les Etats membres de l'U.E. ne se décideront pas à harmoniser les taxes qu'ils font peser sur le tabac, les pays les plus gourmands fiscalement seront pénalisés. 
Nul doute que cette nouvelle réglementation mettra à genoux les buralistes français déjà fragilisés, tout particulièrement les frontaliers. 
A titre d'exemple,
actuellement, une boîte de 50 grammes de tabac à pipe Samuel Gawith 1792 Flake est vendue 11 € en Belgique contre 15 € en France. Pour la blague d'Alsbo Black, c'est 6, 50 € outre-Quiévrain contre 10 € dans l'Hexagone. 


VUES

33 commentaires :

Anonyme a dit…

On n'a voulu l'Europe,on l'a. Mais on l'a bien profond.

Alain a dit…

Une raison de plus pour aller visiter Vincent au printemps prochain...Les trois valises de ma moto seront bien remplies!! Sans oublier d'aller saluer l'ami Jean Pierre bien sur.

PS: Les commentaires lorsqu'ils sont anonymes ne me plaisent pas trop. Mais bon...

Michel a dit…

Voilà un article qui met bien les choses au clair. Si les politiques nous offrent la possibilité de ramener 40 paquets de Brumeuse de Vincent Manil par personne, pourquoi s'en priver. En France on en trouve pôh, alors... On n'a que le Semois BC dans le genre.

Daniel Zych a dit…

C'est quand même un coup dur pour les buralistes Français. Certains font très bien leur travail et ils vont être pénalisés.
2 kg de tabac à pipe cela représente ma consommation annuelle. Je me demande si cette nouvelle mesure ne va générer un trafic juteux.

Abigail a dit…

Je confirme: C'est de plus en plus dur pour les buralistes près de l'espagne, du côté de Hendaye.
Abigail

Salabreuil a dit…

Je trouve que c'est une bonne nouvelle, pour une fois qu'une décision va dans le sens des fumeurs. Cela dit : pourquoi limiter cela aux retours de l'étranger ? Dans le cadre de la libre circulation des biens et des marchandises voulue par l'Europe, je ne vois pas pourquoi cet assouplissement ne s'élargirait pas aux ventes par correspondance. Si je peux rapporter mon tabac de Belgique, je devrais pouvoir aussi l'y commander. Il me semble qu'il y a matière à plaider devant la Commission Européenne.
Je comprends que ce soit une mauvaise nouvelle pour les buralistes. Mais vu la lutte contre le tabac, j'ose penser que les plus avisés d'entre eux ont songé à une diversification voire une reconversion de leurs activités. A l'évidence, ce n'est pas un métier d'avenir, et ce n'est pas nouveau. Combien de buralistes, à l'instar d'un Patrick Cornu, sont des vrais amoureux du tabac, du cigare ou de la pipe ? Je parle de ceux qui vendent des objets pour fumeurs, des produits plus pointus (cigares, tabacs à pipe) donnent des conseils, choisissent leurs produits, font des découvertes et les partagent. Ceux-là me semblent faire un vrai métier et j'espère qu'ils s'en sortiront (et notamment avec l'aide 'd'Internet). Et j'ose croire que vendre des paquets de Marlboro à la chaîne ne les intéressent que très moyennement. Maintenant quelle est la part des cigarettes dans les revenus de ces "vrais" vendeurs de tabacs ? Peuvent-ils s'en sortir sans vendre de cigarettes ? Ce serait intéressant d'avoir l'avis de Patrick Cornu...

Daniel Zych a dit…

Je reviens sur le sujet car, il me semble que les répercussions à cette décision vont être graves.
Les associations anti-tabac qui ont travaillé pendant plusieurs dizaines d'années sur la base du "Augmentons fortement le prix du tabac pour dissuader les consommateurs" ont pris un coup de poignard dans le dos. Est-ce l'œuvre des lobbys des grands manufacturiers ?
Les états vont-ils revoir la fiscalité sur le tabac (en l'alignant à la baisse) pour ne pas perdre la vente des cigarettes ?
Je soumets ces 2 questions aux lecteurs de Pipe Gazette.
En tout cas, l'annonce de cette décision a été très discrète de la part des médias.

Salabreuil a dit…

Je ne crois pas que le prix des cigarettes soient un frein réél à la consommation du tabac. L'Etat se montre très hypocrite là-dessus. Les fumeurs fortunés haussent les épaules, et les moins aisés se serrent la ceinture et voient leur pouvoir d'achat baisser un peu plus. Je me souviens d'avoir lu l'étude d'un économiste soutenant la lutte anti-tabac, mais opposé aux augmentations qui n'auraient pour résultat qu'appauvrir ceux qui sont accros.
S'il y a eu un recul du tabac, c'est d'une part pour des raisons de santé (les gens, plus informés, ont plus peur qu'avant) et d'autre part, parce que nous sommes dans une société plus hygiéniste, et que le fumeur aujourd'hui est mal vu. (Cela devient de plus en plus difficile de fumer ailleurs que chez soi). Accessoirement, les gens diront "et en plus, c'est vrai que cela fait faire des économies".
Il me semble...
Donc pour le coup, je ne crois pas à l'intervention des lobbys, mais que c'est simplement une décision de la CE de rappeler la France à l'ordre. N'importe qui peut saisir la Cour de Justice Européenne, qui a pour mission "veiller au respect du droit de l’Union européenne dans l'interprétation et l'application des traités." Elle surveille donc les Etats membres. Qui sait s'il n'y a pas déjà eu des plaintes en ce sens...

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

Tu as raison, Salabreuil, les buralistes se sont déjà largement diversifié.
Mais, dans la mesure où ils subissent la concurrence de leurs collègues européens, ils pourraient au moins obtenir le monopole de la vente des cigarettes et des pipes électroniques.
Et c'est ce qui se profile, si tu lis l'article en lien ci-dessous:
LIRE L'ARTICLE DE LIBÉ

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

Pardon: diversifiés.

Salabreuil a dit…

Débat intéressant, Nicolas... Personnellement, je suis opposé au monopole des buralistes sur le commerce des e-cigarettes. Je trouverais cela parfaitement injuste, et résultant de pratiques de lobbying et corporatistes. Le verdict de ce tribunal m'a choqué. Faire rentrer les e-liquides dans la catégorie tabac me semble abusif. En revanche, les acteurs de la clope électronique seraient bien inspirés de développer une terminologie qui ne rappelle pas celle du tabagisme : ils devraient éliminer par exemple de leur vocabulaire et de leur publicité le verbe "fumer", parce que là, effectivement c'est provoquer la partie adverse. Le terme vapoter s'est installé : qu'ils l'utilisent exclusivement.
D'autre part, monter un commerce de cigarettes electroniques et de e-liquides, c'est un autre métier. Je trouve cela injuste vis - vis de ces vendeurs qui ont fait tout le travail en France, qui ont monté leur business, qui ont permis le succès de ces produits, de maintenant le leur retirer.
Ayant un proche qui a monté son commerce, je peux dire qu'il a fait un vrai travail et s'est passionné pour son produit. Recherches de mélanges, de recettes, certains vont même à créer leurs propres liquides. Ils connaissent très bien ce qu'ils vendent. Pas sûr que les buralistes qui demain récupéreraient le marché auraient la même connaissance et la même implication. Sans compter que beaucoup de liquides se vendent sans nicotine. Mon père, à presque 80 ans, a arrêté la cigarette, grâce à la e-cigarette, après plus de 60 ans à fumer presque deux paquets par jour. Aujourd'hui, il en est à fumer des liquides sans nicotine. Et si cela a marché pour lui, c'est notamment parce qu'il a été très bien conseillé au départ.
Bien sûr, rien n'empêche les buralistes de se diversifier en se mettant aussi à la e-clope. Mais un monopole ne me semble pas se justifier, et serait même contre-productif.
La e-cigarette s'est montré plus efficace que tous les produits de substitution pour arrêter la cigarette, et proposer autre chose, avec infiniment moins d'effets nocifs pour la santé. La réglementer sur les provenances, les dosages en nicotine, oui. Mais tout détruire ce qui a été construit me semble absurde et injuste.
Evidemment, tout cela n'a pas grand chose à voir les fumeurs de pipe, qui sont dans une autre catégorie, celle des amateurs de tabacs, de la passion, et non de l'addiction.

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

Je ne défends pas les buralistes, je n'ai aucun intérêt dans l'affaire, je ne vends rien, à part parfois quelques estates :)

Je comprends que ce serait un coup de massue pour ceux qui se sont lancés dans la vente de e-cigarettes. Certains en effet se sont vraiment intéressé au produit et s'y consacrent avec passion. D'autres sans doute beaucoup moins, qui n'y voient que le moyen de gagner de l'argent rapidement, un peu comme les "phone stores" C'est la même chose dans tout secteur d'activité.

Sur la question du monopole pour les buralistes, ce serait pour l'Etat un moyen de compenser leurs pertes que ce même Etat provoque par les campagnes anti-tabac et que l'Europe induit avec l'ouverture des frontières (le sujet traité dans cet article).

Certains ont même parlé de la vente en pharmacie...

C'est simplement un choix possible, car ils ont, semble-t-il, du souci à se faire quant à l'avenir de leur activité.

Je le répète, je ne suis pas l'avocat des buralistes (ni des apothicaires :)
C'est simplement une réflexion. Et tes arguments sont intéressants.

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

En revanche l'argument des buralistes (je l'ai entendu un hier) qui consiste à dire: "Nous, on est des professionnels, on sait ce qu'on vend" me semble fallacieux.
Combien sont capables de dire quel tabac compose les Camel et quel est le mélange qui constitue un Dunhill Standard Mixture ? Quelques uns en France, tout au plus.

Daniel Zych a dit…

Je devrais me réjouir de payer mon tabac moins cher mais cela m'attriste de savoir que ce sera au détriment d'une civette qui fait partie de notre patrimoine.
J'habite à la campagne et je n'imagine pas que le "bar-tabac -journaux- dépôt de pain-point poste-point argent-relais colis et j'en passe disparaisse parce que une loi Européenne l'exige. Allez expliquer cela aux vieux qui n'ont plus beaucoup d'autres repères.
Amicalement;
D.Z

Marco a dit…

Oui, il serait juste de redonner d'un côté aux buralistes ce qu'ils ont perdus d'un autre côté.Demandez leur quelle leur état financier, la plupart sont dans la difficulté. On ne peut plus fumer et on ne peut plus boire, et dans le villages, beaucoup ferment. Daniel a raison.

Patrick a dit…

Que de questions auxquelles je vais essayer de répondre.
Tabacs importés.
Oui c'est un bon coup de massue que nous allons prendre avec cette nouvelle mesure. 10 cartouches par personne c'est la fin pour beaucoup de collègues et moi même je vais trinqué (à 2 heures du Luxembourg)actuellement j'enregistre 2 baisses significatives (-8,8% en volume et -3,2% en CA)alors je préfère ne pas imaginer ce que 2014 va être.
Pour répondre à Salabreuil non on ne peut vivre uniquement avec les tabacs pipes et cigares haut de gamme, cela demande un gros investissement financier pour une rotation de stock plus longue, quant aux pipes cette rotation, pour travailler correctement, elle est pratiquement d'un an comptablement je me fait "tuer" par ma comptable tous les ans au moment du bilan, c'est environ 15 à 20 000 € de stock "gelé" en permanence soit 75% d'une livraison de cigarettes pour 2 semaines. Tout est là, si je peux le faire c'est uniquement parce que j'avais la trésorerie pour le faire il y a 20 ans et que j'aime faire ça par passion.

Les cigarettes électroniques ?ça va vite bouger en 2 ou 3 temps. Première étape dans une dizaine de jour à Bruxelles avec une modification des textes en vigueur. A savoir (et ce n'est pas nouveau) qu'il y a 2 textes de loi qui précisent que les produits issus du tabacs, donc la nicotine, ne peuvent être vendus qu'en bureau de tabacs ou pharmacie. Donc personnellement les boutiques ne me dérangent pas plus que ça sauf qu'elles ne doivent pas vendre de produit avec nicotine, ça me suffit car chez moi les produits non nicotinisés représentent à peine 2%. Et puis entre nous là c'est un deuxième temps les cigarettiers sont déjà prêt à rentrer leurs électroniques dans nos linéaires, j'ai les photos sous les yeux,au premier voir deuxième trimestre 2014. Ces produits sont déjà en vente dans certains pays Européens et aux "States". Et ça je le vois pas du même œil car au lieu de travailler à 30% je retombe à 6,75 et l'état passera de 20% à 75.
Il va bien falloir que Bercy récupère les (tenez vous bien)26 Milliards d'euros que vont coûter les 10 cartouches par personne, tout cela pour pouvoir dire hypocritement"le plan anti-tabac à fonctionné"
Désolé de vous avoir peut être importuné mais vous vouliez l'avis d'un professionnel qui n'est pas forcément celui de toute la profession.
Et je ne vous pas tout, comme eux ;-)

Re Patrick a dit…

Et je ne vous dis pas tout comme eux.
Excusez moi.

Patrick a dit…

Petite info, je vends des cigarettes électronique depuis octobre 2012 bien avant que les boutiques de ecigarettes n'ouvrent puisque le premier "concurrent" en cigarettes électroniques a débuté en mai 2013 et c'était un magasin de.....jardinerie. Ensuite 3 autres boutiques se sont implantées près de chez moi dans un rayon de 100 mètres.Je distribue la marque Nhoss la seule a avoir le logo 100% produits Français c'est pour cela que notre gamme d'arôme est restreinte ceux ci étant élaboré à Grasse et les liquides fabriqués dans 2 laboratoires Français.

Salabreuil a dit…

26 milliards de manque à gagner ? Fichtre. Cela en dit long sur la schizophrénie de l'Etat. Mais ce sont les buralistes qui trinquent.
La profession traverse donc une grande période de mutation, dont beaucoup ne se relèveront pas. Difficile de prévoir ce qui va en sortir, mais j'espère que les vrais passionnés, comme Patrick, passeront le cap.
Un grand merci à lui pour cette réponse détaillée et ces informations éclairantes.

Anonyme a dit…

Bonjour Patrick et à tous,

En ce qui concerne ma boutique, je ne vends pas de tabacs mais uniquement des pipes et articles fumeurs. Patrick a totalement raison de dire que la rotation de stock se fait sur un an et pour moi le chiffre investi en stock est énorme. Il faut beaucoup de passion et être tombé dans la marmite étant petit pour travailler ainsi. Il faut aussi des charges réduites (loyer faible, frais de fonctionnement faibles, etc....pour s'en sortir).
La solution viendra par internet, d'ici qqs années, Patrick, moi et d'autres spécialistes prendront notre retraite. Il ne restera plus au consommateur que le fameux "internet" dieu tout puissant et leurs yeux pour pleurer car ils ne pourront plus venir toucher en magasin les beaux produits vus la veille sur leur écran. Et d'expérience car je vis cela tous les jours le consommateur va se planter une fois sur deux, Internet n'étant qu'un pâle reflet de la réalité.

Mais comme me le disait un vieux copain, il y a à peine qqs jours, l'avenir ne sera fait QUE DE INTERNET.

La seule bonne nouvelle que je vois pour le consommateur, ce sont les prix qui pourront baisser un peu du fait que la vente par internet ne nécessite pas d'avoir un magasin sur rue avec toutes les charges et les frais que cela comporte.

Le commerce en général est en pleine mutation et à mon humble avis, cela ne va pas dans le bon sens.

Si les imprimantes trois D se développent rapidement, il y a peut être un espoir pour le consommateur de mieux voir les produits.

Pierre Voisin
A LA PIPE DU NORD

Anonyme a dit…

Et dans cinq ans,que croyez vous qu'il va rester?

Mon ordinateur,comme le dit Rop?


Scytale

Anonyme a dit…

- C'est l'Europe des lobbys ..pas celle des citoyens...
@Abigail Hendaye est une petite ville 3 tabacs journaux cela fait longtemps que tout le monde Fume Hegoalde ( Pays Basque sud )

Anonyme a dit…

- C'est l'Europe des lobbys ..pas celle des citoyens...
@Abigail Hendaye est une petite ville 3 tabacs journaux cela fait longtemps que tout le monde Fume Hegoalde ( Pays Basque sud )

Unknown a dit…

Bonjour Nicolas, bonjours à tous.
Vaste débat très intéressant et beaucoup de sujets abordés.
Concernant les buralistes, n’oublions pas que ceux-ci sont avant tout des entreprises et qu’ils leurs appartient d’anticiper le marché, de réagir et de développer leur busines en se diversifiant, en créant de la richesse et du service. Sur ce dernier point il y a beaucoup à dire et à faire. Je n’ai pas trouvé en arrivant dans la région un seul capable de me renseigner sur les quelques et rares marques de tabac à pipe qu’ils avaient en vente : si je mens, l’un d’entre eux m’a dis celui-ci sent bon …. ! Idem pour les pipes, et accessoires fumeurs. Alors vendre des cigarettes électroniques avec le service adéquat me parait un doux rêve et autant laisser cela aux jeunes pros qui viennent s’installer sur le marché : eux auront certainement le temps et l’envie ! Pour conclure sur ce point les monopoles de marché sont des rentes de situation qui installent les bénéficiaires dans la passivité. D’ailleurs pourquoi ne pas réclamer le monopole des patchs, pastilles et autres.
Concernant Internet, Pierre, 90% du territoire n’est pas couvert par des magasins comme le tien avec un vrai pro et suffisamment de stock et d’offre. Que pourraient faire tous ces amateurs de bonnes pipes sans nous, des dizaines voir des centaines de kms pour, peut être, trouver leur bonheur ?... Je ne sais pas si Internet est une bonne ou mauvaise chose, mais on peut coller à la réalité en proposant sur nos sites de belles photos aussi réalistes que possible (de l’article à vendre bien entendu) les renseignements utiles et des conseils pour guider les internautes dans leur recherche. Enfin, laisser enfin un numéro de téléphone pour les plus demandeurs. Personnellement je n’ai à ce jour aucun retour ! Ceci étant, d’accord avec toi, le « toucher » demeurera toujours un plaisir non négligeable de l’achat pour certains mais j’espère qu’ils vivent dans de grandes villes !
Le commerce avec l’Internet évoluera dans le bon sens si nous, acteurs, travaillons dans ce sens. Bien entendu, je ne me positionne pas comme « donneur de leçon », ceci n’est qu’un avis parmi tant d’autres et donné en toute humilité.

Rop a dit…

La situation idéale est celle que vivent les magasins comme celui de Patrick ou le mien car nous proposons un site internet et un magasin de vente où les consommateurs (et ils sont nombreux)viennent voir les produits avant de les acheter.
Mon inquiétude persiste pour l'avenir de ces boutiques qui sont de vraies niches.Après nous qui aura la formation nécessaire, l'envie de passer des heures et des heures de travail, la capacité financière ? et la rentabilité toujours fragile ?
ce n'est pas tout de vendre des pipes, il faut savoir en parler et répondre aux clients les plus exigeants, cela passe par une solide formation professionnelle.
Beaucoup de clients arrivent dans ma boutique en me disant "Ouf! vous êtes toujours là heureusement". Ils ont tellement l'habitude de voir leurs petits commerces de quartier disparaître les uns après les autres.En cela internet est tout à la fois destructeur et un outil formidable pour se faire connaître.
Virgin s'est planté sur les Champs élysées, Darty est en train de se planter royalement, et les grandes surfaces alimentaires installent leurs drive devant la porte de leurs concurrents......c'est une véritable mutation du commerce qui est en train de se produire.
Les consommateurs sont responsable de ces faillites avec leurs achats à outrance sur le net et tout à la fois ils nous apportent un chiffre d'affaires intéressant sur nos sites internet !!!!!!
Un vaste débat.....
Mais comme me le faisait remarquer Nicolas en plaisantant : " Pierre tu as encore des années à travailler maintenant que ta fille vient de réussir son Bac, il va falloir financer les études supérieures !
Donc je suis toujours là et bien là et encore pour un moment.
Pierre Voisin

Daniel Zych a dit…

J'ai parfois l'impression que nous ne vivons pas tous sur la même planète. surtout quand j'entends parler de bureaux de tabac assimilés à des entreprises et à la notion de reconversion de ces dernières. Les buralistes que je connais n'ont pas fait HEC ou Sup de co. Leur seul bien est leur fond de commerce dont la valeur est en train de baisser fortement. Si vous avez des idées de reconversion, messieurs les conseillers n'hésitez pas à le leur faire savoir....

Daniel Zych a dit…

En attendant, les buralistes frontaliers (en tout cas, ceux du bon côté de la frontière) se frottent les mains. Là encore rien de nouveau sous le soleil. Mon grand-père déjà avant guerre allait se fournir en Belgique où il trouvait le tabac meilleur et moins cher. Pendant des années (avant et après la CEE) c'était notre promenade dominicale que d'aller à Bonsecours ou au Mont Noir manger une frite et rapporter du tabac et du Porto. Mais pas dans les proportions actuelles. Je persiste et je signe 2 kg de tabac par personne à chaque voyage c'est trop...

Salabreuil a dit…

Personnellement, sur la question des monopoles, de la reconversion des buralistes, je suis d'accord avec les arguments de Bernard Masse. Les vendeurs de cigarettes ne me semblent avoir aucune compétence particulière qui justifieraient certains monopoles et d'être protégés au détriment des consommateurs et des fumeurs, qui sont déjà fortement à l'amende. Pourquoi vendre des paquets de Marlboro et de Winston à la chaîne devraient-ils être protégés ? Comme le dit Nicolas, combien de buralistes connaissent les produits qu'ils vendent ? Alors oui, pour le marché de e-cigarettes, rien n'empêche les buralistes de s'y mettre, mais il me semble normal pour le coup de défendre des jeunes (c'est souvent le cas) qui ont monté leur commerce d'e-cigarettes, se sont interessés aux produits, aux liquides...
Comme par hasard, Patrick Cornu s'y est mis intelligemment : en sélectionnant ces produits, leur provenance, et en garantissant leurs qualités, j'en suis sûr. Et il mérite d'attirer et de fidéliser une nouvelle clientèle exigeante, mais pour son travail, pas parce qu'il vend des cigarettes.

D'autre part, je veux bien croire que ces 2 kgs autorisés vont gêner les tabacs frontaliers (mais ce ne sont pas les seuls secteurs d'activité qui doivent souffrir d'une concurrence transfontalière). En revanche, est ce que cette mesure touche de façon significative les petits tabacs de Romorantin ou de Pleurtuit, qui font aussi café, maison de la presse et souvenirs ? J'en doute.

Comme dit plus haut, la vente de cigarettes ne me semble pas avoir grand chose à voir avec le métier (j'insiste sur ce mot) qu'exerce Patrick ou Pierre - ce dernier ne vendant aucun tabac.

Les contributions avisées de Pierre Voisin sont également très interessantes. C'est évident que le fait d'avoir une vraie boutique, physique, où le client peut venir discuter, toucher, examiner, demander conseils reste toujours très attractif pour le pétuneur. Mais le nombre de fumeurs de pipe aujourdh'ui réduit me semble rendre cela difficile à moins d'être dans une grande ville. Ou alors il fallait disposer d'un réputation déjà bien établie comme Patrick Cornu à Epinal. C'est clair que pour un jeune monter une boutique comme cela ressemblerait fort à un suicide économique.

La réalité est là, et elle était prévisible: Internet change les comportements, les habitudes, et redistribue les cartes. Et apporte son lot de mécontents mais aussi ses bénéfices. Je ne suis jamais allé chez Patrick Cornu, Epinal étant un peu loin, mais j'ai déjà acheté sur son site. En revanche, je n'ai jamais acheté sur le site de Pierre Voisin, mais plusieurs fois dans sa boutique.

D'où mes questions à Patrick et Pierre auxquelles ils seraient intéressants qu'ils répondent si cela ne les embête pas : : tout deux vendant sur Internet, que représentent aujourd'hui en pourcentage leurs sites dans leur chiffre d'affaires ? Quelle a été son évolution ces dernières années ?

Rop a dit…

Pour répondre très honnêtement à ta question, les ventes sur internet ne représentent que qqs pour cents de mon CA. Par contre le fait de montrer son dynamisme et ses produits sur le net aujourd'hui est indispensable, celui qui ne le fait pas est sûr et certain de plonger rapidement dans les oubliettes.
Les clients veulent toucher voir et se rendre compte par eux mêmes. Mais avant cela il faut les séduire lorsqu'ils sont chez eux devant leur écran et là le site est incontournable.
Tu me demandes quelle a été l'évolution ? la réponse est très difficile à donner vu que bcp de ventes réalisées en magasin sont en fait des ventes qui ont débutées sur le site pour se terminer en boutique.
Il reste également bcp de vieux fumeurs qui refusent tout contact avec les nouvelles technologies et qui passent directement par la case " boutique " mais ils ne sont pas éternels....
Pour finir je dirais que nous nous préparons à une fin d'année très difficile avec des ventes de Noël en baisse, dues aux grandes difficultés économiques de notre pays et de la zone euro.

Daniel Zych a dit…

Bonsoir à tous et à chacun,
Je crois que c'est la première fois qu'un article de Pipe Gazette suscite autant de commentaires et de fréquentation du site ce qui à mon sens est une bonne chose. L'analyse des intervenants apporte toujours des idées et des remarques pertinentes quelque soit notre implication dans ce sujet (du simple consommateur à l'acteur direct impliqué par cette réforme). Reste le volet que je qualifierai de "citoyen" et de notre impuissance à changer le cours des choses. La meilleure preuve c'est la décision des pouvoirs publics d'augmenter le prix du tabac et des cigarettes en janvier prochain de 20 ou 25 centimes. Je pense que cette décision de Bruxelles est une victoire des lobbys du tabac et qu'une fois encore, nous aurons à subir le dictat des technocrates européens et de nos énarques autistes.
Je me rends régulièrement à Tournai pour des raisons professionnelles et j'en profite pour visiter la Maison d'Hondt où l'accueil est chaleureux et le choix tellement vaste que j'y passe une heure à me gratter la tête. C'est vrai que nous (fumeurs de pipe) sommes de moins en moins nombreux et que seuls des officines très spécialisées pourront encore subsister quelques temps.
Comme le disait fort justement la mère de Napoléon: "Pourvu que cela dure".
Bien amicalement;
Daniel
P.S J'en profite pour vous demander si quelqu'un connait l'origine du Semois "Le chasseur" vendu dans un élégant paquet brun de 200 g ?

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

Oui, que de commentaires intéressants !

A propos du semois Le Chasseur, c'est Nollet qui le fabrique. Et selon certains," c'est pas du vrai semois"...
Justement, un ami vient de m'en donner un paquet de 250 grammes ! Je ne l'ai pas encore testé.

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

Samedi 6 septembre 2014, France Info:

"A partir de ce samedi, la limite est ramenée à quatre cartouches de cigarettes. Au-delà de quatre cartouches, les douaniers auront le droit de procéder à un interrogatoire. Il faudra alors se justifier et prouver que le tabac est destiné à la consommation personnelle, et non à être revendu."

Et pour le tabac à pipe, c'est 1kg maximum.

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

Voici la circulaire:

CIRCULAIRE TABAC >