En anglais, une visite de l'entreprise Chacom, guidée par Antoine Grenard.
Production Premium Pipes (Décembre 2010)








Bastia, été 1966 – " Bonjour Lucien, j’ai ici deux pipiers Danois qui cherchent des ébauchons. Je te les envoie" . Propos téléphoniques d’un ami propriétaire d’un camping à l’Arinella, plage de Bastia.
Envahi par la passion de la bruyère, fasciné par la transformation d’un ébauchon en objet d’art par le maître, je ne pus m’empêcher de retourner le plus souvent possible au Danemark voir évoluer ce virtuose, avec le désir caché de lui demander de me transmettre -sinon son savoir- mais pour le moins son "savoir-fabriquer" une pipe. J’avais la trouille, car à l’époque les portes des usines de pipes que je visitais régulièrement étaient bardées de pancartes « défense d’entrer » , « interdit au public ». Les secrets de Polichinelle avaient valeur de secrets d’état: le sacro-saint cloisonnement de cette période. N’insistons pas puisque l’opacité tomba chez Sven le campeur qui, portes grandes ouvertes, m’ouvrit aussi son cœur en acceptant de me communiquer sans restrictions tout son savoir – non, pardon - tous ses secrets de fabrication , poussant son désir de transmettre jusqu’à venir installer mon propre atelier (copie conforme du sien) en Corse quelques années plus tard.
Elles sont assez souvent faites en écume africaine (Tanzanie ou Kenya), d'une moins bonne qualité que l'écume turque, moins pure et plus lourde. Présentant quelques défauts, ces pipes subissent un traitement particulier qui permet de leur donner un aspect spécifique et une plus grande robustesse.




Denis Blanc, le patron de BC, et sa collaboratrice Frédérique
Les pipes Dunhill. Au premier plan, les Shell Briar
Encore des Dunhill, dont les belles County sablées
Choix difficile... Quels modèles vont plaire à la clientèle ?
Des BC et -au premier plan- quelques Morel
La table Butz-Choquin


⌃ Martin Reck


