...
Exemple

14 juin 2008

> LE "CAÏD" A 130 ANS

Une série spéciale limitée fabriquée pour l'anniversaire

L'une des plus anciennes boutiques parisiennes de pipe fête cette année ses 130 ans d'existence.

Naguère situé boulevard Saint-Michel, le magasin "Au Caïd" se trouve depuis 2002 toujours dans le Quartier Latin, mais au 12, rue de la Sorbonne.
"Au Caïd" fut successivement tenu par Monsieur Hiltz, Madame et Mademoiselle Schmitt et appartient maintenant à la famille Grenard (Chacom). C'est d'ailleurs Marion Grenard qui, dans les premières années de la reprise, a tenu le magasin. Mais ayant quitté la région parisienne pour le Var, elle a passé la gérance à Didier, qui non seulement gère, mais répare et - de temps en temps- fabrique.
Ces 130 ans du magasin ont été l'occasion d'un cocktail, qui a permis de réunir les clients et amis de la maison... sans parler des passants, des curieux qui attirés par les lumières, le vin du Jura et la fumée, sont venus se renseigner sur l'art de fumer la pipe.
C'est un bonheur de savoir qu'existe encore, et avec un beau dynamisme, ce magasin qui a su garder, malgré ce changement d'adresse, un petit air d'antan grâce au fait qu'ont été transportés les vitrines, les présentoirs et les armoires en bois.

Ci-dessus, au premier plan: Didier, l'actuel gérant de la boutique
Pierre et Nicolas, montrant une pipe fabriquée par Didier, du "Caïd"

20 mai 2008

UNE PIPE "HORN" D'UWE JOPP

Uwe Jopp est un pipier qui s'est lancé dans les années 2000, après avoir admiré la travail de Karl-Heinz Joura, son compatriote.

Uwe vit à Dorfhain, près de Dresde, en Allemagne orientale.

Sa spécialité: des tiges courbes, nécessitant un perçage particulier.

Voici donc ma première Jopp, une "horn".

Croyez-vous que cette pipe chauffe, compte-tenu de sa forme et de son faible poids, qui suppose une moindre densité de la bruyère? Eh bien non, pas d'échauffement particulier.

Quant au prix: léger aussi, étant donnés le travail et le fait qu'il s'agit d'une pièce unique. Pas plus chère qu'une pipe industrielle fabriquée en série ! Je n'ai rien contre les pipes industrielles, mais il est agréable de varier les plaisirs, les formes et les profils.

Seul regret, que j'ai eu l'occasion d'exprimer ici à plusieurs reprises à propos d'autres pipiers: le préculottage. Je m'en serais passé.

Notez que j'ai acheté cette pipe sur le site de Volker Bier: au bout du compte, et après quelques frayeurs, excellent service ! C'est là que l'on voit la vraie nature des vendeurs. En effet, j'ai eu un souci: la première horn avait un défaut. Uwe Jopp m'en a refait une autre et Volker me l'a envoyée. Cela a duré un peu longtemps, mais le résultat est à la hauteur et justifie le délai.

19 mai 2008

> ASHTON: MY TAYLOR PIPE IS RICH

Après avoir longtemps travaillé chez Dunhill, Bill Ashton-Taylor a fondé sa propre entreprise, Ashton, en 1983.

On lui doit deux techniques particulières: le perfectionnement de la méthode de oil curing des bruyères et l'invention de l'Ashtonite, pour les tuyaux: une recette secrète, qui consisterait en un mélange d'ébonite et de plexiglas, offrant la souplesse de la première et la résistance à la lumière de la seconde.

Dans les formes des têtes, pas d'audace particulière: nous sommes dans le classicisme anglais. Les sablages sont assez réussis, même s'il n'égalent pas, à mes yeux, ceux d'artisans comme Brian Ruthenberg ou Trever Talbert.


Celle que je vous présente, et qui vient de chez Jpp, est une "oldchurch XXX". La bruyère est intéressante: on voit que le sablage a mis en évidence un grain mêlé, ce qui donne un aspect un peu irrégulier, comme la croûte d'un gâteau... que je m'en vais déguster !

Attention: les teintes claires sur des sablées présentent un risque: celui de l'apparition de zones plus sombres, voire noires, en particulier sur la tige.

07 mai 2008

> RAKEL DE "L'ORIENTAL"


Rakel de l'Oriental


Petite visite aujourd'hui, comme régulièrement, au magasin de Rakel Van Kote "A l'Oriental" , sous les arcades du Palais Royal à Paris. La maîtresse de maison est charmante!
Si vous passez à Paris dans le quartier du Louvre et de la Comédie Française, allez voir cette ancienne boutique, véritable monument historique de la capitale.

Tél. 01 42 96 43 16

06 mai 2008

> UNE PIPE DE RAD DAVIS


Rad Davis avec une de ses créations au cours d'un pipe-show (photo Pipedo)

Rad Davis est un pipier américain qui vit en Alabama. Il fait partie de cette génération de pipiers apparus au cours de ces dernières années, grâce à internet: Rad participe en effet aux discussions sur les forums, et c'est comme cela que je l'ai connu: sur ASP, en particulier.

Nous sommes plusieurs, notamment sur Pipes et Tabacs, à voir craqué pour ses sablages profonds, assez caractéristiques de ce que l'on pourrait appeler "l'American way of sandblasting"...

Cette "volcano", merveilleusement équilibrée et légère, en est une belle illustration. La bruyère provient de la maison Romeo, qui alimente en broussins méditerranéens bon nombre de pipiers de réputation mondiale.

La bague, elle, n'est pas en bruyère, mais en "Bois de Vie",un arbre tropical, en latin botanique "Lignum Vitae". Entre le volcan, la vieille bruyère et ce Lignum Vitae, me voilà parti pour de longues années de plaisir... C'est ce que j'apprécie d'ailleurs dans l'objet pipier: face à l'éphémère d'une cigarette, la lente et longue vie d'une pipe !

01 mai 2008

> VAUCLUSE, TABAC ET PIPE DU GROUPE


Une petite semaine dans le Midi de la France, entre Luberon, Monts de Vaucluse, Avignon et Dentelles de Montmirail...des images plein la tête et quelques vues sur le thème de ce blog: un vieux bureau de tabac à Bonnieux et une bonne bouffarde sous le soleil de Gordes, devant un mur de pierre typique du pays. Et les plus attentifs remarqueront que je fumais ma Pipe du Groupe 2008 !

Le forum Pipes et Tabacs ne me quitte jamais complètement, même en vacances...

19 avril 2008

CHANGEMENT DE COULEUR...

En décembre dernier, comme beaucoup d'autres membres de Pipes et Tabacs, j'avais reçu avec joie ma Pipe du Groupe 2008. J'avais choisi un tuyau jaune. De cet appendice ainsi coloré, je me suis lassé assez vite, me rendant compte -mais un peu tard- que le marron lui irait si bien.

Le maître d'oeuvre, Pierre Voisin, a accepté d'en fabriquer un autre en magnifique cumberland, ce dont je le remercie vivement.

Voici par conséquent ma Pipe du Groupe nouveau look !

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, dit-on... Enfin, cette fois-ci, c'est la bonne !

16 avril 2008

> UNE ECUME ALTINOK

Sinan Altinok est basé à Ankara, en Turquie. Il n'est donc pas très loin de la matière première, cette fameuse "écume de mer" ou "meerschaum", qui est en fait un minéral: le silicate de magnésium (appelé parfois magnésite ou sépiolite), extrait du sol dans la région d'Eskisehir.

Si la source la meilleure est bel et bien l'Anatolie, l'art et la manière de fabriquer la pipe en elle-même fut longtemps -depuis le début du 18° siècle- l'affaire des Autrichiens, des Anglais et des Français. Mais depuis 1961, il est en principe interdit d'exporter des blocs d'écume de Turquie. Ce sont donc les Turcs eux-mêmes qui doivent fabriquer la pipe, ce qui a donné des résultats laissant souvent à désirer. Quelques belles exceptions, comme Fikri Baki et Sinan Altinok, qui offrent de belles qualités d'écume, toujours entière, jamais reconstituée. Les montages, qui comptent aussi beaucoup, sont soignés. Pas de système à vis, mais un fin tenon en teflon qui s'insère dans une mortaise de la même matière.

Cette pipe Altinok, je l'ai voulue simple, légère, élégante: une forme "egg", une virole en argent et un tuyau ambré. Point.

Quant à la teinte, l'avenir nous en dira plus sur son évolution. Sachez déjà qu'elle a été passée huit fois à la cire d'abeille, ce qui devrait favoriser la coloration.

31 mars 2008

HILSON

C'est une très vieille marque, dont on trouve les origines en Belgique au milieu du 19° siècle. Mais depuis les années 1980, Hilson est hollandaise: elle fait en effet partie du groupe Royal Dutch Pipe Factory, qui produit également les pipes Big Ben et qui reste aujourd'hui le seul groupe pipier du Bénélux.

Celle que je vous présente aujourd'hui est une occasion, achetée sur le site allemand de Olaf Langner qui fabrique et restaure des pipes. A un moindre coût, j'ai pu acquérir cette bent apple avec montage "spigot", c'est-à dire à assemblage métallique des deux côtés, sur le tuyau et sur la tige. Elle est prévue pour des filtres 9 mm, mais je n'en mets pas.

21 mars 2008

>UNE PIPE A CORNES !

La sculpture de pipes en bruyère, c'est une tradition à Saint-Claude. Parmi les grands noms figurent Paul Lanier, Jean Masson (pipes "Ma Colombe") et Roger Vincent.
Ce dernier, élu Meilleur Ouvrier de France en 1994, s'est spécialisé dans les effigies et les têtes d'animaux. Ce taureau, dont les cornes sont... en corne véritable de Franche-Comté, pourrait descendre des rudes montagnes jurassiennes; sa virilité s'accorde bien avec l'herbe à Nicot que je mets dedans : du Gris, un tabac d'homme! Cette pipe taurine fait penser à celle que fumait le détective Nestor Burma, personnage imaginé par Léo Malet, qui était lui-même fumeur de pipe.
Léo Malet fumant une pipe "taureau"

20 mars 2008

DAVIDOFF FAIT-IL DES PIPES ?

Zino Davidoff en pleine concentration

La maison suisse, célèbre pour ses cigares et ses tabacs, fabrique également des pipes: en 14 formes (très classiques) et 3 finitions différentes, toutes avec tuyau en acrylique. Rien d'exceptionnel. Sauf le prix.

Et quand je dis que Davidoff fabrique, je devrais plutôt écrire "fait fabriquer" des pipes. Car il est de notoriété quasiment publique que Saint-Claude a travaillé -et travaille peut-être encore- pour la firme genevoise.


Bref, je n'aurais sans doute jamais possédé de pipe de cette marque, si une occasion ne s'était pas présentée: une occasion, justement. Cette estate pipe est une petite sablée noire de la série 100 (modèle 109) achetée chez Georges.

25 février 2008

LA CALABASH, LA VRAIE !

La Calabash est une forme particulière de pipe en écume de mer: c'est celle qui est souvent associée au personnage de Sherlock Holmes. En réalité, Conan Doyle n'a jamais apporté une telle précision dans ses descriptions de la pipe qu'il faisait fumer à son célèbre détective. C'est le comédien William Gillette, premier interprète du personnage au cinéma, qui imposera cette forme. Ses successeurs lui emboîteront le pas.
Elle fut sans doute inventée par les colons néerlandais en Afrique du Sud au 19° siècle et introduite en Europe par les Anglais victorieux de la Guerre des Boers.

Depuis que la pipe en écume est fumée, les Autrichiens ont su particulièrement bien la travailler. Parmi les grands fabricants historiques, figure en bonne place la maison Strambach, à Vienne. Elle existe depuis 1904 et reste aujourd'hui la seule à faire des Calabash dans l'Union Européenne.

La vraie Gourd Calabash est constituée d'une courge , qui pousse en Afrique du Sud, sous une contrainte particulière pour lui donner cette forme, comme on le voit sur cette photo disponible sur le site de Strambach. Le légume est ensuite vidé, séché et poli.

On y insère un fourneau en écume de Turquie; celui-ci est amovible, juste retenu par une couronne de liège.

Mais plutôt qu'une Strambach, dont je ne suis pas certain qu'elle aurait été faite d'un vraie bloc de meerschaum (on parle sur leur site de "cultured meerschaum"), j'ai préféré opter pour un pipier turc qui n'utilise que des blocs entiers d'écume (et non de l'écume en poudre pressée, reconstituée...). Par l'intermédiaire d'un site américain, j'ai acheté cette pipe de Fikri Baki, qui apporte un soin à toutes les parties de la pipe, y compris au montage, au floc, au tenon, au tuyau, qu'il fait entièrement à la main...


Fikri Baki à l'oeuvre
Quant aux qualités de fumage, quelques jours de patience avant que je me prononce ici-même... A suivre !

20 février 2008

UNE PIPE DE BRIAN RUTHENBERG

Brian Ruthenberg a abandonné son métier de conducteur de poids lourds pour la conduite -sans doute plus délicate- de machines à fabriquer les pipes. D'autant plus délicate que les pipes qu'il crée sont des pièces uniques: il se refuse en effet, comme beaucoup d'artisans, à reproduire le même modèle en plusieurs exemplaires.
Pour acheter une Ruthenberg, il faut, au sens propre, se lever de bonne heure (c'est mon cas actuellement !) car ses réalisations, souvent mises en ligne le soir chez lui (il vit dans le Michigan, USA), sont vendues dans la nuit ou très tôt le matin pour nous. Bref, il faut avoir le clic rapide quand on a un coup de foudre !
Ce fut mon cas pour cette "bent apple", sablée naturelle, sans teinture, que Brian a juste couverte d'une couche de cire protectrice, comme il le proposait lui-même. Le tuyau en cumberland se marie à merveille avec le fourneau clair et les 46 grammes de l'ensemble me semblent plus que raisonnables. J'avoue être de plus en plus sensible à cette question du poids. Et je préfère les poids plume aux poids lourds. Que Brian et les routiers du Groupe me pardonnent o) !

La réception de cette pipe m'a causé un peu de souci ! Bloquée plusieurs jours par la douane en France, elle a finalement fait l'objet d'une taxe équivalente à 20 % du prix d'achat. Il faut le savoir, ça arrive, et après tout, c'est logique.

En fin de compte, elle me parvient ce 20 février, "journée internationale des fumeurs de pipe"... Je ne sais pas si ce genre d'opération a un grand impact, mais ça a le mérite d'exister et d'être sympathique !

Camarades pétuneurs du monde entier, unissez-vous et sortez fièrement avec vos pipes dans la rue !

09 février 2008

> BRUXELLES, MA BELLE

Une journée à Bruxelles sous le soleil et une réunion conviviale avec des membres du Groupe Pipes et Tabacs.

En fin de matinée, nous nous sommes retrouvés, Belges et Français, au Roi du Cigare, où Philippe nous a accueillis chaleureusement. Un grand plaisir pour moi de rencontrer réellement des gens connus sur le forum internet.

Bien entendu, chacun a admiré la collection de tabacs et de pipes en vente dans ce temple du fumeur, en présence du maître des lieux, Philippe, et de son père.

De gauche à droite: Arthur, Patrick, Fred, Nicolas et Jean-Luc. Devant, Martine et au premier plan: Philippe.

Puis, ce petit monde passionné a prolongé le plaisir dans un restaurant d'Ixelles, Le Campus, qui est équipé d'un fumoir: une formule à méditer, pour nous autres Français si peu tolérants -et même intolérants- envers les fumeurs dans les lieux publics.

Un jour, comme Johnny, je demanderai peut-être la nationalité belge. Pas pour payer moins d'impôts, mais pour fumer la pipe plus facilement. Aurai-je plus de chance que Jean-Philippe Smet dans ma démarche ?

Inutile de dire que j'avais pris un kilo au retour: pas moi, mais mon sac, chargé de boîtes, de blagues et de paquets, pour les copains parisiens...

Merci à toutes et tous pour ce moment délicieux !

01 février 2008

> SOIREE PRIVEE, MAIS PAS PRIVEE DE TABAC

Puisqu'il est maintenant strictement interdit de fumer dans les lieux publics en France (on aurait pu continuer à l'autoriser dans les bars-tabacs, quand même !), une solution: se réunir dans des lieux privés, entre amis. C'est ce que nous venons de faire, avec certains membres du groupe Pipes et Tabacs.





Il y avait Michel, les trois Alain, Jean, François, Fred, Patrice, Rémy, Didier, Gérard... pardon pour ceux qui ne sont pas sur les photos...
Nous nous sommes retrouvés jusqu'à plus de minuit, autour de Pierre, pour échanger quelques victuailles, de bonnes boissons et...du tabac (ce n'est pas un gros mot, surtout quand il est consommé avec modération, comme un bon vin ou un vieux whisky). Chacun est venu avec ses pipes et ses blagues, voire ses bonnes blagues; certains avec leurs connaissances pipières, d'autres avec leur soif de découvertes.

Bonne ambiance et bonnes pipes, comme le montrent ces images. Les différents Virginie en flake ont eu un certains succès !
Croyez-moi, des moments comme celui-là, il y en aura d'autres ! Le prochain se déroulera d'ailleurs à Bruxelles, en plus petit comité, au Roi du Cigare, le 9 février à partir de 11 heures du matin, le patron des lieux, Philippe, ayant construit un fumoir.
PS: l'avant dernière photo a été prise par Fred et la dernière par Gérard.

24 janvier 2008

UN SEMOIS DISPARU

Voici un tabac belge dont on peut, semble-t-il, parler au passé. D'après Jean-Pierre Petyt, il était fait par Cieters, puis par Flandria qui a décidé d'en arrêter la production.

Dommage, car je venais de le découvrir et j'en appréciais la robustesse autant que la non-agressivité. Un bon équilibre, pas toujours évident à trouver dans la famille des vrais semois, souvent rudes.

20 janvier 2008

UN POILU CASSE SA PIPE



Il était l'avant-dernier combattant de la Première Guerre Mondiale vivant: Louis de Cazenave, fumeur de pipe, s'est éteint ce 20 janvier au matin à son domicile de Brioude, en Haute-Loire.
Il avait notamment connu la très meurtrière offensive du "Chemin des Dames". Hommage à lui, qui avait vu l'enfer des tranchées.
Louis de Cazenave avait... 110 ans. N'en tirons pas de conclusions hâtives, mais la preuve est faite que l'on peut fumer la pipe et vivre très, très longtemps !

18 janvier 2008

> L'EFFET DE LARSEN

Une déception lors de mon séjour à Copenhague il y a deux ans: quelques mois auparavant, le magasin, situé au 9, Amagertov (Stroget) était devenu... une brasserie.

Eh oui, la longue rue principale piétonne de la capitale danoise n'a pas échappé à la mondialisation-banalisation: banques, fringues, cafés, Mac machin et Chicken truc...

Voilà donc envolée une adresse historique pour le monde pipier (créée en 1864 par Wilhelm Ockenholt Larsen). Les témoignages, images et textes au sujet de cette boutique à la devanture verte évoquent un lieu magique: un paradis où l'on pouvait faire son propre mélange de tabacs et admirer de près la large gamme de pipes, dont les fameuses freehand, fruits du design pipier danois dont Ole Larsen a été l'un des pionniers dès les années 1950. Sans compter le musée qui jouxtait le commerce (voir photo ci-dessus).

Cinq générations et plus rien. Ou presque. Encore la marque sur des pipes. Mais la famille W.O.Larsen a-t-elle encore à voir avec cette affaire ? Non, les pipes Larsen sont actuellement fabriquées par... Stanwell. Le monde pipier n'échappe pas aux concentrations de production.

Heureusement, il reste pour l'instant deux belles adresses pipières à Copenhague.

Heureusement aussi, plusieurs maîtres danois formés chez W.O. Larsen excercent maintenant leur talent en tant qu'indépendants. Car il faut préciser que la petite entreprise Larsen employait plusieurs artisans: il ne s'est pas toujours agi d'une fabrique uniquement familiale.
J'ai le bonheur d'avoir acquis sur le site des Bisgaard cette Larsen, faite lorsque l'entreprise avait encore une véritable existence: une belle pipe au grain complexe et intéressant. Elle fait partie de la catégorie "Two Tone", car effectivement le brun et le noir offrent un contraste prononcé. Un bel effet de Larsen.